ATH/CHIEVRES : ORES éclaire les pompiers

www.lavenir.net a écrit:Des responsables d'Ores vont à la rencontre des pompiers, pour (mieux) les informer sur leur métier lié au gaz et à l'électricité. Jeudi soir, ils étaient à Ath.
On le constate lors du moindre incident sur une canalisation de gaz. Et on en a pris conscience avec émotion dans le scanning a posteriori de la catastrophe de Ghislenghien : l'information est essentielle dans la réduction des risques d'accidents liés à des énergies comme l'électricité et le gaz.

C'est ainsi qu'ORES (Opérateurs des réseaux gaz et électricité) organise, notamment en Hainaut occidental, une véritable tournée pour aller à la rencontre des services incendie qui sont régulièrement confrontés à des incidents impliquant ces énergies, et surtout le gaz.

«Ces séances d'information ont pour objectif de mieux faire connaître les métiers, les mesures de prévention et les risques liés aux énergies distribuées par notre entreprise, l'électricité et le gaz naturel» indique Jean-Michel Brebant, chargé de communication chez ORES. «Il s'agit aussi d'établir des liens plus étroits avec les services de secours dans le contexte des éventuelles interventions menées de concert par nos services respectifs.»«Ces rencontres sont demandées des deux côtés, notamment pour que chacun puisse prendre conscience des conditions d'intervention et de l'organisation de l'autre. L'objectif, c'est de pouvoir interagir le plus efficacement possible en cas d'intervention, en connaissant les contraintes auxquelles est soumis l'autre intervenant, ce qu'il est possible ou non de faire; par exemple, les pompiers sont invités à ne manipuler aucune vanne parce que telle manoeuvre effectuée de façon isolée peut avoir des conséquences importantes.Il est important de pouvoir se coordonner en répondant à la question "qui fait quoi?" »«Il est intéressant aussi pour les pompiers de savoir comment est configuré le réseau, depuis les installations de Fluxys jusqu'au compteur du client.» ORES travaille également avec ses sociétés «correspondantes» de l'autre côté de la frontière linguistique (Infrax et EANDIS) afin d'uniformiser au maximum l'information et les procédures. C'est d'autant plus crucial lors d'interventions dans des zones situées le long de la frontière linguistique, là où des pompiers néerlandophones et francophones peuvent être appelés simultanément (Ellezelles, Biévène,...).


«Qu'est-ce qu'on fait?»

Sébastien Rucquoy est conseiller en prévention au sein de la zone ORES de Mouscron-Tournai. Il participe à toutes les réunions d'information. «On se nourrit des séances pour mieux préparer les suivantes» explique-t-il. «Mais finalement, la grande question des pompiers est celle-ci : "qu'est-ce qu'on fait quand on arrive?" Globalement, pour une fuite de gaz par exemple, les pompiers doivent mettre le site en sécurité avec un périmètre de sécurité...» Michel Di Silvestro, le commandant des pompiers d'Ath et Chièvres, exprime sa satisfaction par rapport à telle séance d'information.

«Ce qui est important, c'est la collaboration. Pour nous pompiers, il est aussi important de savoir de quels moyens de protection nous devons disposer pour éviter le sur-accident. Les membres du personnel d'ORES sont des spécialistes; les pompiers sont plutôt des généralistes.»«La connaissance des procédures constitue un autre élément intéressant de l'information. Nous pouvons comprendre pourquoi et comment ORES pose tel ou tel acte; l'approche n'est pas nécessairement la même que pour les pompiers.»