29/12/10 - L'Abbaye de Rochefort est en feu + photos

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Dès que l'alerte a été donnée aux pompiers de Rochefort, ceux-ci ont pris la direction de l'abbaye avec tout leur charroi, dont une nouvelle pompe d'un débit de 4000 litres-minute qui allait leur être d'un grand secours.
Une batterie a été mise en place dans le Biran tout proche. En chemin et vu la hauteur des flammes visibles de très loin, le commandant Francis Bodart a lancé un appel à des renforts auprès de ses collègues de Marche, Beauraing et Ciney qui sont arrivés massivement et rapidement. Au plus fort du feu, on ne dénombrait pas moins d'une quinzaine de véhicules d'intervention sur place, sans compter les véhicules de commandement. C'est dire aussi si les polices de Rochefort et Beauraing ont eu fort à faire, pour séparer véhicules de secours et ceux des nombreux curieux qui se précipitaient aussi vers l'abbaye. Ses chemins d'accès étaient bien dégagés de la neige et très roulants et à l'intérieur de l'abbaye également. Outre les quatre nacelles, les pompiers avaient amené sur les lieux, pour Ciney, une autopompe et une citerne de 8000 litres, Marche, une citerne, deux nacelles et une autopompe, Beauraing, une nacelle, une citerne et une autopompe.

Moins d'une heure après le déclenchement des secours, le sinistre était circonscrit au bâtiment d'où le feu était parti. Et sur le coup de 19h45, les premiers véhicules de Ciney, Beauraing et Marche pouvaient regagner leur arsenal.

Les pompiers de Rochefort allaient rester sur place encore un moment afin de protéger les lieux. Pas mal de pompiers avaient revêtu des masques et étaient entrés dans le bâtiment. Ce fut aussi le cas pour le commandant Bodart qui se trouvait dans le grenier, une place qui n'était pas de premier choix, on le conçoit.

Une fois le sinistre bien en mains, Francis Bodart ajoutait : c'est grâce aux engins de levages (nacelles) que nous avons pu rapidement nous rendre maîtres du feu.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:ABBAYE DE ROCHEFORT : «Tout s'est joué à 5 minutes près»

Cela s'est joué à vingt centimètres et cinq minutes. Mais finalement, grâce aux pompiers, les dégâts sont bien moindres que redouté.

Un gros incendie a donc fait rage hier, sur le coup de 18 h, à l'abbaye St-Remy, à Rochefort. Le point de départ du brasier ? Probablement un groupe électrogène qui s'est enclenché lors d'une coupure de courant et qui ne s'est pas arrêté de tourner par la suite. Ce qui est réellement anéanti : une grande toiture, le bureau de l'électricien, du mobilier. Ce qui aurait pu être anéanti sans la formidable performance des pompiers : la même chose, plus la salle de garde et ses 100 000 litres de bière, la salle de fermentation et ses 50 000 litres, puis la bibliothèque, l'église, le cloître, le laboratoire, la salle de brasserie, les cuisines... et probablement quasi toute l'abbaye St-Remy. Fameuse différence donc, entre ce qui eût pu et ce qui a réellement été détruit. «Et cette différence, c'est aux pompiers qu'on la doit », dit Gumer Santos, l'ingénieur brasseur.


«Des héros»

«En réalité, tout s'est joué à vingt centimètres et cinq minutes près, poursuit Gumer Santos. Les flammes dévoraient la toiture du premier bâtiment et léchaient le deuxième, celui occupé par notre salle de garde. Les pompiers ont alors osé s'interposer en masse à cet endroit stratégique. Pendant cinq minutes, le combat a fait rage. Et les soldats du feu ont gagné, empêchant le brasier de prendre une perpendiculaire qui au final aurait pu sonner le glas de toute l'abbaye. Vraiment, ces hommes sont des héros. Nous voulons encore les remercier, et nous les remercierons encore .»


Reprise dès lundi ?

Pas le moindre blessé. Mieux même : pas la moindre égratignure. Et ce dénouement inespéré s'étend même au matériel, finalement. Gumer Santos : «Bon, nous déplorons un grand bâtiment totalement hors d'usage. Mais il n'abritait rien de capital pour le fonctionnement de la communauté et de la brasserie. Nous sauvons notre salle de garde et ses quatre grandes cuves, ainsi que notre salle de fermentation. Savez-vous que malgré l'intensité du brasier, la température des 50 000 litres de bière qui s'y trouvaient n'a pas oscillé d'un iota ? Un miracle. Mieux encore : alors que nous craignions le pire pour notre installation électrique, celle-ci a été préservée également. Le seul risque que nous courons encore à l'heure actuelle, c'est que la grande poutre du toit s'effondre et endommage nos cuves de garde. Mais apparemment, là aussi la situation semble sous contrôle. Bref, tous les indicateurs semblent au vert pour une reprise rapide de notre activité brassicole. Il est même possible, voire probable, que nous redémarrions dès ce lundi.»