Décès de Nicolas Tordoir, Pompier de Jodoigne décédé en intervention ce 29/08/2011

www.jodoigne.be a écrit:Le Collège communal de Jodoigne,

Le Conseil communal et les membres de l’administration de la Ville de Jodoigne,

Les membres du Service Régional Incendie de Jodoigne,

ont la tristesse de vous faire part du décès de

Monsieur Nicolas TORDOIR

Sapeur pompier

né le 12 octobre 1987 et décédé en intervention
le 29 août 2011 à Mélin.

Un dernier hommage pourra être rendu au défunt, le vendredi 02 septembre, de 14h00 à 20h00, au siège de l’administration communale (Château Pastur – salle des Calèches – rue du Château, 13 à 1370 Jodoigne).

La cérémonie funéraire se déroulera le samedi 3 septembre à 10h30 précises en l’Eglise Saint Médard, rue St Médard à Jodoigne. Le cortège funéraire quittera l’Hôtel de Ville de Jodoigne à 10 heures.

www.lavenir.net a écrit:L'adieu à Nicolas Tordoir

C'est une foule émue et silencieuse qui a rendu ce samedi matin, sous une lumière éclatante, hommage à Nicolas Tordoir, le jeune pompier décédé le 29 août dernier.

C'est vers 9h45, un quart plus tôt que prévu, que le cortège funèbre, au départ du château Pastur, s'est mis en route pour l'église Saint-Médard. Sage mesure: le centre de Jodoigne était bloqué par une circulation inhabituelle et, partout dans les rues, par dizaines, des personnes en tenue de deuil remontaient vers l'église.
Impressionnant cortège funèbre. Et d'abord par son silence. Le cercueil de bois clair avait été hissé sur l'autopompe couverte de fleurs. Trois pompiers portant le casque, le portrait et la décoration du jeune disparu précédaient le lourd véhicule rouge. Et, entre les deux, le drapeau magnifique, l'étendard des Amis de l'Humanité.

Le doyen Guy Paternostre est venu accueillir vers 10h le cercueil sur le parvis de Saint-Médard. La mise ne place, à l'intérieur de l'église, prit moins de dix minutes, et comme la cérémonie religieuse n'était prévue qu'à 10h30, chacun put se recueillir dans un silence dont la solennité et la tristesse prenaient à la gorge. A la vérité, l'église était trop petite, et de nombreuses personnes ont patienté dehors.

Est arrivé, sur le coup de 10h30, le général-major Philippe Grosdent, lequel représentait nos souverains. Alors la messe commença. Six pompiers en tenue d'intervention entouraient le cercueil. Les fanfares de Dongelberg, Jauche et Orp, pour l'occasion, s'étaient réunies. Musiques, oraisons et hommages allaient se succéder pendant une heure. Durant l'office, Guy Paternostre, doyen de Saint-Médard s'interrogea: " Y a-t-il un sort, un destin ? Pourquoi cela est-il arrivé à Nicolas? Il avait trouvé un sens positif à sa vie. Oui, nous sommes confrontés à un mystère qui nous dépasse, celui de la vie et de la mort. "

Après la communion, qui fut également offerte sur le parvis, où trois cents personnes avaient suivi la messe grâce à un haut-parleur, le cortège se remit en route vers le cimetière de Jodoigne. Les parents de Nicolas Tordoir suivaient le cercueil, puis venaient le corps des pompiers de Jodoigne en tenue de cérémonie, puis les autorités nationales, provinciales et communales, ces dernières suivies d'une foison de drapeaux belges.
A deux pas du cimetière, deux personnes âgées avaient elles aussi voulu rendre hommage au jeune pompier trop tôt disparu. "Nous n'aurions pas pu entrer à Saint-Médard, expliquait Marie-Claire Bertrand, mais je voulais moi aussi, par ma présence sur le bord de la route, lui rendre hommage. La vie, Monsieur, ne tient parfois qu'à un fil. A une seconde de malchance."

www.lavenir.net a écrit:Jean-Paul Wahl, bourgmestre de Jodoigne : « Nous sommes sensibles à la marque d’attention du roi, à la présence de son représentant, car ils sont significatifs de l’émoi qu’a suscité la disparition de Nicolas Tordoir. Ce jeune pompier n’avait pas ménagé sa peine ces derniers mois, notamment lors des inondations. Il était toujours prêt, toujours partant. Sa constance, son courage, son engagement, son souci d’exercer sa vocation étaient connus de tous les pompiers. Ces derniers ont continué à combattre le feu quand leur compagnon était dans un état désespéré puis décédait. Un tel accident n’était jamais arrivé en deux cents ans d’existence du service incendie de Jodoigne. Le vide que laisse Nicolas est immense. (S’adressant aux parents Nous partageons votre deuil et votre tristesse. »

Daniel Demeester, lieutenant au service incendie de Jodoigne, formateur à l’école du feu :« Soyons fiers de lui, du courage de Nicolas. Son parcours de sapeur-pompier a été irréprochable. Lors de sa formation, il m’a épaté. Nous, ses amis, sommes aujourd’hui désespérés. Nicolas, tu as des parents formidables. Veille sur nous. »

André Étienne, ancien commandant du service incendie de Jodoigne : « Serge Lauwerier (NDLR, actuel commandant) m’a demandé de vous faire part de ces réflexions qui sont également les miennes. Nicolas Tordoir basculai entre hiver et printemps. Sa vie était en projet. Il aurait pu construire son métier de pompier dont il était tombé amoureux. Maintenant qu’il n’est plus là, je pense qu’il serait fier de voir son papa continuer à exercer sa mission de sapeur-pompier. »¦