Et si on payait la police avec l’argent du crime ?

www.lavenir.net a écrit:La ministre de l’Intérieur en affaires courantes Annemie Turtelboom (Open Vld) souhaite que la police reçoive une partie des revenus provenant des saisies.

La lutte contre l’économie illégale sera une priorité ces prochaines années pour les policiers belges, mais ceux-ci doivent alors également pouvoir en profiter, indique la ministre de l’Intérieur en affaires courantes Annemie Turtelboom (Open Vld), dans les pages du quotidien De Morgen de samedi.

Le budget actuel doit être réparti de façon plus efficace. Mais à côté de ce gros effort de rationalisation, Mme Turtelboom songe à une source de revenus supplémentaire: l’argent issu de la criminalité.

« Les quartiers chauds de Bruxelles, Anvers et d’autres grandes villes, sont minés par des économies illégales qui ne cessent de prendre de l’ampleur. S’attaquer à ces circuits illégaux de la drogue, des armes et des voitures est devenu une des priorités de la police. Mais je veux alors que la police puisse également en profiter », commente la ministre.

Elle souhaite notamment qu’une partie des recettes provenant de la vente des biens saisis qui peuvent être monnayés - pas la drogue, ni la fausse monnaie - puisse parvenir à la police « alors que tout cela disparaît actuellement dans la grande masse du département des Finances », estime-t-elle.

www.lesoir.be a écrit:La priorité de la police doit être l'argent du crime, indique samedi le patron "ad interim" de la police fédérale, Paul Van Thielen, dans une interview de rentrée accordée aux quotidiens Le Soir et De Morgen.

Depuis six mois, Paul Van Thielen remplace Fernand Koekelberg, l’ex-commissaire général de la police fédérale. Selon cet ancien patron de la police judiciaire, les policiers devraient pouvoir toucher une partie de l’argent des crimes et délits élucidés, comme le suggérait il y a quelques jours la ministre de l’Intérieur, Annemie Turtelboom. Dans une interview livrée au quotidien Le soir, il précise que cet argent est "un trésor dormant" qui pourrait venir garnir les caisses de l'Etat et le budget de la police.

Il fustige l’absence de gouvernement
Par ailleurs, dans son interview, Paul Van Thielen déplore l'absence de gouvernement de pleins pouvoirs et énumère les priorités de la police fédérale pour le plan quadriennal de sécurité, avec en tête de liste l'exploitation sexuelle et économique des travailleurs précarisés. Paul Van Thielen se dit partisan d'une approche intégrée, associant tous les intervenants.