Les drones de la Protection Civile

www.lalibre.be a écrit:D’ici fin 2013, la protection civile belge détiendra probablement son propre drone, suivant les traces de l’Allemagne. Il devrait s’agir d’un drone de type hexa ou octocoptère, équipé d’une caméra. La protection civile a été inspirée par l’armée qui utilise des drones "Scout", captant des images. L’appel d’offres aux entreprises constructrices de drones a été lancé à la mi-janvier. Les offres devraient être rentrées à la fin du mois. Un budget est en principe prévu (40 000 euros). "Le premier but, c’est d’avoir une vue aérienne des désastres , explique Marc Looze, conseiller général à la direction Sécurité civile au SPF Intérieur. Pour le gestionnaire d’une catastrophe, c’est difficile d’avoir une vue générale depuis le sol. Un drone permet d’avoir une meilleure indication de la situation. Le service aérien de la police fédérale peut mettre un hélicoptère à notre disposition, mais cela coûte très cher, plusieurs milliers d’euros par heure de vol." En outre, pas de risque de perte humaine avec le drone. Celui-ci pourrait être utilisé pour examiner des conduites de gaz en hauteur, des citernes Ou pour fournir une vue d’ensemble d’un bâtiment effondré, d’un incendie dans des zones difficilement accessibles. La protection civile espère aussi pourvoir l’équiper d’un "sniffer", permettant d’évaluer la toxicité d’un nuage. Le projet d’achat a débuté il y a deux ans et demi, mais vu les problèmes de réglementation en matière de drones civils en Belgique, il a été décidé il y a six mois que l’avion sans pilote sera considéré comme un "avion de l’Etat". Ce qui dispensera à la protection civile de demander l’autorisation de vol à la Direction du transport aérien. Le drone ne devrait pas voler plus haut que 150 mètres.

Albatros a écrit:C'est la crise

Narcan a écrit:Et il sera basé 6 mois à Bruges et 6 mois à Namur?

www.securitecivile.be a écrit:La semaine dernière, un drone – ou petit hélicoptère sans pilote – a été livré à l’unité de la Protection civile de Brasschaat. Ce drone sera mobilisé lors des interventions pour mieux visualiser l’incident, effectuer des mesures et envoyer des images en direct aux centres de crise. Grâce à des images claires et aux mesures, le commandant pourra ainsi mieux évaluer l’approche la plus sécurisée et adéquate de l’intervention. A l’issue d’une période de test de quelques mois, le drone sera engagé en cas de catastrophe pour la fin de l’année. A partir de ce moment-là, le drone sera mobilisé à partir de l'unité opérationnelle de Crisnée .


Marc Looze, directeur des Opérations, Matériel et Nouvelles technologies à la Sécurité civile :
“Un drone sera d’une très grande utilité et nous permettre d’avoir une image plus claire et plus correcte des lieux d’un incident. En cas de catastrophe telle que la collision en chaîne survenue à Zonnebeke l’année dernière ou l’accident de Grand-Bigard lors duquel trois camions avaient pris feu, un drone peut nous être d’une valeur inestimable. Des informations correctes peuvent ainsi être envoyées en toute sécurité à un moment où les services de secours ne disposent d’aucun aperçu des lieux de la catastrophe ou ne sont pas en mesure d’atteindre une partie des lieux.”

Le SPF Intérieur a initié un certain nombre de projets visant à exploiter au mieux les possibilités offertes par le nouveau drone, en collaboration avec des partenaires externes :
•avec la Hoge School van Oostende, un système sera développé afin de fixer par clic un sniffer ou un appareil de mesure sur le drone
•avec l’Ecole Royale Militaire de Bruxelles, un système logiciel est développé, permettant de créer des modèles 3D des nuages toxiques, par exemple, sur la base des mesures réalisées
•avec la police fédérale, des accords sont passés en vue de transmettre les images enregistrées par le biais de leur réseau vidéo vers les centres de crise
•avec la police locale de Genk, un logiciel de mapping est mis au point dans le but de cartographier en détail un incident

Un engin d’exercice de petite taille est également livré en plus du drone. Cet engin permettra de former les prochains mois des agents de la Protection civile et de les familiariser avec les techniques de vol et les différentes fonctionnalités.

