Journée de la mobilité à l'Académie de Police de Namur

Vers l'Avenir Namur a écrit:NAMUR : Les policiers font leur marché

Le Salon de la mobilité organisé par l'académie de la police de Namur s'est tenu hier. L'occasion pour les futurs policiers de découvrir toutes les facettes de la police.

C'était, hier, la troisième édition du salon de la mobilité pour policiers et futurs policiers, au campus provincial de Namur.

Organisé par l'institut provincial de formation, et plus particulièrement par son académie de police, ce salon singulier est mis sur pied pour répondre aux besoins des aspirants inspecteurs qui éprouvent des difficultés à choisir leur affectation, mais aussi pour permettre aux zones de police en manque de personnel de détailler aux étudiants ce qu'elles proposent.

Hier, dix zones de police couvrant la Wallonie et Bruxelles étaient représentées sur le campus : Arlon, Bruxelles capitale-Ixelles, Charleroi, Condroz-Famenne, Famenne Ardenne, la Louvière, les Arches, Namur, Nivelles-Genappe et Ottignies-Louvain-la-Neuve.

Une dizaine de services fédéraux étaient également présentés aux étudiants, parmi lesquels la police canine, la police du métro, la police de la navigation, la police aéronautique, le Shape, la police de la cavalerie, les services d'intervention...

« Nous nous sommes rendus compte que beaucoup d'étudiants n'ont pas toujours une vision complète de toutes les facettes que comportent les services de police, explique Jean-Claude Podleccki, directeur de l'académie de police de Namur. Ils connaissent les services qui ont le plus de visibilité mais sont loin d'imaginer tout ce qui existe à côté. Ce salon leur permet d'avoir une vue plus globale et, surtout, de poser des questions précises à ceux qui y travaillent. Car vous imaginez bien que le travail peut être très différent d'une zone à l'autre, d'un service à l'autre ». Dehors, alors que la température et le vent sont polaires, de nombreux futurs inspecteurs écoutent les conseils des maîtres-chiens qui font une démonstration avec leur animal. Dans le public estudiantin, un nombre impressionnant de filles. « Dans notre classe, nous sommes 31 élèves et il y a 14 filles, nous dit avec sourire une élève ; et c'est la même chose dans chaque classe. Le fait d'avoir aujourd'hui un nombre important de filles à la police lui permet de faire travailler des équipes en binôme. C'est un plus pour la police car nous ne voyons pas nécessairement les choses de la même façon ». 115 étudiants La promotion 2010 de l'académie de police namuroise comporte 115 étudiants. Soit le même nombre que celui des deux autres académies wallonnes. C'est la police fédérale qui le fixe, puisque c'est elle aussi qui paye les études.

« Les étudiants qui entrent à l'académie doivent passer un test avant d'entrer, qui évalue leur motivation, explique Guy Dejaiffe, adjoint à la direction de l'académie. Ils ont parfois une vue erronée de la police, due essentiellement aux feuilletons télévisés ; nous devons dès lors rectifier le tir... ». Des feuilletons qui font aussi les modes dans le choix des affectations... « On a eu la mode de la police de la cavalerie, de techniciens de laboratoire. Mais cela passe, heureusement. Il y a tant de facettes intéressantes dans la police » .

Reste que pour pouvoir choisir son affectation, il faut d'abord réussir son année de formation. Une année difficile selon la plupart des aspirants inspecteurs, notamment au niveau des horaires, et où les stages en milieu professionnel sont déterminants. « Notre académie accueille des étudiants de tous âges. Certains sortent des humanités, d'autres ont déjà commencé autre chose avant, qu'ils ont terminé ou pas, d'autres encore ont déjà eu un métier mais veulent réorienter leur carrière. Ce qui les attire tous, c'est que le métier est varié. Tous les 5 ans, ils peuvent changer d'affectation » .

Un avantage indéniable dont nous parlent la plupart des étudiants que nous interrogeons.

À la police aussi, on aime donc le changement et la variété. D'où l'intérêt d'un tel salon.

Pascale GENARD