Mouscron: hommage des pompiers à un ami...(10/01/10 + photos)

Nord Eclair a écrit:Dimanche matin, une marche d’hommage a été organisée pour commémorer le souvenir de Jean-Marc Vandenbogaerde. Celle-ci est partie de la place d’Herseaux à 10h30. Les pompiers sont venus en nombre pour lui rendre hommage, près de dix ans après sa disparition...

Des membres de sa famille et des proches tenaient également à être présents.

Du lieu de départ, le cortège s’est rendu devant la maison où s’est déroulé l’accident en empruntant la rue des Frontaliers. L’habitation est d’ailleurs située dans cette même rue.

“ Devant cette maison, on pense à tout ce qu’on a vécu ici ”, confie avec une pointe d’émotion le commandant Pol Lowagie.

“ Nous voulions que cette marche soit la plus discrète possible. Les pompiers c’est comme une famille. C’est vrai que la démarche d’aujourd’hui et le fait de déposer des fleurs à cet endroit remet le couteau dans la plaie. ”

Ce moment-là a été teinté, comme on peut l’imaginer, d’une forte émotion tant pour la famille que pour les pompiers qui ont connu Jean-Marc.

Nord Eclair a écrit:Herseaux il y a 10 ans, en intervention, le pompier jean-marc vandenbogaerde était victime d’un accident auquel il n’allait pas survivre

Les pompiers mouscronnois ont rendu hommage à la mémoire d’un des leurs, Jean-Marc Vandenbogaerde, décédé des suites de ses blessures, 5 mois après une intervention sur les lieux d’un incendie. Un feu qui était survenu le 10 janvier 2000, rue des Frontaliers, dans le centre d’Herseaux.

Le lieutenant Alain Breyne était officié de garde le jour du drame. Au cœur du drame. “ Nous avions été appelés pour un feu de cheminée. Quand je suis arrivé sur place, le premier homme en tant qu’officier, j’ai aussitôt demandé les renforts. Nous étions au final une vingtaine d’hommes. Une intervention normale dans une maison de rue. Nous étions quatre à l’intérieur de la maison quand soudain, nous avons reçu un appel de l’extérieur nous demandant de sortir. Nous sommes sortis à trois, Jean-Marc n’a malheureusement pas eu le temps… Le mur s’est effondré, il a été comme ainsi dire enseveli ”, explique le lieutenant Breyne en vétérance depuis août dernier.

Dix ans après les faits, Alain Breyne et Jean-Pierre Steux tentent encore de s’expliquer les raisons de la disparition de leur collègue mais surtout ami.

“ C’est la faute à pas de chance ”, soupire le premier. “ A l’étage de la maison, du béton avait été coulé sur un plancher. L’embrasement du bois a déséquilibré toute la structure des murs. Quand on s’en est rendu compte, il était trop tard ”..

Jean-Marc Vandenbogaerde est le seul pompier mouscronnois qui est mort dans l’exercice de sa fonction, de sa passion. Après plus de cinq mois de souffrance, blessé par compression et brûlures. “ Pour des raisons de sécurité, nous n’avons pas pu intervenir immédiatement pour le secourir. Emmené au Refuge, Jean-Marc avait été transféré à Lille, sous escorte de la police, car il y avait des problèmes à la frontière et nous ne pouvions plus perdre de temps. Il a souffert le martyre. Chaque jour, jusqu’à son décès le 21 juin, un pompier a accompagné sa femme à l’hôpital ”.

Pompier est une passion, “ un métier à risques, bien que ça ne soit pas reconnu comme tel ! On ne peut pas attendre qu’il ne reste que des cendres pour intervenir dans une maison. Ce qui s’est passé avec la disparition de Jean-Marc reste le souvenir le plus pénible de mes années à la caserne. Perdre un ami au feu, ce n’est jamais un bon moment dans la vie ”, termine Alain Breyne.Jean-Marc Vandenbogaerde a laissé un immense vide à la caserne.

“ C’était un copain, on se retrouvait souvent. Le jour de l’accident, je n’étais pas en intervention, j’étais en cours. Je l’ai appris le soir et je souviens de l’ambiance qui régnait dans la caserne quand j’y suis arrivé le soir, même à ce moment Jean-Marc était toujours en vie ”, se rappelle Jean-Pierre Steux, “ en intervention, Jean-Marc était comme on dit un homme d’attaque, pas un dérouleur de tuyaux... ”.

Un homme auquel les pompiers mouscronnois ont rendu un vibrant hommage ce dimanche, lors d’une marche silencieuse qui s’est achevée par le dépôt d’une gerbe devant la maison où le 10 janvier 2000, l’accident est survenu.