Collision entre deux trains en gare d'Arlon (15/09/2010)

www.lavenir.net a écrit:Il était un peu après 18 h, ce mercedi, lorsque deux trains sont entrés en collision en gare d'Arlon.

Un train venait de Luxembourg, ramenant des frontaliers vers la Belgique. L'autre train venait de la ligne 162 depuis l'intérieur du pays.

Le choc entre les deux trains a été entendu plusieurs centaines de mètres dans le voisinage. Les pompiers d'Arlon ont dépêché plusieurs ambulances sur les lieux.

D'après les premières informations, il n'y aurait aucune victime à déplorer, mais plusieurs blessés légers.

www.lavenir.net a écrit:Le plan catastrophe a bien marché (interview)

Dr Léon Masamouna, vous dirigez le service d’urgences de la clinique d’Arlon. Comment avez-vous géré la prise en charge de tous ces blessés, mercredi soir, à la suite de l’accident ferroviaire en gare d’Arlon ?
À partir du moment où il y a un minimum de 5 blessés graves ou 10 blessés légers, le plan catastrophe est déclenché par le service 100. Pour ce qui me concerne, en fonction des informations que je recevais des secouristes les premiers arrivés sur les lieux à la gare, j’ai rapidement activé le plan MASH en interne, ici à la clinique d’Arlon.

C’est quoi, le plan MASH?
MASH pour «Mise en alerte des services hospitaliers ». Ce plan est activé quand on risque de recevoir un nombre important de patients sur une période très courte, quand on perçoit que le service risque d’être déstabilisé ou manquer de moyens en personnel, en matériel ou en logistique. C’est ce qui s’est passé très vite mercredi en fin journée, dès que l’on a appris l’accident en gare d’Arlon. Le plan MASH a permis de rappeler certains membres du personnel au service d’urgences. Des secrétaires à l’accueil ont été rappelées également. Un technicien de radiologie a rappelé son collègue. Le radiologue de garde a été prié de « protocoler » ses radios très rapidement, afin de traiter en priorité les blessés qui nous provenaient de la gare. On a prié quelques personnes qui venaient pour du non-urgent de revenir le lendemain.

Et puis aussi, dans ces coups durs, il y a toujours une belle solidarité au sein d’un service d’urgences. Il est des infirmières par exemple qui étaient en repos, mais sont revenues spontanément proposer leur service.

Un gros travail d’équipe

Finalement, à la clinique mercredi soir, vous avez soigné combien de personnes blessées lors de la collision ?
Il y en a eu exactement 28. Ce sont des personnes que l’on qualifie de «légèrement blessées », donc qui présentaient plus que des contusions ou des hématomes. Je me suis occupé personnellement de patients ayant une entorse au genou, au poignet, souffrant aussi de contusions cervicales.

Nous avons aussi le cas d’une dame qui semblait en très bon état – il paraît qu’elle a même répondu aux questions d’un journaliste au JT -, mais quelques heures plus tard, vers 22 h 20, elle est venue aux urgences car elle ne se sentait pas bien. On a mis cette dame en réanimation. Elle souffrait de contusions, d’une entorse cervicale et d’une petite hémorragie péridurale.

Ce jeudi matin, 4 personnes accidentées dans le train sont aussi revenues aux urgences, pour se rassurer sur leur état de santé.

En conclusion ?
Je le répète, tout le staff de l’hôpital a bien travaillé de façon transversale pour encadrer ces navetteurs blessés. Notre directeur médical était aussi présent ainsi que le vice-président de Vivalia. Les patients ont reçu à la clinique des boissons fraîches et du café. Aucun support psychologique n’a été nécessaire.

Narcan a écrit:Incroyable..
Encore un train qui a brûlé un feu rouge à l'insu de son plein gré..
A moins que le feu n'ait craché sa pastille Valda trop tôt..
On se croirait en Inde..il ne manque plus que les voyageurs sur les toits des voitures..