La police fédérale a déjà utilisé des pistolets Taser

www.actu24.be a écrit:Interdits par la loi, les Taser sont par contre autorisés pour les unités spéciales de la police fédérale. Ces pistolets envoyant des décharges de 50.000 volts qui permettent de maîtriser une personne ont déjà servi à cinq reprises.

On apprend ce lundi que depuis deux à trois ans, les unités spéciales de la police fédérale, y compris les agents des POSA (Protection-Observation-Soutien-Arrestation) installés dans certains arrondissements judiciaires, ont recours aux Taser. Ces armes controversées sont présentées par la porte-parole de la police fédérale, Astrid Kaisin, comme "moins létales" que les armes à feu.

Les Taser ne sont pas autorisés en Belgique, la loi du 9 juin 2006 sur le port d'arme interdisant les armes à électrochoc. Mais le Service public fédéral Intérieur permet aux unités spéciales de la police fédérale d'en acquérir et d'en faire usage. Le 16 janvier dernier, le ministre de la Justice, Guido De Padt, répondant à une question parlementaire, précisait que le Taser a été utilisé à cinq reprises par les unités spéciales belges, sans avoir jamais fait l'objet de plaintes.

"En Belgique, les unités spéciales sont hyper formées et n'utilisent ces pistolets que dans des circonstances bien précises. De plus, le but est toujours d'agir avec le moins de violence. La réaction des unités est toujours proportionnelle à la situation", a commenté la porte-parole, non autorisée à expliquer les circonstances dont il est question.

Amnesty International dénonçait la semaine dernière les conditions d'insécurité relatives à l'usage des Taser qui ont fait 351 morts depuis leur introduction aux Etats-Unis en 2001. En Europe, les Taser sont arrivés en 2003.

Selon un porte-parole de la police locale, une étude est actuellement menée par l'Université de Liège, en vue d'acquérir des "armes à immobilisation instantanée" du type Taser. Selon les porte-parole des zones de police de Bruxelles et Namur ainsi que de la police fédérale, aucun représentant de l'ordre, en dehors des unités spéciales fédérales, et ce dans les circonstances prévues à son usage, n'aurait jusqu'à ce jour eu recours à un pistolet Taser.