Les futurs policiers liégeois et allemands vont apprendre à se connaître

par Cheap Jeu 25 Fév 2010 - 22:19

www.lesoir.be a écrit:« Le crime ne connaît pas de frontières » : Ecoles liégeoise et allemande partenaires. L'idée est d'améliorer la collaboration policière transfrontalière.

Ce mardi, l'école de police de la Province de Liège a signé un accord de partenariat avec son homologue allemande de Hahn, près de Trèves (Rhénanie – Palatinat), à 200 kilomètres de Liège. Ce partenariat prévoit des visites mutuelles, l'échange d'enseignants et d'étudiants, la mise en œuvre de projets communs, des séances de formation communes.

Tout cela est encore très institutionnel, mais la volonté des deux parties est bien que chacun des futurs policiers qui sont formés en leur sein ait pu, au cours de son cursus, être en contact suivi avec ses futurs collègues.

« Le crime ne connaît pas de frontières, souligne Klaus-Jörg Weidmann, directeur de l'école de police de Hahn. Étant donné qu'après leur formation, nos jeunes diplômés seront, pour beaucoup, amenés à travailler à proximité de notre frontière commune, nous devons faire en sorte qu'ils soient préparés à la coopération avec leurs collègues. »

Cent cinquante aspirants policiers sont formés chaque année dans l'école gérée par la Province, ce qui représente un huitième du contingent national. Et parmi eux, il y a les germanophones, amenés à travailler dans les zones de police d'Eupen et Saint-Vith, directement frontalières de la Rhénanie-Palatinat.

« Mais ce partenariat ne concernera pas que nos étudiants germanophones, souligne le commissaire Philippe Lambert, de l'école de police de Liège. Vous savez, il n'est pas rare qu'une course-poursuite entamée à Marche-en-Famenne se termine en Allemagne. Tout le monde peut être concerné un jour ! »

L'idée est donc, au-delà des aspects pratiques et légaux de la coopération policière transfrontalière (courses-poursuites, trafic de drogue et d'êtres humains) de donner surtout l'occasion aux Liégeois et aux Allemands d'apprendre à connaître leurs futurs collègues et, au moins, des rudiments de leur langue.