Menace terroriste sur la Belgique (janvier 2015)

La Capitale a écrit:Tout se bouscule ce jeudi soir. Suite aux événements du jour (fusillade à Verviers, perquisitions musclées en région bruxelloise...), on apprend ainsi que le niveau d’alerte va passer au niveau trois (sur une échelle de 4) en Belgique.

Par ailleurs, la plus grande confusion régnait quant à différentes alertes à la bombe signalées.

Alors qu’une source nous en avait signalé une du côté du Salon de l’Auto (l’évacuation totale était même notifiée) plus tôt dans la soirée, le porte-parole de l’organisation a fait officiellement savoir qu’il n’en était rien.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Quinze personnes, dont la plupart de nationalité belge, ont été privées de liberté dans le cadre de l'enquête sur une cellule djihadiste qui s'apprêtait à commettre un attentat contre des policiers, a annoncé vendredi le parquet fédéral, indiquant que "c'était une question d'heures peut-être, au maximum quelques jours". Treize personnes ont été interpellées en Belgique, deux autres en France. Deux djihadistes ont également été abattus par la police à Verviers. Leurs dépouilles sont en cours d'identification.

La cellule avait pour objectif de tuer des policiers en exercice, dans la rue et dans des commissariats. Elle "prévoyait des attaques sur l'ensemble de la Belgique". Certains suspects interpellés jeudi ont séjourné en Syrie, a confirmé le parquet. Celui-ci a en revanche refusé de commenter d'autres informations non vérifiées qui circulent sur ce dossier.


12 perquisitions

Douze perquisitions ont été menées jeudi: deux à Verviers, six à Molenbeek, une à Bruxelles, une à Berchem-Sainte-Agathe et une à Liedekerke. Treize personnes ont été privées de liberté: une à Verviers, neuf à Molenbeek, deux à Bruxelles et une à Berchem-Sainte-Agathe.


15 personnes arrêtées... dont 2 en France

Les personnes privées de liberté en Belgique proviennent majoritairement de Molenbeek: 9 terroristes présumés y ont été arrêtés. A Bruxelles, deux personnes l’ont été et enfin à Verviers et Berchem-Sainte-Agathe, une personne à chaque fois été arrêtée. Le délai de garde à vue étant de 24 heures, on devrait savoir ce soir si un ou plusieurs suspects seront placés sous mandat d'arrêt. Deux autres personnes, des Belges, ont été arrêtées en France. Le parquet fédéral va demander leur extradition.


Verviers a permis de mettre la main sur un arsenal

A Verviers, quatre armes de guerre de type Kalachnikov et quatre armes de poing ont été saisies, ainsi que des munitions et explosifs, une importante somme d'argent, des GSM, des faux documents, des uniformes et du matériel de police tels que des talkie-walkie. A Molenbeek, la police a mis la main sur une arme de poing, un couteau, des munitions et des GSM.


"Un gros coup porté au terrorisme"

"Nous avons porté un gros coup au terrorisme en Belgique mais nous déplorons la perte de deux vies", a estimé par ailleurs Eric Van Der Sypt, le porte-parole du parquet fédéral. L'opération visait le démantèlement d'une cellule terroriste et de ses supports logistiques. Deux personnes ont également été interpellées en France mais l'action anti-terroriste "ne fait pas partie d'une opération à grande échelle au niveau européen", a assuré le parquet devant un parterre de journalistes belges et étrangers, notamment français, chinois, japonais et américains. "Il s'agit essentiellement d'une opération belge menée en Belgique." Il n'y a jusqu'à présent pas de lien établi entre les événements survenus jeudi en Belgique et les dernières attaques terroristes dans l'Hexagone, comme l'a confirmé jeudi le Premier ministre français Manuel Valls.


Deux choses à retenir

Les porte-paroles du parquet fédéral n'étaient pas en mesure de répondre à beaucoup de questions posées par des journalistes présents dans la salle. Ils ont cependant laissé échapper quelques indices. Premièrement, des personnes en rapport avec cette affaire seraient encore recherchées actuellement. Ensuite, concernant un éventuel lien avec Sharia4Belgium, ils ont déclaré "nous le savons mais nous ne le disons pas".