Narcan a écrit:Quelqu'un connaît-il les spécifications opérationnelles de la machine?
Autonomie? Rayon d'action...
Peut-il être piloté à distance ou doit-il l'être "à vue"?

Narcan a écrit:Et il sera basé 6 mois à Bruges et 6 mois à Namur?  

jvh a écrit:Cela est une histoire un peu bizar: on a inventé l'eau chaude pour la deuxième fois. Notre service a deux drones disponible depuis presqu'un an déjà...

jvh a écrit:Bien sûr, mais ce n'est pas nécessaire qu'il y en a cent. Mais la chose plus bizarre c'est que maintenant la presse se réveille...

www.astrid.be a écrit:Les équipes RPAS testent Blue Light Mobile

La Protection civile a récemment lancé les équipes RPAS (Remotely Piloted Aircraft System). Ces équipes disposent de drones capables, en intervention, d'effectuer des mesures de concentration de gaz dans l'air ou, par exemple, de transmettre des images vidéo ou infrarouges en direct. Blue Light Mobile, le service data mobile d'ASTRID, permet ensuite de transférer les données ou images vers un centre de crise ou de commandement.

Des drones équipés d'une caméra
Début mars, la communication data via Blue Light Mobile a été testée durant un exercice de l'unité opérationnelle de Brasschaat. Le Lt Col Jan Beeldens et son équipe ont procédé à une démonstration des drones équipés d'une caméra. Les images ont été transmises par l'intermédiaire du véhicule RPAS vers un conteneur qui faisait office de centre de crise. L'idée des drones est née après l'accident ferroviaire de Wetteren où des vapeurs toxiques avaient été libérées. Une équipe RPAS se met en place non seulement à Brasschaat, mais aussi au sein de l'unité opérationnelle de la Protection civile de Crisnée.

Une meilleure solution
Le test de la semaine passée est d'ores et déjà un grand succès. La transmission des images a été impeccable. Jo Bilcke, conseiller ASTRID, déclare : « La Direction générale Sécurité civile est venue frapper à notre porte parce qu'elle cherchait une manière fiable et sûre de diffuser les données ou images à partir du véhicule RPAS. Blue Light Mobile s'y prête parfaitement. Elle cherchait aussi une solution d'enregistrement des données. » L'objectif est dès lors à l'avenir de transmettre les images ou données vers un serveur d'ASTRID, ce qui permettra de les consulter simultanément à partir de différents endroits. Le serveur peut également sauvegarder les données pour un usage ultérieur. « Dans la configuration testée la semaine dernière, les images n'ont pu être transmises qu'à un seul ordinateur ou une seule tablette à la fois », confirme Stefan Deforce, ingénieur BLM . « Un serveur serait une meilleure solution. Dès que nous en aurons la possibilité, nous lancerons ce projet. »

www.securitéCivile.be a écrit:Depuis le 30 mai 2017, les deux drones de la Protection civile sont officiellement enregistrés auprès du SPF Mobilité en tant que véhicules aériens dans le Registre de l'Etat belge.

Ils sont enregistrés par les indicatifs OO-12HU (Brasschaat) et OO-12HV (Crisnée), OO étant le préfixe de tous les véhicules aériens belges. Cet enregistrement est important surtout parce qu'il permet à la Protection civile d'utiliser ses drones également à l'étranger, puisqu'en tant que 'state operator', la Protection civile ne devait pas enregistrer les drones pour pouvoir voler en Belgique.

Ces drones seront principalement mobilisés pour prendre des images (en temps réel), effectuer des mesures des substances dangereuses dans l'atmosphère et dans le cadre de recherches. A l'instar de toutes les autres interventions de la Protection civile, celles du drone peuvent avoir lieu à la demande des services d'incendie, de la police, de la Santé publique, d'un bourgmestre, d'un gouverneur ou du ministre.