NYF911 - Charleroi : Agression de deux ambulanciers (23/11/2011)

La Nouvelle Gazette a écrit:Un ambulancier attaché à la caserne des pompiers de Charleroi a été violemment pris à partie, ce mercredi après-midi, du côté de la Broucheterre, alors qu’il se trouvait là en intervention. La victime souffre d’un hématome au crâne

On ignore les circonstances exactes de cette agression, mais l’ambulancier souffrait d’un hématome crânien. Son collègue avait tenté de s’interposer, en vain.

La victime, prise en charge, a été transférée vers la clinique Notre-Dame de Charleroi. La police locale de Charleroi a été alertée. Ce n’est pas la première fois qu’un ambulancier subit ce genre d’attaque: voici un an, un de ses collègues avait été lardé de coups de cutter.

La Nouvelle Gazette a écrit:Mercredi, deux ambulanciers des pompiers de Charleroi ont été agressés au cours d’une intervention à la rue de la Broucheterre. Un homme, ivre, a voulu s’en prendre physiquement aux secouristes. En fuyant, un des deux ambulanciers s’est blessé.

“Notre quotidien est bercé par l’agressivité, les cris et les insultes, témoigne, un peu désabusé, Nicolas Casaert, ambulancier des pompiers de Charleroi. Parfois, la situation est très tendue mais cela reste souvent cantonné à de la violence verbale. Mais, mercredi après-midi, l’intervention à la rue de la Broucheterre a totalement dérapé... ”

Et pour cause: le jeune homme et son collègue, Henry Frederic, ont été violemment agressés par un individu, mercredi en début de soirée. Le forcené, qui avait trop abusé de la bibine, a été pris de folie et a tenté de frapper les deux secouristes.

“ Quand nous sommes entrés dans la maison située à la rue de la Broucheterre, nous avons trouvé cette personne inconsciente, allongée sur le sol. Elle était sous l’emprise de l’alcool et ne réagissait plus à la douleur, raconte Nicolas Casaert. Elle paraissait totalement dans le brouillard. Si on avait su... ”

Les deux secouristes prennent alors les paramètres du poivrot et les résultats sont bons. “ Une dame était également présente sur les lieux, poursuit à son tour Henry Frederic. Nous lui avons dit que nous n’emmenions pas l’homme en milieu hospitalier car son état n’était pas préoccupant. Il ne nécessitait pas de soins particuliers. Il avait juste besoin de cuver. ”

Mais, brusquement, l’homme, allongé sur le sol, s’est réveillé et bien réveillé. Il s’est levé d’un bond, l’œil hagard.

“ Il a fait tout voler en éclats ”

“ Une vraie armoire à glace, à la stature impressionnante. Il a alors foncé tout droit vers mon collègue. Comme un fou!, continue Nicolas Casaert. Je l’ai alors repoussé sur le fauteuil pour ne pas qu’il violente Henry. Un peu saisi sur le coup, il s’est ensuite relevé et a commencé à frapper avec frénésie la verrière de son habitation. Il a tout fait voler en éclats. Il était totalement incontrôlable! ”

Face à cette scène de violence, Nicolas Casaert attrape alors son collègue par le bras. Direction la sortie. Le but: partir le plus rapidement possible avant que le forcené ne passe ses nerfs sur eux.

Mais, dans la manœuvre et la précipitation, Henry Frederic se cogne violemment contre le coin de la porte. Diagnostique: commotion aiguë. L’ambulancier a donc été placé en incapacité de travail pour quelques jours.

L’ivrogne a, quant à lui, été pris en charge par la police. Menotté, il a été emmené sous bonne garde à l’hôpital. Dans son excès de violence, il s’est sectionné les tendons de la main. Il a donc dû faire un petit tour par la salle d’op... avant le commissariat.

La Nouvelle Gazette a écrit:ENTRETIEN: Bernadette Cuvelier médecin urgentiste à l’hôpital Notre-Dame

Deux de vos collègues, des ambulanciers des pompiers de Charleroi, ont été agressés mercredi en fin d’après-midi. L’agressivité et la violence font partie de votre quotidien?

Oui, malheureusement. Nous avons d’ailleurs des cours de gestion de l’agressivité pour réagir correctement face à des individus qui s’emportent, hurlent ou nous insultent. Mais, le problème est quand les paroles s’accompagnent des gestes...

La violence physique naît-elle dans des situations particulières?

Elle est souvent liée à des problèmes de drogue ou d’alcool. Ces substances désinhibent la personne: elle se sent pousser des ailes et n’a plus peur de frapper. Malheureusement, les problèmes d’alcool et de stupéfiant sont prégnants à Charleroi.

Le travail de terrain devient difficile et un peu pesant pour les secouristes...

Oui c’est certain. Notre rythme de travail est intense. Nous effectuons des gardes de 24h et sommes toujours sur la brèche. Alors quand nous sommes confrontés à l’agressivité des patients, cela devient vraiment insupportable. On ne demande pas des remerciements mais un minimum de respect, quoi!

Dans un tel contexte de tension, il devient difficile de trouver des équipes médicales qui acceptent d’endosser les gardes.