Un homme interpellé ce vendredi à Bruxelles

Par ailleurs, un homme a été interpellé un peu avant 10h00 ce vendredi matin sur la place Louise à Bruxelles dans le cadre de l'action anti-terroriste menée depuis jeudi soir par les forces de l'ordre, ont indiqué des sources policières. Il s'agirait du suspect au domicile duquel une perquisition a été menée jeudi. L'information n'a pas été confirmée par le parquet fédéral, qui n'a pas précisé s'il s'agissait de la personne citée comme interpellée à Bruxelles dans les 15 interpellations.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Quinze personnes, dont la plupart de nationalité belge, ont été privées de liberté dans le cadre de l'enquête sur une cellule djihadiste qui s'apprêtait à commettre un attentat contre des policiers, a annoncé vendredi le parquet fédéral, indiquant que "c'était une question d'heures peut-être, au maximum quelques jours". Treize personnes ont été interpellées en Belgique, deux autres en France. Deux djihadistes ont également été abattus par la police à Verviers. Leurs dépouilles sont en cours d'identification.

Cinq chefs d'accusation pèsent sur Marouane.E
Présent lors de la fusillade à Verviers, la troisième personne, Marouane.E, a été interpellée. Il nie s’être rendu en Syrie et se dédouane de tout projet terroriste sur le sol belge, selon les journaux du groupe SudPresse. Sa présence sur les lieux ? Un simple trafic de drogue. L’homme a sauté de la fenêtre lors de l’assaut des forces de l’ordre, sans se blesser. En attendant, Marouane.E a été privé de liberté et cinq chefs d’accusation pèsent sur lui: détention d’explosifs dans l’intention de commettre un attentat, détention d’armes prohibées, détention d’armes à feu, participation à une association terroriste et rébellion.

Le Palais de Justice de Bruxelles visé

La police aurait également récolté des documents sur place qui permettraient de faire le lien avec les menaces adressées à des libraires de la commune de Jette pour avoir distribué Charlie Hebdo. Marouane. E et les deux autres présumés terroristes décédés étaient sur écoute avant l’assaut d’hier soir à Verviers. Sur base des bandes-son, un attentat à l’explosif était projeté au le Palais de Justice de Bruxelles, selon la DH.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Les alertes ne cessent plus à Bruxelles: un 3e véhicule suspect devant le Palais de Justice

Le service de déminage (DOVO) a été appelé lundi vers 14h40 au Palais de Justice de Bruxelles pour un véhicule suspect stationné aux abords du bâtiment de la place Poelaert. C'est la troisième alerte au véhicule suspect en quelques heures ce lundi à Bruxelles.

La police, aidée des militaires postés à l'entrée du Palais de Justice depuis le relèvement de l'état d'alerte en Belgique, a dressé, lundi vers 14h40, un périmètre de sécurité aux alentours du palais. Un véhicule suspect, stationné dans la rue aux Laines, à côté du Palais de Justice, a été signalé. Le service de déminage (DOVO) est sur place.

Depuis ce matin, c'est la troisième alerte signalée à Bruxelles. Devant l'ambassade américaine d'abord. D’après plusieurs témoins, un homme aurait laissé sa voiture devant le boulevard du Régent. La rue Ducale a été fermée un moment à la circulation (comme nous le montre cette photo envoyée par Thierry via la page Alertez-nous). Elle est à nouveau accessible.

Peu avant midi, trois bâtiments administratifs de la rue Montoyer, liés au Parlement, ont été évacués ce lundi. En cause, comme lors de l'intervention à l'ambassade américaine un peu plus tôt, la présence d'un véhicule suspect. "A 6h30 du matin, un homme visiblement ivre a été repéré par des policiers, il a été arrêté, et après interrogatoire, il a expliqué qu’il avait abandonné un véhicule aux alentours du quartier européen avec des armes et des engins explosifs", explique notre journaliste Sébastien Rosenfeld sur place.

