Formation Flash Over dans le Hainaut

Lens La future école pratique du feu s'inspire du modèle finlandais
Sapeurs à la mode Kuopio
La province de Hainaut veut améliorer la formation des pompiers. Elle a jeté son dévolu sur Lens et ses pistes.
SAINTGHISLAIN,VALERY
jeudi 22 mars 2007, 03:01

KUOPIO
DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL
La première fois où un pompier chez nous va au feu, c'est lors de sa première intervention sur le terrain. Ce n'est pas normal... » Le capitaine Philippe Staquet, conseiller au cabinet du gouverneur du Hainaut, aimerait se tromper. Mais la réalité est là : en Wallonie, la formation pratique des aspirants n'est malheureusement pas assez poussée, faute de sites pour s'entraîner.

« La Flandre dispose de quatre centres d'exercices alors que la Wallonie n'en a aucun. C'est inadmissible ! », tonne le gouverneur Durieux. La province de Hainaut, pionnière en matière de formation des agents de sécurité, a décidé de combler ce retard pour les 2.100 pompiers qui y sont actifs (dont 750 professionnels).
L'institution porte un projet très ambitieux et déjà bien avancé. Le long de la route d'Ath, à Lens, sur les aires dispersées de l'ancienne base aérienne, là où circulaient jadis les gros avions, elle projette d'ériger une école pratique du feu. Trente hectares de terrains en forme de demi-cercle ont été acquis par le conseil provincial auprès de la Défense nationale pour un montant de 230.000 euros. « La situation géographique est idéale : non loin de l'école de Jurbise où les cours théoriques sont dispensés et suffisamment isolés que pour être sécurisé », insiste Annie Taulet, la députée provinciale (PS), en charge de la formation.
Idéalement, la future école sera déclinée en plusieurs plateaux aménagés en épis, de part et d'autre des anciennes pistes. Les futurs pompiers pourront s'y entraîner aux différentes techniques d'intervention : de la maîtrise de l'incendie jusqu'aux simulations d'accidents Seveso (le Hainaut compte 19 entreprises de ce type !), en passant par les désincarcérations, les tremblements de terre ou les sauvetages en plongée. Le Service Technique des Bâtiments a déjà réalisé un avant-projet. Le site serait partagé en deux zones : au nord, les locaux administratifs et au sud, en arc de cercle, la zone pratique comprenant des tours d'exercices, des champs de décombres, un plateau d'extinction, des ateliers de mise en situation urbaine. On pourra même regrouper les différentes techniques pour un exercice catastrophe à grande échelle.
Pour affiner son projet, une délégation hainuyère vient de se rendre en Finlande, afin d'y voir ce qui s'y fait de mieux en la matière (lire page 6). « Les pays nordiques ont dix ans d'avance sur nous dans le domaine. Le centre de Kuopio a plus ou moins la même superficie et présente la même forme et des caractéristiques similaires », estime Annie Taulet, convaincue que l'on ne défend bien que ce que l'on connaît bien. Car il va falloir plaider sa cause et arracher des moyens financiers des niveaux de pouvoir supérieurs : l'école de Lens coûterait au bas mot 10 millions d'euros. À Kuopio, les investissements se sont étalés sur dix-sept ans, financés par l'état finlandais. Le budget annuel du centre s'élève à 15 millions d'euros (dont 5,3 pour les salaires). Le « ground training » a coûté à lui seul la bagatelle de dix millions et ses frais de fonctionnement annuels s'élèvent à 1,6 million.
Le ministre des Affaires intérieures Philippe Courard (PS) était du voyage en Finlande. Séduit par le projet hainuyer, il a confirmé qu'il marquait son accord de principe pour un soutien financier. « Il existe cinq écoles du feu, une par province, pour la délivrance des brevets de sapeur-pompier, de caporal, etc., rappelle le Luxembourgeois. Elles dispensent des cours dans de bonnes conditions. Pour les cours pratiques, par contre, c'est le règne de la débrouille ! », déplore-t-il. En Wallonie, plusieurs projets sont à l'étude. Mais le Hainaut est celui le plus avancé et, de loin, le plus ambitieux. Le ministre des Affaires intérieures attend cependant une estimation fiable de son coût. Il est prêt à intervenir dans le financement d'un poste avancé à Lens qui remplacerait la vieille caserne de Chièvres. Mais la Région wallonne ne pourra pas « allonger » seule les moyens. « Un centre comme celui de Kuopio n'est pas envisageable », estime M. Courard, favorable à la création de centres de proximité où serait dispensée une formation de base. Le Hainaut se spécialiserait dans l'une ou l'autre discipline. Pas découragés, les interlocuteurs hainuyers admettent « qu'il va falloir phaser l'investissement ». Pour Philippe Staquet, la priorité est de pouvoir réaliser les
ateliers consacrés à la maîtrise des incendies dans les habitations et celui des désincarcérations, les deux situations les plus courantes en Hainaut. Financièrement, la province a déjà obtenu du ministre de l'Intérieur les moyens nécessaires pour assurer une formation pratique au phénomène du flash-over qui a coûté la vie d'un pompier professionnel à Rochefort. Les trois containers aménagés vont être placés sous peu sur les pistes de Lens. Un bon début pour l'école du feu du Hainaut. Un début, seulement

