un pompier mais aussi un artiste

par ambu3 Ven 20 Nov 2009 - 22:10

Pompier mais aussi artiste

(20/11/2009)[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Coralie Cardon

MOUSCRON
Bernard Bayaert a réalisé de superbes maquettes qu’il expose à la caserne
PORTRAIT Derrière cette voix rauque qui, chaque jour, nous répond “pompiers Mouscron”, lorsqu’on l’appelle pour les faits divers, se cache un artiste ! Bernard Bayaert n’est pas seulement un caporal exemplaire, il a aussi des doigts en or.
Lorsqu’on pénètre dans la caserne des pompiers de Mouscron, notre vue se porte à gauche, où sont exposées les superbes maquettes réalisées par Bernard : le château des Comtes, l’hôtel de ville, l’église Saint-Barthélemy, l’église des Ballons à Herseaux, le vieux clocher de Dottignies. Tournai n’est pas oubliée avec sa célèbre cathédrale. “Certainement l’exercice le plus difficile”, explique Bernard. “Surtout la réalisation du chœur gothique.”
Notre ami pompier travaille sur base de plans et de photos qu’il étudie calmement chez lui. “C’est une passion qui m’est venue comme ça. Comme beaucoup de monde, j’ai commencé par de petites maquettes, mais c’était trop facile.”
À partir d’un bout de bois ou de cartons, Bernard vous fait un chef-d’œuvre avec sa petite scie à fine lame et ses pinceaux.
Même si, au fil des ouvrages, il a attrapé le doigté, il lui a fallu plus d’un an pour réaliser l’hôtel de ville de Mouscron. “Je m’y mettais le soir ou le week-end pour me détendre. Parfois, il y a des jours où cela ne va pas, alors il vaut mieux arrêter et recommencer. Pour l’instant, j’ai arrêté et je n’ai pas de nouveaux projets en tête.”
Sa première œuvre est l’église Saint-Barthélemy. Il l’a réalisée il y a une quinzaine d’années. Aucun détail ne manque. C’est ainsi qu’il nous montre quelques petits détails sur l’hôtel de ville. “Vous voyez, de ce côté, il y a deux petites fenêtres latérales. Pas sur la droite”, dit-il en nous montrant les chiens assis sur le toit du bâtiment.
Pour le château des Comtes, il s’est basé sur les plans d’origine. Dans la cour, une éolienne. “Elle a été enlevée en 1965”, se souvient Bernard.

Cédric Ketelair

La Dernière Heure 2009