La Meuse a écrit:Lundi, lors du conseil communal, la Ville de Liège a décidé d’octroyer un subside exceptionnel de 309.000 euros pour des équipements à destination de la police locale, après le relèvement du niveau de vigilance concernant la menace terroriste. À la suite des attentats de Paris début janvier ainsi que des actions antiterroristes opérées notamment à Verviers, la Ville de Liège a décidé d’octroyer un subside exceptionnel à la police locale. Au total, 309.000 euros vont être alloués pour l’achat de nouveaux équipements de protection. Il s’agit de nouveaux gilets pare-balles (qui serviront entre autres à équiper les inspecteurs de quartier qui, jusque-là en étaient dépourvus), des pistolets mitrailleurs, des étuis pour permettre aux agents de reprendre leurs armes à domicile, des sets de protection balistique, etc.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Et si toutes ces alertes à la bombe étaient un piège?

Ces derniers jours, les alertes à la bombe se sont multipliées dans notre pays. Les autorités craignent qu'elles aient pour but d'étudier le comportement des forces de l'ordre pour mieux les frapper ensuite, peut-on lire dans Het Nieuwsblad.

Mardi, la police est intervenue à Termonde pour une alerte à la bombe au tribunal de police. Le même jour, c'est l'Institut Saint-André de Charleroi, où 800 élèves ont dû être évacués, qui a été visé. Dans la nuit de dimanche à lundi, c'est dans la discothèque Carré à Willebroek que les forces de l'ordre sont intervenues. Et ainsi de suite.

En tout, 35 signalements relatifs à des actes et des paquets suspects ou des alertes à la bombe ont été enregistrés depuis que le niveau de la menace en matière de terrorisme a été rehaussé en Belgique le 15 janvier. Il est cependant important de savoir que tous les signalements, du plus insignifiant au plus sérieux, sont pris en compte, par mesure de sécurité.

Une hypothèse, pas une certitude
Les militaires du service de déminage de l'armée et les agents de police craignent malgré tout que toutes ces fausses alertes aient un but bien précis: celui d'étudier la tactique des forces de l'ordre et les dispositifs qui sont mis en place.

Combien de temps faut-il aux policiers pour arriver sur les lieux? Comment travaillent-ils? Quel matériel utilisent-ils? Le SEDEE (Service d'enlèvement et de destruction d'engins explosifs) demande d'ailleurs aux passants de ne pas partager de photos sur les réseaux sociaux. Un procédé qui n'a pas été confirmé par le ministère de la Défense, contacté hier par Het Nieuwsblad. Cela reste donc pour le moment une hypothèse.

La Nouvelle Gazette a écrit:Les représentants communaux, provinciaux, policiers et judiciaires en Hainaut se sont réunis mardi à Mons pour d’une première session de travail, à l’invitation du gouverneur du Hainaut. «Notre but n’est pas de s’inscrire dans une logique de peur ou de stigmatisation de l’une ou l’autre communauté», a indiqué Tommy Leclercq. «Le cadre supra-local du risque potentiel en Hainaut devait être pris en compte.»

Outre les événements publics à grande affluence (Mons 21015, le Festival Ramdam à Tournai), le Hainaut comprend sur son territoire des endroits sensibles tel que le SHAPE à Casteau, la base militaire de Chièvres ainsi que les infrastructures de 23 zones de police.

L’analyse de la menace, le rôle des bourgmestres en matière d’ordre public appliqué à la problématique du radicalisme ou encore la répartition des tâches entre la police fédérale et la police communale ont été au centre des débats. «Les travaux de mardi ont été une première étape, un état des lieux du risque, du rôle des pouvoirs locaux, de la place des services de police. J’accorderai une attention toute particulière au flux d’éléments radicaux en régions transfrontalières, notamment par la coopération policière franco-belge», a conclu Tommy Leclercq.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Le ministre de l’Intérieur ne veut pas de militaires en uniforme de police en rue.

Les policiers ont bien plus de missions à assurer que les paras qui assistent la police pour la sécurisation d’un certain nombre de lieux, a affirmé Jan Jambon (N-VA) ce mercredi en commission de la Chambre.

Pour M. Jambon, le déploiement d’une équipe mobile permanente de militaires, avec ou sans son propre uniforme, peut s’envisager.

Le vice-premier ministre MR Didier Reynders a récemment lancé l’idée de la protection de lieux sensibles tels que des ambassades et des synagogues par une équipe mobile de trois cents militaires. Pour les partenaires CD&V et Open Vld du gouvernement, une telle solution ne peut être que temporaire. La N-VA se situe sur la même ligne que Didier Reynders, a confirmé mercredi Jan Jambon.

