Vade-mecum des policiers de terrain

www.lavenier.net a écrit:Deux commissaires de police wallons sont les auteurs du premier «va de-mecum du policier de terrain». Un pense-bête pour tous les flics du royaume.

Est-ce que je peux lui passer les menottes? Cette personne a-t-elle raison si elle conteste la fouille corporelle? Puis-je faire usage de mon arme pour abattre ce molosse menaçant? Quelle est la différence entre une ordonnance de capture et une ordonnance de prise de corps? Lorsqu'il est en intervention, le policier de terrain fonctionne rarement (ou pas seulement) avec son seul instinct. Il est aussi contraint au respect de règles et procédures précises. Complexes parfois et toujours plus nombreuses.

Mais, confronté à la nécessité d'agir vite tout en respectant la loi, le policier s'expose aussi à un retour de manivelle que le citoyen, victime ou présumé coupable, hésite de moins en moins à lui asséner s'il fait un écart. Bref, lorsqu'un doute l'étreint au moment de passer à l'action, le flic de service aurait bien besoin d'un petit pense-bête...

Ça tombe bien, il vient de sortir, en français et en néerlandais. Ce «Vade-mecum du policier de terrain» a été rédigé par Claude Botttamedi, chef de corps de la police Orneau-Mehaigne, et Christophe Romboux, commissaire et chef de service de contrôle interne, gestion et développement. Deux policiers régulièrement confrontés au questionnement de leurs hommes, mais qui sont également chargés de cours aux aspirants policiers. Sur base de cette double expérience, ils connaissent donc ce dont les policiers des services d'intervention doivent absolument tenir compte au moment de passer à l'action.

«Or l'inflation législative est telle qu'il est impossible de tout maîtriser», constatent-ils. En 55 fiches, ils ont donc compilé les conditions d'intervention, les obligations à respecter, les sanctions prévues, les choses à ne pas oublier dans le PV, les références légales et réglementaires, etc., pour toute une série d'actes policiers souvent courants, parfois moins. Un «police pocket» qui trouvera sans doute une bonne place entre la matraque et le carnet de PV.

Le Vade-mecum du policier de terrain est disponible sur commande sur www.kluwer.be

Des questions relatives au passage des menottes, à la fouille corporelle, l'usage de l'arme, etc se posent fréquemment aux agents


BRUXELLES Un pense-bête, en français et en néerlandais, vient d'être publié pour les policiers qui sont sur le terrain et qui se posent parfois des questions lors d'interventions sur les procédures à suivre et les règles à respecter, indique mardi le quotidien L'Avenir. Des questions relatives au passage des menottes, à la fouille corporelle, l'usage de l'arme, etc se posent fréquemment aux agents.

Le "vade-mecum du policier de terrain" a dès lors été créé par Claude Bottamedi, chef de corps de la police Orneau-Mehaigne, et Christophe Romboux, commissaire et chef de service de contrôle interne, gestion et développement afin d'aider les policiers.

"L'inflation législative est telle qu'il est impossible de tout maîtriser", ont constaté les deux créateurs du pense-bête également chargés de cours aux aspirants policiers.

"Confronté à la nécessité d'agir vite tout en respectant la loi, le policier s'expose à un retour de manivelle que le citoyen, victime ou présumé coupable, hésite de moins en moins à lui asséner s'il fait un écart", explique le quotidien.

Le livret comprend 55 fiches et compile les conditions d'intervention, les obligations à respecter, les sanctions prévues, les choses à ne pas oublier dans le PV, les références légales et réglementaires, etc.

© La Dernière Heure 2011

chritoum a écrit:Notamment le fait que ce corps était devenu une sorte d'Etat dans l'Etat.

romzia a écrit:C'est ce qu'on appelle communément le GIT qui existe depuis longtemps à la Gendarmerie...

chritoum a écrit:Merci pour l'information.

Je vais voir si on a un exemplaire de ce document au Musée.

Pour le reste, je sais que tout n'était pas parfait au sein de la gendarmerie. Notamment le fait que ce corps était devenu une sorte d'Etat dans l'Etat. Néanmoins, la gendarmerie disposait d'une organisation fonctionnelle qui manque parfois à l'heure actuelle.

tigrou217 a écrit:Une organisation militaire, qui n'avait de compte à rendre qu'à sa hiérarchie... ça a ces avantages et inconvénients, mais sans doute du personnel plus rigoureux qu'une partie des générations récentes de policiers ;-) enfin pour résumer quoi...

Narcan a écrit:

tigrou217 a écrit:Une organisation militaire, qui n'avait de compte à rendre qu'à sa hiérarchie... ça a ces avantages et inconvénients, mais sans doute du personnel plus rigoureux qu'une partie des générations récentes de policiers ;-) enfin pour résumer quoi...

C'est ce qu'on a dit, en son temps, des gardiens d'Auschwitz-Birkenau: "Ils ont obéi aux ordres."
L'obeissance aveugle à la hierarchie mène à ça.