Livre : VIES DE FLICS BELGES (Jacques Deveaux et Jean-jacques leduc)

www.lesoir.be a écrit:Le commissaire Deveaux, écrivain et Bruxellois

Livres : Trente ans au sein de la police à Bruxelles : un témoignage sur la ville et des histoires dramatiques ou amusantes

Quand le commissaire divisionnaire Jacques Deveaux, 52 ans, parle de Bruxelles, il l’appelle « Ma Bruxelles ». « J’aime cette ville », professe-t-il. Depuis 1981, et son entrée en tant qu’aspirant-officier au commissariat central de la rue Marché-au-Charbon, il a connu toutes les facettes du métier de policier : depuis les interventions de nuit, jusqu’aux crimes, en passant par le maintien de l’ordre. Ses trente ans de carrière, il les a confiés au papier. Avec son collègue et ami, le commissaire Jean-Jacques Leduc, il raconte « sa » Bruxelles au travers les yeux de flics. « Vie de flics belges », paru aux éditions de l’Arbre, foisonne d’anecdotes glanées dans ces centaines de missions accomplies dans Bruxelles. Des plus dramatique, comme ces descentes sur les lieux de crimes ou le drame du Heysel, en passant par de plus drôles comme par exemple, le souci qu’il a dû affronter de ne point faire marcher l’Empereur du Japon, lors des funérailles du roi Baudouin, dans les déjections de l’escorte royale ! Ces histoires se lisent avec plaisir. Elles témoignent aussi de l’évolution de la police et de la Ville.

La sortie de son ouvrage survient aussi alors que l’insécurité à Bruxelles est pointée du doigt, essentiellement par la Flandre. « Les turpitudes sont toujours les mêmes qu’à mes débuts. Les défauts des humains sont toujours les mêmes. Ce qui a changé, c’est le manque de respect vis-à-vis de l’autorité. Avant les gens avaient peur de nous. Il y avait moins de crachats, de rébellions et d’insultes. Mais cette perte de valeurs est une évolution générale. Les pompiers ou les enseignants éprouvent la même chose. Les gens pensent que leurs droits priment sur leurs devoirs… ». Pour le commissaire Deveaux, qui assume aujourd’hui les fonctions de directeur coordinateur (DirCo) de l’arrondissement judiciaire de Bruxelles, « la criminalité, in globo, recule, même s’il y a parfois des poussées de fièvre dans certains quartiers. La politique de dissuasion policière porte ses fruits. Mais il y a aussi le sentiment d’insécurité ressenti par les gens. La petite criminalité est ressentie comme très insécurisante. »

La police, selon le commissaire Deveaux, reste un métier où les relations humaines priment. « En trente ans, le progrès nous a apporté des moyens techniques. La police scientifique aide à rassembler des preuves. L’ordinateur a remplacé la machine à écrire. Mais cette facilité ne doit pas se transformer en froidure ».

La police à Bruxelles, elle aussi, a changé. « On peut parfois regretter qu’il n’y ait pas assez de policiers bruxellois. Avant, l’agent connaissait la ville, il la vivait, souvent dans son quartier d’enfance. Maintenant, les jeunes policiers viennent de loin, de Liège ou du Limbourg. Ils ne vivent pas à Bruxelles. »

Le commissaire Deveaux n’a pas l’intention de relâcher la plume. Son nouveau projet littéraire tient en une trilogie, un thriller de science-fiction.

www.lesoir.be a écrit:Le commissaire Deveaux, écrivain et Bruxellois

.. Les gens pensent que leurs droits priment sur leurs devoirs… ». ...........La police, selon le commissaire Deveaux, reste un métier où les relations humaines priment. .Référence : VIES DE FLICS BELGES Jacques Deveaux Jean-jacques leduc Editions de l’Arbre 298 pages 18,90 euros