Pour tempérer quelque peu l’opposition contre la présence de militaires dans les rues, M. Reynders a avancé l’idée de leur imposer un changement vestimentaire et pourquoi pas de leur faire porter un uniforme de police.

«Je n’en suis absolument pas partisan», a commenté à ce sujet Jan Jambon, répondant aux question de la députée Open Vld Katja Gabriëls.

Le ministre s’est par contre dit ouvert à la discussion au sujet de la création d’une équipe mobile permanente, avec ou sans uniforme adapté.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Un mois après le relèvement de la menace terroriste au niveau 3, les forces de l'ordre sont à bout. La fatigue, physique mais aussi morale, se fait de plus en plus sentir, principalement dans les petites zones de police où les effectifs, moins nombreux, sont contraints d'enchaîner les heures de travail et de surveillance, ou de mener des missions dans des conditions peu sécurisantes, rapportent les journaux de Sudpresse mardi.

Pour les syndicats de police, le maintien d'un niveau 3 n'est, à long terme, pas tenable. "Oui, on peut encore tenir quelques jours, quelques semaines comme cela. Mais l'épuisement va générer un estompement de l'état de veille et de la vigilance", explique-t-on du côté du Sypol. "Et plus ça dure, plus ça coûte. Or, sur le terrain, les finances ne suivent pas. Il y a un trou de 3.000 équivalents temps plein. C'est un travail de fond qu'il faut mener, et ça passe par un refinancement la police et par des engagements d'enquêteurs", souligne Vincent Gilles, président national du SLFP Police.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Les policiers sont épuisés, selon les syndicats. Cela fait un mois qu'ils enchainent des horaires difficiles à cause de la menace terroriste, relevée au niveau 3 sur une échelle de 4. Et depuis, les policiers doivent assumer de nouvelles missions de surveillance sans effectif supplémentaire et dans un contexte particulièrement stressant.
Il y a de plus en plus de burn-out chez les policiers

Les policiers sur les rotules ? Ils seraient de plus en plus nombreux à solliciter de l'aide psychologique ou psychosociale auprès de la "stress team" de la police, peut-on lire dans le journal Le Soir. Si les cas de dépression ne sont pas en augmentation, ceux de burn-out le sont, affirme Corinne Vandenberghe, psychologue et directrice de la stress team.

L'année dernière, 373 agents ont sollicité de l'aide psychologique (contre 226 en 2013) et 3158 de l'aide psychosociale (contre 2075 en 2013).

Le burn-out chez les policiers, la psychologue l'explique par une conjonction de facteurs. "Le policier a déjà un niveau d'exigence élevé et on lui en demande de plus en plus. Il dépense beaucoup d'énergie pour arriver à son niveau d'exigence et à celui de son employeur. Il va donc s'épuiser sans arriver à faire face".

Corinne Vandenberghe refuse cependant de voir dans les chiffres de fréquentation de la stress team une augmentation du mal-être des policiers. "Ils nous connaissent de mieux en mieux et viennent donc plus spontanément à notre rencontre", explique-t-elle.

Du côté des syndicats, on affirme que les policiers sont épuisés. Vincent Gilles, président du SLFP, le syndicat libre de la fonction publique juge que cette situation n'est pas tenable.

Il est difficile à dire si ce sentiment est généralisé. Nous avons sondé plusieurs commissariats et on nous a répondu que ce n'était pas le cas chez eux.

Réponse des syndicats : ce sont surtout les grandes villes comme Bruxelles ou Anvers qui sont concernées, tout simplement parce que c'est là que les policiers sont les plus mobilisés pour assurer la sécurité de lieux sensibles comme les synagogues. Et dans ces grandes villes, le taux d'absentéisme dans les commissariats serait en hausse depuis un mois, toujours selon les syndicats.

Le problème c'est que du côté des services de police, on ne dispose d'aucune information, d'aucun chiffre permettant d'objectiver la situation et donc de confirmer ou d'infirmer le constat posé par les syndicats.

Ce que l'ont sait par contre avec certitude, c'est que la cellule "stress team" n'a pas vu son nombre de demandes de soutien augmenter durant ces 4 dernières semaines.