N'empèche que à l'échelle de la Wallonie, il serait peut-être opportun et économe de ne faire qu'un centre mais alors le faire au maximum des possibilités.

fire911 a écrit:Et le méga centre universel interplanétaire pour Sapeur Pompier de la zone du Bénéluxe commandé par un chef de zone stellaire qui devait être édifié à Sambreville, avec des hôtel genre Las Vegas ne se fera pas alors ?l

Aux dernières nouvelles, le Président Cdt Lic. Marc Gilbert aurait demandé une compensation au Ministére... Etant désormais hors course, il envisagerait de reconvertir la caserne de Sambreville en Méga discothèque... Le S.P.F. aurait déjà donné son accord vu les moyens en eau disponibles à proximité pour l'organisation des soirées mousse et le Brevet de Gogo-dancer du chef de service...
Affaire à suivre...

Le Ron a écrit:

Aux dernières nouvelles, le Président Cdt Lic. Marc Gilbert aurait demandé une compensation au Ministére... Etant désormais hors course, il envisagerait de reconvertir la caserne de Sambreville en Méga discothèque... Le S.P.F. aurait déjà donné son accord vu les moyens en eau disponibles à proximité pour l'organisation des soirées mousse et le Brevet de Gogo-dancer du chef de service...
Affaire à suivre...

Le premier avril c'était hier, mais je dois dire que c'est pas mal trouvé.
Le Ron

Lens : Une première en Wallonie : Apprendre à lire le « flash-over »
Les formations ont débuté. Trois caissons. De la théorie, et aussi beaucoup de pratique. Avant l'école du feu.

Stéphane Jullien a appris ce qu'était un flash-over en intervention. « C'était lors de l'incendie du magasin Le Roi du Matelas, à Couillet. Le foyer était presque éteint mais les fumées s'étaient accumulées dans le fond du bâtiment. » À l'époque, le Carolo n'était sapeur pro que depuis deux ans. « Heureusement que des anciens étaient là : ils ont reconnu à temps le grondement typique qui précède l'inflammation des fumées. »
Pour éviter des drames, la Province de Hainaut vient d'organiser la première session de formation « flash-over ». Elle dispose de trois containers dans lesquels peut être reproduit ce dangereux phénomène de combustion spontanée des gaz. Ils ont été placés sur les anciennes pistes de la base aérienne, à Lens, sur un terrain de 30 hectares isolé. C'est là, qu'à terme, devrait s'ériger la future école pratique du feu.
Stéphane et d'autres y ont appris à approcher le phénomène, coaché par un expert français, Pierre Louis Lemballais. « Cette formation leur permet d'observer le feu comme ils ne l'ont jamais fait, estime-t-il. Ils apprennent aussi d'autres techniques d'extinction limitant l'usage de l'eau et la pollution qu'elle engendre. Parfois, 10 minutes et 100 à 200 litres d'eau pas plus suffisent pour venir à bout d'un foyer ! »
Une vingtaine de pompiers issus de casernes hainuyères et d'autres provinces francophones ont été formés pour instruire à leur tour. Au terme de leur session (5 jours de théorie et 2 jours de pratique), ils passeront un test final et recevront une attestation. Six cents pompiers devraient bénéficier de cette initiation d'ici octobre. Les demandes affluent. Sur les 85 services incendies wallons, 59 ont marqué leur intérêt pour Lens. Comme le souligne Marc Gilbert, président de la fédération francophone et germanophone des sapeurs-pompiers, la formation et la sécurité de ses 5.400 collègues en sera améliorée. « Jusqu'ici, elle se résumait souvent à mettre le feu à quelques palettes dans la cour de la caserne et à éteindre le tout. »

fire911 a écrit:http://www.ifopse.com/accueil.html

n'empêche allez sur ce lien vous verrez en France, ils sont parvenu à le faire par le privé mais cela à le mérite de fonctionner et d'être plus que valable, j'ai participer à des formation données par ce centre je peux vous dire que l'on apprend, que l'on en bave mais que l'organisation et le sérieux sont irréprochable, le méga centre de sambreville n'était pas idiot en soi, si il n'avait été l'objet de flatterie de l'égo de certains. Ils formes des pompiers de tout horizon et l'avantage c'est que le brevet est délivré de manière impartial, instructeur issu du milieu mais payer et diriger par un patron privé, fini les petits réglements de compte entre service dans les écoles

jandim.pompier@skynet.be a écrit:Vivement que cela devienne fréquent, ce genre d'entraînement et de centre ca manque!!!