Effondrement catastrophique à Bxl le 17/09/1962

Encore une catastrophe bruxelloise oubliée avec 18 DCD sur place !





SPB N° 6 de 1962.

Si je ne m'abuse, le texte parle de manière explicite d'une ambulance de la police de St-Josse !? Quelqu'un aurait-il des infos sur cette ambulance ?

je m'en souviens : mon père m'a emmené voir la catastrophe. Oui, je sais, maintenant, on appellerait cela du "tourisme catastrophe" (mais nous n'habitions pas loin) , mais sans cela, peut-être ne serais-je pas parmi vous maintenant Il y en a comme ça qui sont tombés dedans quand ils étaient petits...

@Michel

Il me semblait bien que tu allais nous faire part de tes souvenirs n'habitant effectivement pas loin !

@Christian

Ah ! J'imaginais aussi ta réaction. Effectivement ambu PolJO supprimée probablement fin des années 60. Mais peut-être qu' EVR nous en dira plus ? Je dois dire que je n'ai pas retrouvé de doc à ce sujet ...

Christian

En fait, je suis en train de découvrir qu'avant l'avènement du service 900, de très nombreux corps de police assuraient également un service d'ambulance.

Rien que pour l'agglomération bruxelloise, voici les services de police dont il est certain qu'ils ont disposé d'ambulances :

Auderghem, Etterbeek, Forest, Saint-Gilles, Woluwe-St-Pierre + bien évidemment, selon ce sujet, Saint-Josse-ten-Noode.

J'ai également déjà identifié quelques communes dans les Flandres.

Oui et ce qui est aussi étrange c'est que l'ambu bien que roulant dans le cadre de l'appel unifié - exemple des pompiers de Saint-Gilles- , le véhicule n'était pas pourvu d'identification "900". Mystère ... Peut-être réservé à l'époque uniquement aux véhicules du ministère ?

Je pense que l'explication est plus simple : dans les premiers temps, les sigles 900 étaient peints. Je pense donc que l'absence de ce sigle répondait tout simplement à une idée économique.

Sans oublier qu'il est également possible que les communes n'ont pas toutes vu d'un bon œil que l'Etat vienne se mêler des affaires communales.

Ouyouyouyouille !!!



Petite remise à niveau des connaissances.

La Loi Leburton (1958) met à charge des CAP (Commission d'Assistance Publique = CPAS aujourd'hui) l'obligation d'organiser le transport des malades et blessés vers l'hôpital.
Certaines (peu) le font bien, d'autres pas.
En 1959 est créé le 900, numéro de téléphone unique auquel appeler les secours destinés aux personnes. Première centrale en service : Anvers en '59; dernière : Courtrai en '63.
Les autres appels (incendies, inondations, chats perchés, etc…) ne sont pas concernés.
En juillet 1964, vu l'échec global des CAP, l'Etat les décharge de cette tâche et le Ministère de la Santé Publique assume l'aide à apporter aux malades et blessés se trouvant dans un lieu public ou sur la voie publique en créant de toutes pièces un service qui prendra par habitude le nom de Service 900 par analogie avec le N° d'appel.
Les CAP sont toujours chargées de l'aide aux personnes hors voie publique.
Les premières ambulances VW ministérielles marquées 900 arrivent et sont confiées aux Services d'Incendie.
Les autres ambulances ne sont pas concernées et continuent donc leur travail comme avant.
Ce n'est qu'au fil des ans que l'habitude se prendra d'appeler le N° 900 pour toute urgence; de même, la limitation "voie/lieu publics" s'estompera spontanément avec le temps; quant aux ambulances communales, elles ne seront pas remplacées en fin de vie puisque celles du Ministère n'ont pas à être achetées.

Dans le cas présent en 1962, il aurait été tout aussi difficile pour une VW ministérielle de s'y présenter que pour celle de Saint-Gilles d'être marquée 900, même si elle avait été envoyée par le 900.

Attention, interro lundi matin.

Merci pour ce rappel historique fort instructif (pour moi en tout cas).

Georges,

Question toute bête : comment un habitant de Beyne-Heusay appelait-il les pompiers de Liège avant de pouvoir les joindre via le 900 ?????

Existait-il un numéro "normal" connu de tous ou à cette époque où le téléphone n'était pas très rependu, fallait-il passer par un "centraliste" de la compagnie des téléphones ???

David

23 23 23
23 23 22
23 23 21
23 45 67, probablement le bureau
A Hal, c'était 56 71 11 ou 56 56 00 ou 56 68 80.
A Poperinge, c'était 330 20 ou 340 00.
A Dikkebus, c'était 208 38 ou 211 69.
A Vielsalm, c'était la Commune le jour ou le Garde-Champètre la nuit.
Tous les moyens étaient bons pour essayer de faire connaître ces numéros aux gens : journaux, calendriers, affiches, et que sais-je ?
Les bottins du téléphone indiquaient ces numéros en première page du volume, ils étaient répétés dans les pages des Communes mais pas toujours au même nom : pompiers, sapeurs-pompiers, secours, etc… selon l'inspiration de celui qui avait écrit le formulaire à renvoyer à la Régie.
Dans les villages, ça se compliquait encore plus quand le standard auquel était raccordé l'abonné était différent le jour et la nuit : les numéros changaient selon l'heure.
Bref, le mic-mac total !
La généralisation du 900 a été un vrai progrès social dont nous ne mesurons plus l'importance aujourd'hui.

gl a écrit:La généralisation du 900 a été un vrai progrès social dont nous ne mesurons plus l'importance aujourd'hui.

Mais tu es là pour nous le rappeler !!!

David