CINEY Attentat terroriste contre le cessez-le-feu (13/09/2011)

www.lavenir.net a écrit:Mettre en présence militaires et services de secours civils : c’était le but de l’exercice réalisé dans le cadre de la manœuvre Battle axe.

L’exercice avait été tenu secret tant bien que mal. La présence de troupes et de véhicules militaires avait bien été annoncée, sur un axe Florennes-Marche-en-Famenne dans le cadre de manœuvres. À Ciney et environs, il devait s’y passer quelque chose. Ca sentait le brûlé entre les deux camps ennemis, le Woodland et Coraland ? Non au contraire. Un cessez-le-feu devait être signé entre les deux parties au marché couvert de la ville. Militaires et policiers avaient sécurisé la zone, le matin. Chars et véhicules blindés étaient en position. Snipers, fusilliers et patrouilles s’assuraient que toutes les entrées du site étaient sous contrôle. « Aujourd’hui, mes hommes ont pour mission d’assurer la sécurité lors des pourparlers entre Woodland et Coralland, deux pays créés pour les besoins de l’exercice », explique le lieutenant-colonel Bart Laurent, chef de corps du bataillon Carabiniers Prince Baudouin/Grenadiers de Bourg-Léopold. Le bataillon avait gagné Florennes, lundi, avait pris Marche, mardi et avait sécurisé la zone entre Marche et Ciney, lieu de la conférence de paix. Alors que l’arrivée de la presse et des VIP’s était imminente, une foule de manifestants voulant assister aux négociations tente d’investir le périmètre.

Attentat terroriste
Avec l’aide de la police locale, les militaires procèdent à des fouilles afin d’évaluer le niveau de dangerosité de ces intrus et de garder le contrôle de la situation. Mais voilà que sur le coup de 13 h, un véhicule de la colonne des négociateurs explose, des fusillades s’ensuivent. Un attentat terroriste s’est produit. il y a des morts, deux au moins et des blessés graves et moins graves. L’histoire ne dit pas s’il y en a eu parmi les signataires du cessez-le-deu. Dans l’escorte, il y en a eu. L’aide des pompiers de Ciney est requise. Ils aident les soldats à ramasser les blessés tandis que la police et des soldats tentent de garder les manifestants à distance. Certains parviennent à entrer sur le site, d’autres sont faits prisonniers par la police. Tandis qu’on s’affaire autour des blessés, les manifestants harcèlent troupe et police balançant sur eux tout ce qui leur tombe sous la main. Cela sent tellement le vrai que les coups pleuvent des deux côtés. Un hélicoptère médicalisé est requis pour emmener les blessés graves tandis qu’à d’autres points du site des coups de feu éclatent… 15 h 15, l’exercice se termine, les manifestants venus du camp de Marche, regagnent leurs camions. Dans le ciel, deux hélicoptères continuent à tournoyer. Les véhicules de police regagnent leur base, on rouvre les portes du périmètre. Un confrère qui avait essayé de sortir une demi-heure auparavant a constaté qu’on ne badine pas avec le règlement, dans ce genre d’opération. On lui a passé le colson et il a été emmené sous bonne garde par trois soldats…

www.lavenir.net a écrit:Quel est l’intérêt de pareille manœuvre ? Réponse du major Lauwers qui l’a mise en œuvre : préparer les hommes à un départ éventuel en mission.

« Ici, c’est comme s’ils étaient en pays étranger, ils ne connaissent pas la région et ne parlent pas la langue. » Autre but : coordonner les actions de personnel différent : civil (police et pompiers) et militaire. L’objectif a-t-il été atteint ? Sans doute.

Pour les pompiers, c’était du… « pipi de chat ». Facile, ce genre d’intervention. Ce qu’on sait, c’est que les pompiers disposent de bons appareils radio, le lieutenant Lambert l’a vérifié, il a confié son appareil au pilote de l’hélicoptère médicalisé qui en a vérifié le fonctionnement.

D’où la question : quand la défense se pourvoira-t-elle davantage en appareils du réseau Astrid ?
Du côté de la ville de Ciney, les représentants du PLANU se sont réunis, dès la fin de l’exercice dans les locaux de Ciney Expo, ils rassemblaient le bourgmestre, M. Milcamps, présent sur l’exercice, l’écoconseiller, M. Want agent communal PLAN, le secrétaire communal et le commandant des pompiers.