29/072011 Jemeppe/s/Sambre incendie dans le centre de tri+photos

samnat a écrit:Effectivement, les pompiers ont été invité à passer une prise de sang à la clinique samedi...
Les fumées étaient parait il toxiques.. j'ai moi même des maux de tête de une toux spéciale depuis vendredi soir...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Incendie à Jemeppe-sur-Sambre: le plan d'urgence déclenché

Le bourgmestre de Jemeppe-sur-Sambre a décidé, dimanche soir, en concertation avec le commandant Marc Gilbert de déclencher le plan d'urgence.

Depuis jeudi soir, les pompiers du corps d'incendie de Sambreville luttent contre un incendie, qui s'est déclenché dans une entreprise de tri de déchets. Depuis quatre jours déjà, le feu couve dans les déchets, constitués d'inertes mais aussi d'autres déchets moins recommandables: plastiques, pneus, polyuréthane, aérosols...


En raison de la persistance de la fumée et de leur caractère potentiellement toxique, le bourgmestre de Jemeppe-sur-Sambre a décidé, dimanche soir, en concertation avec le commandant Marc Gilbert de déclencher le plan d'urgence. Celui-ci a pris cours ce dimanche soir.

Les riverains qui le souhaitent peuvent être évacués vers une salle communale, qui pourrait être celle de Spy.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Incendie à Jemeppe-sur-Sambre: la situation se stabilise

L’incendie qui ravage l’entreprise de tri de déchets Sobeca, rue François Hittelet à Jemeppe-sur-Sambre, se stabilise, a fait savoir lundi le commandant des pompiers de Sambreville Marc Gilbert.

« Nous sortons au fur et à mesure les matières qui servent de combustible à l’intérieur du bâtiment. Le tout est ensuite embarqué pour être traité, nous parlons ici de plusieurs dizaines de tonnes», explique le commandant des pompiers. La démolition du bâtiment pourrait débuter d’ici un jour ou deux, une fois qu’il aura été vidé.

« Alors que le bâtiment est progressivement vidé, nous ne constatons pas la présence de matières suspectes ou interdites », précise le commandant des pompiers.

La phase communale du plan catastrophe a été déclenchée dimanche en raison des fumées potentiellement toxiques s’échappant du site. Il a été recommandé aux riverains de quitter leur habitation. Une salle a été mise à disposition à Spy, mais au final personne n’a été s’y réfugier. Seules quelques familles se sont rendues chez des proches.

« La police est sur place depuis vendredi», a pour sa part déclaré le bourgmestre de Jemeppe-sur-Sambre Joseph Daussogne. « Nous attendons dans la journée la venue d’un expert dont la mission sera de déterminer la nature toxique des fumées. Quant aux matières qui sont évacuées des hangars, nous ne constatons rien de suspect. »

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Dimanche, 21 h 30. Le bourgmestre Joseph Daussogne déclenche le plan d’urgence. Récit d’une nuit blanche, dans les fumées de Jemeppe.

« On ne voit pas à vingt mètres ». Constat d’un habitant de la rue François Hittelet. Dimanche soir, les abords du zoning industriel de Jemeppe 2 000 sont plongés dans un épais brouillard. Pas le genre de brume qui tapisse les rives de Sambre au début de l’automne, mais bien une fumée tenace, âcre, irritante.

Depuis jeudi soir, les deux hangars de la société Sobeca international crachent de la fumée. Elle émane des tas de déchets entreposés au mépris des conditions définies par le permis d’exploiter accordé à cette société spécialisée dans le tri des déblais de construction.

Le vent s’est calmé, la situation s’est rapidement détériorée. Les appels commencent à affluer sur le standard des pompiers, à la commune ou à la police.

Concertation au sommet entre le bourgmestre Joseph Daussogne et le commandant des pompiers Marc Gilbert. La décision est prise : le plan d’urgence communal est déclenché.

Toute une procédure se met en place. Gillet fluo sur le dos, Jean-François Gillard est chargé de coordonner le plan catastrophe, pour le compte du SPF Santé publique. « La première démarche consiste à définir la zone concernée », explique-t-il. il faut ensuite mobiliser tous les intervenants : pompiers et policiers, bien sûr, mais aussi Croix-Rouge, médecins du Val de Sambre, personnel administratif ainsi que le service de taxi social, en vue d’une éventuelle évacuation.

23 h. Une trentaine de pompiers sont sur le front. Rue François Hittelet, la tente de commandement – dernier investissement du service d’incendie – est dressée, avec table, chaises et même éclairage.

Pendant ce temps, plusieurs patrouilles de police sillonnent les rues de Jemeppe, diffusant un message de prévention par mégaphone, frappant aux portes des personnes âgées.

Peu avant minuit, un bruit sourd se fait entendre. Une grue Caterpillar chenillée de la firme Gerday se présente à l’entrée de la rue François Hittelet. « Heureusement que les travaux ne sont pas terminés »lance un des acteurs du plan d’urgence au bourgmestre Daussogne. Au passage de la grue, le sol tremble. On n’ose imaginer les dégâts si le revêtement final avait été posé.

La mission du grutier : dégager le terrain, élargir la brèche dans le mur du hangar sinistré et étaler les déchets fumants sur un parking voisin pour en favoriser l’extinction à coup de lances d’incendie. Le grutier commence par arracher un arbre. « On va encore dire que je suis un castor », commente Marc Gilbert.

Minuit trente, le bourgmestre faisant fonction de Sambreville, Denis Lisélélé débarque à Jemeppe. Une réunion de crise est organisée dans la salle du conseil de l’hôtel de ville, préférée à la tente de commandement, dernier investissement des pompiers de Sambreville. La nuit s’annonce longue encore.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:Jusqu’à mardi au moins pour tout déblayer

Lundi 12h : les pompiers font un petit break sandwich à quelques mètres du tas de déchets fumants et puants qui s’amoncelle dans l’attente d’une évacuation progressive : « Ça, ce n’est que le dixième de ce qu’il y a à l’intérieur » commente le commandant Marc Gilbert. Un bon mètre de haut, quatre de large, sur une trentaine de long. Cela donne une idée de l’ampleur de la tâche globale. Il faudra encore aux hommes du feu et à la société Gerday avec sa grue travailler jusque ce mardi soir au moins, avant que les hangars de Sobeca ne soient vidés. Ensuite les entrepôts devront être démontés, en commençant par les « éternit » du toit.

Actifs sur le sinistre depuis jeudi 23h environ, les pompiers de Sambreville (une quarantaine d’hommes en tout ont été mobilisés en relais) ont vécu une intervention particulièrement difficile et dangereuse :«Évoluer sur le tas de déchets est très précaire, cette nuit on voyait les gens perdre l’équilibre les uns après les autres. On a d’ailleurs un blessé au genou suite à une chute»raconte un des hommes.

En première ligne, ils ont aussi été confrontés pendant de longues heures aux fumées âcres dont on ne connait pas encore l’éventuelle toxicité : « Ici, rigole l’adjudant Stienon, c’est la Suisse à 1800m d’altitude. Dedans, c’est autre chose... » Les masques à gaz, dont les bonbonnes ont une durée de vie d’une demi-heure, n’ont pas pu être utilisés en permanence, en raison de la durée de l’intervention. Les pompiers souffrent de maux de tête et de gorge. « J’ai fait en sorte que mes hommes aillent passer une radio des poumons et une prise de sang, explique le commandant, afin de contrôler leur état de santé. Mais en tout état de cause, tout le monde est sur les rotules. »