SI Neufchäteau

Depuis 1825, les pompiers luttaient avec des moyens dérisoires contre le feu. Les armes étaient limitées. Il s’agissait de seaux, de haches et d’un maximum de bras pour faire des chaînes humaines afin d’apporter l’eau jusqu’au sinistre.

Jusqu’en 1930, les pompiers n’auront que ces moyens pour combattre.

Une décision très importante est prise le 5 avril 1930 par le conseil communal de Neuf-château. Une pompe possédant un moteur thermique est acquise au fabriquant Humblet pour le prix de 31.125 francs. La pompe est alors tirée à bras d’hommes.

Fin 1942, le service est reconnu comme centre régional d’incendie. Le secteur d’intervention s’agrandit à plusieurs communes : Anlier, Assenois, Ebly, Grandvoir, Grapfontaine, Hamipré, Juseret, Léglise, Longlier, Mellier, Straimont, Suxy, Tournay et Witry.

A partir de cet instant, les distances parcourues sont plus grandes. Il est nécessaire de réquisitionner un véhicule. La voiture de Léopold Gourdange, pépiniériste, fera l’affaire. Le véhicule est destiné à prendre en remorque la pompe qui devient vieille. Elle sera remplacée en 1943.

A la fin de la guerre, M. Gourdange récupère son véhicule mais le service d’incendie est démuni de moyen de locomotion !

Il faudra attendre octobre 1945 pour que la ville prenne possession d’un véhicule de marque Austin pour rééquiper les pompiers. Ce nouveau véhicule prendra encore en remorque la pompe. Des banquettes sont placées à l’arrière du véhicule pour permettre le transport d’hommes. Sur le toit, on placera des échelles.

Ce véhicule est fort sollicité et souffre à chaque intervention. Son remplacement est envisagé.

Un véhicule tout à fait nouveau entre en service fin 1951. Il est d’un genre nouveau. Il possède une citerne de deux mille cinq cents litres d’eau. Il possède des coffres de rangement en suffisance ; équipé d’un moteur Ford d’une puissance de 110cv, il peut se permettre des pointes de vitesse de 70km/h. Ce véhicule peut emporter une grande quantité de tuyaux et de matériel utile. Il possède également deux lances haute pression reliées directement au camion. En arrivant sur les lieux du sinistre, le chauffeur embraye la pompe et les hommes peuvent travailler directement à combattre l’incendie.

Grâce à ce nouvel outil, pendant qu’une équipe de pompiers recherche un point d’eau, une autre peut effectuer des sauvetages éventuels. Ce véhicule est donc d’un grand secours ! Un deuxième véhicule aux mêmes caractéristiques est commandé en 1954. Il entre en service deux ans plus tard.

Ces deux véhicules, surnommés "Big Job", rendent de précieux services, surtout lors d’interventions dangereuses.

La technologie avance et des moyens plus légers font leur apparition sur le marché. En 1973, un camion Bedford entre en service. Un second, plus rapide, du même constructeur, est acquis en 1976. Ce véhicule, jusqu’il y a peu, assurait encore le premier départ au feu.

C’est en 1976, avec la grande sécheresse et les incendies qu’elle provoque, que l’on se rend compte que les véhicules sont peu pratiques pour la lutte des incendies en forêts.

Quelques années plus tard arrivera un camion citerne d’une capacité de huit mille litres pour répondre à la nouvelle demande.

Il faudra attendre le début de l’année 1999 pour voir arriver un nouveau véhicule ou plutôt un véhicule d’occasion provenant de la caserne des pompiers de Charleroi. Il date de 1980. Il devrait rendre de précieux services. A quand l’arrivée d’un véhicule récent ?

Comme dans toutes les villes, la surface au sol est de moins en moins disponible. Les bâtiments construits ou rénovés sont de plus en plus hauts.

Il faut des échelles de plus en plus grandes et difficiles à dresser contre les façades. C’est une raison pour laquelle le conseil communal, en séance du 5 avril 1930, décide l’achat d’une échelle aérienne de dix-huit mètres de développement.

L’échelle aérienne rend de précieux services, elle sera utilisée jusqu’à l’arrivée d’un camion auto-échelle en 1955. Ce véhicule est un énorme camion muni d’un puissant moteur diesel et supporte une échelle d’une longueur de 28 mètres. Il est équipé des derniers perfectionnements de l’époque.

Cette auto-échelle rendra de grands service à la province et spécialement après la tornade de Léglise en 1982.

En 1983, une nouvelle auto-échelle sur châssis entre en service. Ce véhicule, d’une nouvelle génération, permettra des interventions impossibles avec l’ancien. Il est équipé d’une nacelle en permanence d’où on peut arroser. Son déploiement est relativement rapide. il est équipé d’un système électronique qui accroît sa stabilité et la sécurité des pompiers.

Ce véhicule est relativement encombrant et impressionnant.

Depuis l’année dernière, le service d’incendie chestrolais a fait l’acquisition d’un élévateur d’occasion dont le développement est de dix-huit mètres. Celui-ci permettra de travailler dans les rues étroites et peut être utile pour les interventions ne nécessitant pas de grands moyens.

L’achat d’une nouvelle auto-échelle semble peu probable car son prix actuel est d’environ vingt-deux millions de francs.

J.-M. Panier