BRAINE-L'ALLEUD : Exercice chimique de grande ampleur (2/06/2010 + photos)

www.lavenir.net a écrit:Un exercice chimique de grande ampleur réunissant plus d'une cinquantaine de sapeurs-pompiers s'est déroulé mercredi en début de soirée sur le site du service incendie de Braine-l'Alleud.

Pour la première fois, ce type d'exercice était organisé en interrégional. Des pompiers d'Overijse et de Vilvorde participaient en effet avec leurs collègues brainois à l'opération, le commandant des pompiers de Bruxelles étant également là en observateur. Des pompiers de Tubize et Jodoigne, formés aux interventions chimiques, étaient aussi présents.

« Ce sont les pompiers d'Overijse qui nous ont dans un premier temps contactés pour utiliser notre site d'exercice. Ils disposent d'anciennes cuves LPG, parfaites pour simuler les fuites, a indiqué le capitaine Philippe Filleul, commandant du service incendie de Braine-l'Alleud. Overijse intervient également dans le domaine chimique. On a appris de leur bouche qu'ils travaillent souvent avec les pompiers de Vilvorde, donc on a aussi invité ces derniers. Le but est de voir comment on peut travailler tous ensemble par exemple si un gros accident se produit sur le ring avec un camion-citerne contenant des produits chimiques dangereux. » La caserne de Braine-l'Alleud est équipée d'une Cellule mobile d'intervention chimique, vu la présence dans la zone industrielle brainoise d'industries classées Grand Seveso (UCB Pharma). Cette CMIC, en abrégé, est la seule du genre en Brabant wallon.

« Vingt-cinq pompiers brainois sont formés comme porteurs de scaphandre antigaz pour intervenir en milieu chimique et s'entraînent régulièrement en ce sens », précise Philippe Filleul. Les scaphandres, d'un prix unitaire de 4 000 ?, sont, comme leurs visières et leurs gants, 100 % étanches aux liquides, aux solides et aux gaz. Ils sont fabriqués en Viton Butyl, un polymère armé. Braine-l'Alleud utilise des équipements Respirex, fabriqués en Grande-Bretagne et également utilisés par les services incendie londoniens. Overijse privilégie en revanche des scaphandres suédois Trellchem.

Poids d'un scaphandre avec tous ses équipements : un peu plus d'une trentaine de kilos. Il y fait très vite très étouffant, d'où la nécessité de porter en intervention un gilet contenant des poches de gel glacé. On les sort du frigo juste avant d'enfiler l'équipement. Ce qui n'empêche pas la température corporelle du porteur de très vite grimper à 400...

Les hommes sont connectés entre eux et à un poste central par radio. Les scaphandres sont destinés à tenir le coup au minimum le temps de l'intervention, soit 10 ou 15 minutes. « Un porteur utilise rarement son scaphandre : une ou deux fois par an au maximum. D'où l'intérêt de s'entraîner. Lors de notre dernière intervention dans une entreprise à la suite d'une fuite d'acide chlorhydrique gazeux, quatre scaphandres ont été endommagés et déclassés. » Leur coût a été facturé au pollueur.

L'exercice de ce mercredi, théorique puis pratique, a consisté à maîtriser des fuites chimiques sur des cuves et des canalisations.

Eric Guisgand