Incendie Uccle : procès des 2 auteurs en appel

La Capitale a écrit:Le tribunal de la jeunesse de Bruxelles, siégeant en degré d’appel, a entamé mardi le procès de deux mineurs d’âge poursuivis pour un incendie qui a coûté la vie à deux pompiers le 30 août 2008. Une cinquantaine de pompiers bruxellois ont manifesté devant le palais.

Les deux jeunes sont à l’origine d’un incendie qui a ravagé un immeuble inoccupé d’Uccle.

Ils avaient mis le feu au bâtiment en jouant avec des aérosols de peinture dont le gaz s’est enflammé.

A la suite d’une erreur de procédure, deux enquêtes ont été ouvertes, respectivement par le parquet de la jeunesse et un juge d’instruction.

Lors de l’enquête judiciaire, un expert avait déposé un rapport contredisant les déclarations des deux jeunes. Ceux-ci avaient été interrogés à la demande du juge d’instruction, mais sans intervention du parquet de la jeunesse, en infraction avec la procédure.

Le parquet ayant constaté l’erreur, le tribunal de la jeunesse a décidé de retirer le rapport du dossier. Le parquet a alors fait appel de cette décision et a obtenu gain de cause. A la suite de cette décision, l’affaire est traitée en degré d’appel. La décision de la chambre de la jeunesse de la cour d’appel ne pourra dès lors pas faire l’objet d’un appel éventuel.

La Capitale a écrit:Pompiers morts au feu à Uccle: réprimande et peine de travail pour les deux jeunes

Le parquet général a demandé, mardi, à la chambre de la jeunesse de la Cour d’appel d’infliger une peine de travail et une réprimande aux deux mineurs qui ont provoqué un incendie mortel à Uccle, en août 2008. Deux pompiers sont morts dans les flammes.

Le drame s’était déroulé le 30 août 2008, au Dieweg. Le sergent Patrick Batselier (35 ans) et le caporal Alain Tacquenière (55 ans), qui faisaient partie de l’équipe d’intervention des pompiers bruxellois, ont été victimes d’un phénomène de flash-over lorsqu’ils tentaient de maîtriser le sinistre, à l’intérieur du hall en flammes.

Deux jeunes, alors âgés de 13 et 17 ans, avaient mis le feu à un immeuble inoccupé en jouant avec des aérosols de peinture, dont le gaz s’était enflammé. Le jour suivant, ils s’étaient livrés à la police.

Les familles des victimes, elles, s’étaient constituées parties civiles. “ Pour le plus âgé des deux, qui est aujourd’hui majeur et qui a déjà accompli un travail d’intérêt général, nous demandons une remontrance ”, a déclaré Me Carine Couquelet, l’avocate des parties civiles. “ Et pour le plus jeune, une peine de travail ”, a-t-elle ajouté.

Le procès se poursuivra le 6 février.

La Capitale a écrit:Des sanctions dérisoires

" C’est tellement léger... Trop léger! ” Voilà la réaction d’Isabelle Batselier, la veuve d’un des deux pompiers morts tragiquement en août 2008 en tentant d’éteindre l’incendie de l’ancien hall sportif de Dieweg, à Uccle. Hier, devant la cour d’appel, le parquet général a réclamé une réprimande et une peine de travail contre les deux jeunes qui ont provoqué le drame.

Plusieurs dizaines de pompiers bruxellois, solidaires des familles de leurs deux collègues Alain Tacquenière et Patrick Batselier morts en service, le 30 août à Uccle, répondaient encore présents hier au procès des deux jeunes qui ont provoqué l’incendie. À tel point que la salle d’audience de la cour d’appel s’est avérée trop exiguë: nombre d’entre eux, ainsi que des journalistes, se sont retrouvés dehors, porte close.

Hier, les deux garçons aujourd’hui âgés de 19 et 20 ans, Brian et Charles, ont répété leurs regrets et qu’ils n’ont pas voulu volontairement mettre le feu à l’ensemble du bâtiment. Qu’ils jouaient à brûler des rideaux avec des aérosols de peinture enflammés lorsque le feu s’est propagé.

Et surtout, l’avocat général Pierre Rans a requis contre l’aîné une sanction de remontrance et contre le cadet la même peine de 75 heures de travail que l’autre a déjà dû prester.

“ J’ai entendu le procureur général dire: il n’y a pas moyen de faire plus, il faut se contenter de ça ”, réagit Isabelle Batselier. “ Et moi, comme Evelyne Tacquenière, j’ai envie dire: “ Et c’est tout? ” C’est tellement léger, trop léger... ”

Isabelle ne veut pas s’acharner sur les deux jeunes ni leurs parents. Mais elle s’inquiète: “ Quel message la justice fait-elle ainsi passer? Comment vais-je inculquer à mes enfants cette notion quand ils feront une bêtise? Par une réprimande, en regard des gestes qui ont causé la disparition de leur papa? ”

Les veuves savent que les deux jeunes n’ont pas voulu la mort des deux pompiers. Mais de là à dire que l’incendie était accidentel et non volontaire, comme ils le soutiennent toujours... “ La vérité, ils nous la doivent à tout le moins ”, s’exclame Isabelle. “ Il faut appeler un chat, un chat. La défense revient avec le fait qu’ils ont changé, mûri. Mais nous et nos enfants sommes privés à jamais d’un mari et d’un père, sans rien demander. Et c’est éprouvant, car à chaque nouvelle audience, on revient 3 ans en arrière... ”

www.lesoir.be a écrit:Incendie d'Uccle: réprimande et travaux pour les deux jeunes incendiaires

La chambre de la jeunesse de la cour d'appel de Bruxelles a prononcé, lundi, une réprimande à l'égard du plus jeune des deux incendiaires d'Uccle, et des travaux d'intérêt général pour le second.

La Cour a suivi le réquisitoire de l'avocat général et a prononcé une réprimande à l'encontre du plus jeune des deux prévenus qui était âgé de 13 ans lors des faits. Et elle a prononcé des travaux d'intérêt général à l'encontre du second, âgé, lui, de 17 ans au moment des faits.

Le 30 août 2008, les deux garçons avaient déclenché un incendie dans un immeuble inoccupé à Uccle, en jouant avec des aérosols de peinture. Le gaz de ceux-ci s'était enflammé.

En intervenant sur les lieux, deux pompiers, le sergent Patrick Batselier, 35 ans, et le caporal Alain Tacquenière, 55 ans, avaient perdu la vie, victimes d'un phénomène de "flash-over". Leurs familles s'étaient constituées partie civile contre les deux jeunes.