8/12/10 - Pompiers blessés lors de l'incendie au complexe Géruzet à Bruxelles

Cheap a écrit:

La Capitale a écrit:Incendie à Etterbeek: deux greffes pour le pompier

Gravement brûlé il y a huit jours dans l’incendie du stand de tir de la police fédérale, l’adjudant Richard Devos a subi, jeudi, une double greffe aux mains et aux épaules. Il revient sur cet instant où il a cru mourir mais aussi sur la solidarité qui unit les pompiers.

“ Les médecins ont évalué l’étendue de la brûlure, au troisième degré, à 17 %. À 50, on ne survit pas ”. Sur son lit d’hôpital, l’adjudant Richard Devos se remet doucement de son opération. Jeudi, il a subi une double greffe de peau aux mains, au cou et aux épaules. Au cours de l’opération, les médecins ont également posé des vis pour soutenir son genou cassé. “ Et les médecins parlent d’une deuxième greffe ”. Groggy par les antidouleurs qui soulagent partiellement sa souffrance, le pompier revient sur l’incendie qui s’est déclaré le 8 décembre dans un stand de tir du complexe Géruzet, la caserne abritant la police fédérale à Etterbeek. “ Je me souviens qu’avec la déflagration, je suis tombé dans un trou. C’est là que je me suis cassé la jambe ”.

En descendant au sous-sol du bâtiment, ce jour-là, Richard ne mesurait pas le danger qui le guettait. Il ne devait s’agir que d’un incendie sans grande gravité.

“ Je me suis avancé en première ligne. J’ai vu une porte qui brûlait puis, tout à coup, un grand roulement de fumée... Ca s’est enflammé spontanément. J’ai été expulsé contre le mur. Mes collègues ont eu un peu plus de chance car ils se trouvaient un peu plus loin. Deux policiers et quatre pompiers ont tout de même été blessés ce jour-là ”.

Les caporaux Michel Thayse, George Fred et Eric Labourdette ont été intoxiqués par la fumée provoquée par la consumation des matériaux utilisés dans ce stand de tir (plastique, caoutchouc...). Aujourd’hui encore, ils suivent un traitement pour soulager leurs poumons. Et deux d’entre eux sont sujets à des pertes de mémoire.


proche de la pension

À 60 ans, Richard Devos est à l’aube de la pension. Il a mené une longue carrière au sein des corps de pompiers mais jamais il ne s’est retrouvé piégé comme ce fut le cas le 8 décembre. Marié et père de famille, il ne repartira pas au feu. Une longue période de revalidation l’attend. Mais l’adjudant, conscient d’avoir frôlé la mort et heureux d’être en vie, dit pouvoir compter sur le soutien de ses collègues de la caserne Delta.

La Capitale a écrit:L’adjudant Devos, brûlé, risque de courtes amputations

Richard Devos, le pompier bruxellois gravement brûlé lors de l’incendie du stand de tir de la police fédérale, le 8 décembre dernier, n’a toujours pas pu quitter l’hôpital. Voici huit jours, on craignait devoir réopérer une greffe à l’épaule, mais celle-ci évolue mieux. Par contre, les bouts de ses doigts calcinés sont tellement nécrosés qu’on envisage devoir en couper les extrémités.

Trois semaines après l’incendie au stand de tir de la police fédérale, au complexe de la caserne Geruzet à Etterbeek, l’adjudant des pompiers bruxellois Richard Devos, qui a failli y laisser la vie, est toujours en soins à l’hôpital des grands brûlés de Neder-over-Heembeek. Et les nouvelles ne sont pas très bonnes pour le vétéran de 60 ans, cloué sur son lit de douleurs.

Juste avant le réveillon de Noël, son collègue et ami Eric Labourdette, lui aussi blessé lors de l’intervention, annonçait à ses collègues: “ malheureusement, une greffe à l’épaule n’a pas pris. Il faudra réopérer. De ce fait, Richard ne pourra pas sortir de l’HM pour les fêtes. Son moral en a pris un sacré coup. ”

Ce mercredi, nous avons donc repris des nouvelles de l’adjudant en contactant le caporal Labourdette. Et la situation a encore changé: en bien en ce qui concerne la greffe de l’épaule, mais pas quant à l’avenir de certains doigts de ses mains...

“ Les blessures par brûlure sont très complexes et peuvent évoluer de jour en jour ”, explique Eric Labourdette. “ Je vais voir mon collègue tous les deux jours et, ce mardi, les médecins ont finalement décidé de ne pas réopérer la greffe à l’épaule, qui semblait mal évoluer la semaine dernière. Tous ne sont pas toujours du même avis, mais finalement ils veulent laisser toutes les chances en laissant les lésions se guérir par elles-mêmes, ce qui est toujours la meilleure solution. ”


décision Dans 3 semaines

Cette décision laisse néanmoins transparaître, en filigrane, un pronostic optimiste pour les brûlures de l’épaule. Il semble par contre beaucoup plus réservé en ce qui concerne les mains de Richard Devos. “ Les doigts sont complètement nécrosés, à tel point qu’ils n’ont pas encore pu être greffés ”, rapporte Eric Labourdette. “ Ils ont été tellement brûlés que les médecins disent qu’il va peut-être falloir couper les extrémités. Peut-être 5 millimètres seulement, mais quand même... On va encore patienter trois semaines en plus avant de prendre une décision. ”

En attendant, Richard Devos mord courageusement sur sa chique. “ Ça le fait énormément souffrir et il est bourré de morphine et d’anti-douleurs ”, dit son ami. Mais il sait qu’il peut compter sur le soutien de tous ses collègues pompiers, de Bruxelles et d’ailleurs.

D.C.

La Capitale a écrit:La “ grande famille ” des pompiers veille

Les pompiers bruxellois se mobilisent tous auprès de leur collègue blessé. “ Nous avons déjà organisé un tour de rôle pour amener sa femme à l’hôpital pour lui rendre visite sans quoi, de Chastre, cela lui prend deux heures et demie ”, explique Eric Labourdette. Après, il est prévu de l’aider à sortir un peu, un jour sur deux, car Richard Devos ne peut s’appuyer ni sur son genou opérer, ni poser ses mains sur des béquilles. Et dès sa sortie, une ambulance sera mise à disposition par le corps des pompiers pour le conduire à ses soins ultérieurs. “ C’est régulier en cas d’accident de travail chez les pompiers. ”