Plan cata CHU Mont Godinne 1/10

julienjuju89 a écrit:Bonsoir à tous, quelles sont les disciplines engagées pour cette exercice? (croix-rouge, pompiers, pc?)

julienjuju89 a écrit:Foufure, si je demande ca c'est que j'ai déja vu des exercices cata où la croix rouge n'était pas présente. Apparemment ici la PC n'est pas présente, hors si j'ai bonne mémoire en général, la PC est impliquée car c'est eux qui amènent tout ce qui est télécom. Bonne journée

ambumed8100 a écrit:

julienjuju89 a écrit:Foufure, si je demande ca c'est que j'ai déja vu des exercices cata où la croix rouge n'était pas présente. Apparemment ici la PC n'est pas présente, hors si j'ai bonne mémoire en général, la PC est impliquée car c'est eux qui amènent tout ce qui est télécom. Bonne journée

la pc pas présente ?? véhicule bleu a ligne blanche = PC non ???

www.lavenir.net a écrit:Stress test aux cliniques universitaires

Une fausse catastrophe a vraiment mobilisé le personnel des cliniques de Mont-Godinne, samedi matin. Ambiance.

Comment réagiraient les cliniques universitaires de Mont-Godinne face à un afflux massif de patients à la suite d’une catastrophe ? Pour répondre valablement, rien de tel qu’un exercice grandeur nature et en conditions réelles, comme ce samedi matin.

Les équipes étaient au courant de l’exercice, mais pas de son scénario : un incendie qui touche les 22 chambres d’une unité de soins du deuxième étage. Le premier bilan est lourd, un mort, un disparu et 26 blessés. « Dans l’exercice, on est un vendredi, note Thomas de Naeyer, de la cellule communication du CHU. Les équipes sont configurées comme ce jour-là de la semaine. » Et « on disait » aussi que les membres de la direction étaient justement en réunion quand le sinistre survient…

Dans les couloirs des urgences, dont la moitié de l’espace est dévolue à l’exercice, c’est le branle-bas de combat. Le personnel soignant s’active, les talkies-walkies crépitent tandis que les blessés déboulent. Premier tri selon la gravité des lésions. Les visages sont tendus, les instructions fusent. C’est pour du beurre, mais tout le monde prend les choses très au sérieux. « C’est un jeu, mais où l’on apprend de ses erreurs, commente le chef du service des urgences, le professeur Dominique Van Pee. Le but n’est pas que l’exercice se passe bien, mais qu’on puisse en tirer des enseignements. » Les dysfonctionnements identifiés permettront d’améliorer le plan MASH, pour « mise en alerte des services hospitaliers ».

Carnets de note à la main, reconnaissables à leurs vareuses vertes, les observateurs ne perdent pas une miette du spectacle. Ce sont des chefs de services hospitaliers, du CHU ou d’ailleurs. Il y a même deux militaires, en treillis, venus du commandement provincial. « On est là parce qu’on a une certaine expertise en matière de communication, expliquent-ils. On observe comment l’information circule. »

Et ce n’est pas simple de la faire circuler, l’information. Dans la salle du comité de direction, transformée en cellule de crise, la situation est sous contrôle, mais certaines questions se posent. « Où a-t-on finalement déplacé ce groupe de blessés ? »

Retour sur le front. Comme le service des urgences ne peut absorber l’afflux de blessés, un poste médical avancé est improvisé dans une salle de réunion. C’est la Croix-Rouge qui est à la manœuvre, et ici aussi tout le monde est bien dans le jeu. À tel point qu’on nous prend pour de faux journalistes et qu’on nous éconduit. Il y en avait dans le scénario, pensé jusqu’au moindre détail.

www.lavenir.net a écrit:Grand brûlé le temps d’une matinée

Les fausses victimes ont été recrutées dans l’entourage du personnel du CHU. Comme Jean-Marie Detry, qui a pris son rôle au sérieux.

Pour un grand brûlé, il n’a pas l’air de souffrir le martyr. Sauf lorsqu’une infirmière ou un médecin entre dans la chambre qu’il occupe, au service des urgences. Là, le regard se fait douloureux et la voix tremblotante…

Jean-Marie Detry est l’une des « victimes » consentantes de la catastrophe de Mont-Godinne. Le Floreffois est maquillé pour plus de réalisme. Le visage noirci par la suie, mais surtout cette vilaine plaie au ventre, avec le t-shirt brûlé qui colle à la peau… « Je me trouvais dans la chambre voisine de celle où a débuté l’incendie, explique-t-il en ôtant son masque à oxygène. J’ai de grosses difficultés respiratoires, des antécédents chirurgicaux et je suis brûlé au 3e degré à 30 %. » Jean-Marie Detry consulte la fiche de son personnage, qu’il avait coincée dans la ceinture. « On a un rôle très précis à jouer, dit-il. Regardez, j’ai dû dire au médecin que je prenais tous ces médicaments… »

S’il n’avait été prof, notre victime aurait pu faire comédien, avec une spécialisation dans l’impro. « Ça va un peu mieux, l’oxygène et les antidouleur me font du bien, dit son personnage à une infirmière venue s’inquiéter de son état. Mais… peut-on contacter ma famille ? J’aimerais prévenir ma fille. Non, je ne connais pas son numéro… » L’infirmière prendra la demande très au sérieux. « C’était réaliste, non, comme attitude ? On nous a demandé de nous comporter de manière crédible, alors ça m’a semblé bien », nous sourit-il une fois l’infirmière partie.

Jean-Marie Detry ne prend pas son rôle à la légère : « Il faut le faire sérieusement, dit-il, car les faiblesses qu’on va découvrir dans l’organisation des secours lors de l’exercice permettront d’améliorer le plan catastrophe. »Celui qui sera à sa place, un jour peut-être dans la vraie vie, pourra l’en remercier.

www.lavenir.net a écrit:Un test de cette ampleur, ce n’est pas tous les jours. Celui de samedi était le troisième en dix ans. L’hôpital se prépare au pire, mais n’y a encore jamais été confronté dans la vraie vie. Sauf peut-être la panne de courant généralisée de l’an dernier. « Tous les patients sous respirateur ont été repris à la main », se souvient Dominique Van Pee, le chef des urgences. Plus courantes sont les pré-alertes. Un cas récent est l’accident de train à Assesse, lorsque le convoi a percuté un troupeau de vaches. L’événement aurait pu déboucher sur de nombreux blessés parmi les voyageurs. Le CHU était dans les starting-blocks, mais ce fut heureusement un faux départ.

www.lavenir.net a écrit:Environ 180 personnes ont été mobilisées par l’exercice, qu’ils soient figurants, personnel hospitalier ou services d’urgence extérieurs : pompiers d’Yvoir, police fédérale et zone Haute-Meuse, protection civile, Croix-Rouge de Namur, SMUR des centres hospitaliers de Namur et Dinant, ambulances des pompiers de Namur, Dinant, Florennes…