EGHEZEE E 411: 194 véhicules contrôlés par 90 policiers

www.lavenir.net a écrit:Une quarantaine de policiers fédéraux bloquait la E411 mardi dernier à hauteur d'Éghezée. Leur cible : la criminalité itinérante.

Mardi dernier, très tôt le matin, une quarantaine de policiers de la police fédérale bloquaient l'E411 à hauteur d'Éghezée, en direction de Bruxelles. Et il s'agissait d'un réel blocage de l'autoroute puisque tous les automobilistes étaient invités à entrer dans le parking de l'aire Ostin.

«Le contrôle de ce mardi est spécifiquement orienté vers la criminalité itinérante», explique le commissaire Van de Kerckhoven, de la police de la route de Daussoulx. «C'est-à-dire, des personnes qui commettent des crimes, des vols, et qui se déplacent la nuit. On pense par exemple aux vols dans les maisons, sur les aires d'autoroutes ou même aux vols de métaux, de plus en plus répandus.»

En amont du contrôle, un service de reconnaissance des plaques d'immatriculation est mis en place. Il photographie ainsi les plaques de tous les véhicules et peut, en consultant une base de données, dire si un véhicule est déclaré suspect. Dans ce cas, il est automatiquement contrôlé.

Lampes de poche à la main, les policiers fédéraux passent les véhicules à la loupe. Extérieurement d'abord et puis, de manière plus détaillée, à l'intérieur du véhicule. Une fois sur la nuit, le chien drogue est appelé en renfort. Il renifle les sièges, fouille et aboie. «Il a trouvé un petit peu de haschisch», explique un policier. «Rien de bien grave mais le problème, c'est que la personne possède également tout l'arsenal du bon petit vendeur. Petits sachets, balance et argent en liquide...» Ceux-là repartiront finalement libres mais verront leurs biens saisis.

Quelques minutes plus tard, deux autres personnes sont contrôlées. Très vite, elles se retrouvent menottées et sont emmenées vers les polices locale et fédérale de Namur. «Il s'agit en fait d'une arrestation administrative», explique un policier. «Les deux sont recherchés par des collègues d'une autre ville car ils ne se présentent pas aux rendez-vous donnés pour des auditions.Ils étaient donc signalés recherchés et c'est cela qui nous a mis la puce à l'oreille. » Les deux hommes seront donc entendus, puis libérés.

Bref résumé d'une longue nuit de travail pour les policiers de la police fédérale

www.lavenir.net a écrit:«On en tire d'autres enseignements»

Bernard Custinne était le responsable des opérations de la police judiciaire fédérale, mardi dernier au contrôle d'Éghezée.
Même si celui-ci n'a pas donné les résultats escomptés en matière de criminalité itinérante, il amène malgré tout d'autres enseignements. Quels services de police ont collaboré à l'opération de ce mardi matin?Ici, sur le contrôle d'Éghezée, il s'agissait exclusivement de membres de la police fédérale. D'abord, des policiers de la police judiciaire fédérale, qui s'occupent des contrôles et éventuellement des enquêtes qui en découlent. C'est évidemment du personnel qui lutte au quotidien contre la criminalité itinérante. Nous avons également travaillé avec la police de la route de province de Namur, qui s'est principalement chargée des contrôles alcoolémie et de roulage. Nous avions également un renfort du corps d'intervention, mais aussi du détachement canin avec 2 chiens. Un pisteur en cas de fuite de personnes et un deuxième pour les drogues.Des opérations de contrôle en pleine semaine, c'est courant?Nous essayons de faire des contrôles de ce type au moins deux fois par an. Et si on le fait en pleine semaine, c'est tout simplement parce qu'on a constaté qu'en semaine et surtout en deuxième partie de nuit, il y a plus de vols que pendant d'autres créneaux horaires.Finalement, vous n'avez pas vraiment été confronté à la criminalité itinérante pendant ce contrôle. C'est une déception pour vous?Non, absolument pas. Car c'est en réalisant de telles opérations, qu'on tire aussi d'autres enseignements. Hier, nous avons ainsi réalisé que même en semaine, sur l'autoroute, il y a des gens qui méritent toute l'attention de la police. Je pense aux personnes en séjour illégal ou encore à la problématique des drogues. C'est un constat qui avait déjà été tiré par nos collègues de la route et que nous avons donc pu confirmer.P.Leb.