Liège : La zone de police est aussi un acteur économique

www.lesoir.be a écrit:Bénie soit, ont estimé vendredi d’une même voix le bourgmestre Willy Demeyer et le commissaire en chef Christian Beaupère, la réforme des polices : alors que dans les années 90, la police « était contente lorsqu’elle pouvait rénover un commissariat et acheter deux motos », elle s’est progressivement muée en une zone de police dotée d’un matériel performant et d’un important patrimoine immobilier. Depuis 2002, ce ne sont ainsi pas moins de 26.750.000 euros qui ont été investis dans l’immobilier tandis que 23.870.000 euros étaient réservés à l’achat de matériel.

Immeubles.
Si les nouveaux locaux de la brigade judiciaire (1,4 million) regroupent désormais tous les services au 1er étage de la Médiacité, il faut aussi compter avec un centre de gestion des événements qui serait « unique en Belgique » (700.000 euros), l’inauguration récente du commissariat de Droixhe et celle du commissariat de Saint-Léonard, le prochain achèvement des travaux rue de la Régence, l’ouverture en mai d’un nouveau centre de tir (4,1 millions) à Grivegnée, la mise en service dès septembre du commissariat de Grivegnée, la rénovation des blocs cellulaires pour 970.000 euros, les importantes rénovations des commissariats de Jupille (1,5 million) et de Chênée (3,5 millions), enfin la mise en service prévue cette année des nouveaux locaux de la brigade de circulation. Devraient suivre, mais ils n’ont pas encore été budgétés, un nouveau quartier général pour la brigade canine et l’ouverture d’un commissariat dans le quartier des Guillemins.

Véhicules.
Depuis la réforme de 2002 encore, près de 4 millions d’euros ont été consacrés à la rénovation et à l’agrandissement du parc automobile. À titre d’exemple, il faut 20.000 euros pour une moto flambant neuve, 70.000 euros pour un commissariat mobile, 40.000 euros pour un véhicule de transport de troupes mais seulement 500 euros pour un vélo.

Menues dépenses.
Le policier moderne ne se conçoit pas sans son armement (1,76 million), un lecteur portable d’empreintes digitales (budget total de 54.000 euros), un téléphone qui ne grésille pas (284.210 euros sont nécessaires pour le passage à la fibre optique, ils devraient être amortis en trois ans), des lecteurs automatiques de plaques d’immatriculation (31.000 euros mais ils scannent et vérifient automatiquement les immatriculations) et bien sûr un radar de nouvelle génération (100.000 euros l’unité). Enfin, pour se requinquer entre les missions, 205.000 euros ont été attribués à l’aménagement du mess de l’hôtel de police.