“ Les secours français n’ont pas sauvé mon frère ” Sudpresse - 9 mai

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Le 10 avril dernier, vers 17 heures, Philippe Burzinski, 57 ans, chute
lourdement
dans les escaliers. Sa sœur, qui vivait avec lui au Bizet
(Comines),
n’hésite pas un seul instant et contacte les
secours...français,
qui ne peuvent intervenir sur le territoire belge.




Le
malheureux ne sera secouru que 35 minutes après sa chute.
Il
décédera à l’hôpital d’une hémorragie.

“ Je ne comprends pas!
Personne n’a bougé le petit doigt côté français.

S’ils étaient
intervenus, mon frère serait certainement encore en vie ”,
s’offusque
Isabelle Burzynski.

C’est sur le coup de 17 heures qu’un gros
boom a retenti dans la remise de
son magasin de prêt à porter, situé
rue du Touquet.

“ J’ai accouru et j’ai vu mon frère allongé au
milieu d’une mare de sang. Il
hurlait de douleur et appelait à
l’aide. Il avait un bras et une jambe cassés,
c’était vraiment atroce
de le voir comme ça ”, explique-t-elle.

Dans un élan de panique,
elle a directement pris son téléphone portable et
composé le 15
(SAMU français). “ Je leur ai expliqué clairement la situation.
J’ai
dit que mon frère était malade et qu’il fallait intervenir rapidement.
Quand
je leur ai donné l’adresse, ils m’ont dit qu’il fallait appeler les
secours
belges. Pareil chez les pompiers d’Armentières. ” Plus les minutes
s’écoulaient,
plus l’homme perdait du sang. À tel point qu’il a perdu
connaissance.

35
minutes fatales

Impuissante, résignée, elle compose enfin le 100
et tombe sur le central de
Mons. “ Nous avons attendu près de 35
minutes, une éternité dans ces
moments-là.

J’ai la preuve de
ce que j’avance puisqu’une caméra enregistre ce qui se
passe dans ma
remise. À mon grand étonnement, c’est une ambulance de Nieuwkerke
(Neuve
Église) qui est intervenue ”, dit-elle.

Du côté des pompiers,
l’appel a été enregistré à 17h27. “ Nous sommes partis
à 17h31 et une
équipe était sur place à 17h41, soit 14 minutes et non pas 35 ”,
rectifie
M. Cuvelier, commandant des pompiers de Nieuwkerke.

Sur place,
les ambulanciers comprennent que Philippe est dans un état
critique
et décident de le transférer à... Lille en France.

À l’hôpital,
les médecins tenteront de le maintenir en vie, mais l’homme
avait
perdu énormément de sang. Sa tension et sa température sont en chute
libre,
il sera déclaré mort vers 22h45.

Si Isabelle a décidé de
témoigner sa colère dans nos colonnes, c’est pour
éviter que d’autres
familles connaissent la même mésaventure. “ On vit en
Europe, on
nous dit qu’il n’y a plus de frontières, mais on se permet de
laisser
des hommes mourir comme des animaux sous prétexte qu’on ne peut
intervenir
sur le territoire voisin. Pour moi, c’est de la
non-assistance à personne en
danger. D’ailleurs, je ne compte pas en
rester là, il en va de l’honneur de mon
frère. Il ne méritait pas ça,
c’était vraiment un homme charmant. ”

siamu100 a écrit:Et les fameuse conventions inter samu ?? et autres les appeles de secours ne joue pas la dedans ??

siamu100 a écrit:Wouais Quentin, mais je pense que si tu regarde bien la cartographie, comine est sur les deux territoires b
Belge et Francais, et a tout les coups l'appelant était sur le relais pour le Cs 100 de Gent ( je me trompe p-être mais a mon avis c le schéma )...une chose me parait sûre " mister Goldstein " va taper du poingt sur la table ....

Jicé a écrit:En formant le 112 ,y aurait-il eu une autre prise en charge de cet appel ? Si oui , laquelle ?

Queenie a écrit:A moins que quelqu'un du samu ou codis 59 intervienne, j'sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que ce post va tourner en rond ...

pinpon.be a écrit:
Car dans le 02 les appels 112 arrivent au SAMU... Sans doute est ce différent d'un département à l'autre...

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elle a directement pris son téléphone portable et
composé le 15
(SAMU français). “ Je leur ai expliqué clairement la situation.
J’ai
dit que mon frère était malade et qu’il fallait intervenir rapidement.
Quand
je leur ai donné l’adresse, ils m’ont dit qu’il fallait appeler les
secours
belges. Pareil chez les pompiers d’Armentières. ”
...

Impuissante, résignée, elle compose enfin le 100
et tombe sur le central de
Mons.

vieux a écrit:

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elle a directement pris son téléphone portable et
composé le 15
(SAMU français). “ Je leur ai expliqué clairement la situation.
J’ai
dit que mon frère était malade et qu’il fallait intervenir rapidement.
Quand
je leur ai donné l’adresse, ils m’ont dit qu’il fallait appeler les
secours
belges. Pareil chez les pompiers d’Armentières. ”
...

Impuissante, résignée, elle compose enfin le 100
et tombe sur le central de
Mons.

Donc elle appel le 15 : réponse appeler le 100.
Ensuite elle appel le 18 : réponse appeler le 100.
La voici donc "impuissante et résignée", des soucis en mathématique la p'tite dame ?
Si elle avait suivi les instructions reçues, combien de temps gagné ?