DINANT-GIVET Dinant: la frontière sous haute surveillance

www.lavenir.net a écrit:Il valait mieux ne pas avoir trop fêté la Saint-Éloi vendredi soir… Tout le long de la frontière, polices et gendarmerie veillaient !

Il fallait montrer patte blanche pour traverser la frontière sur les 130 kilomètres qui séparent Belgique et France, vendredi soir et dans la nuit de vendredi à samedi. Une opération commune des forces d’ordre et des douanes belges et françaises cadenassait la frontière. Un week-end de Saint-Éloi et de Sainte-Barbe qu’il valait mieux passer à l’eau ou sous accompagnement d’un bob ou d’une bobette…

L’opération a débuté à 17 h, à Givet ; elle devait se terminer à 23 h. Elle se déroulait aussi au niveau des postes de Gué d’Hossus et de la Chapelle, côté français, et d’une manière générale jusqu’à Rethel. Elle débutait à 18 h 30 et devait se prolonger jusqu’à 3 h 30, côté belge, où elle était menée par les douanes et les polices locales de Haute-Meuse, de Houille-Semois, des Trois Vallées, d’Hermeton-Heure, de Flowal et la PJF de Dinant. Sur le terrain, elle était supervisée par les commissaires fédéraux Philippe Grislain et Isabelle Caponi. Cette opération marquait aussi, en quelque sorte, le début des contrôles renforcés de fin d’année. Des contrôles, selon des responsables de la police, qui se tiendront, tous les jours, pas dans les mêmes dimensions, à des heures et des endroits surprise.

Coopération Préfecture – Gouvernement provincial
Côté français, on avait encore mis davantage le paquet que côté belge. Jusqu’à intégrer un hélicoptère dans cette opération. Et pas n’importe quelle machine, le tout dernier cri de la gendarmerie de Metz. Dire cela n’est pas rabaisser le déploiement côté belge. Il s’est montré aussi efficace que côté français. Le gouverneur Denis Mathen, le directeur de la section coordination et appui de la police fédérale d’arrondissement, le divisionnaire Michel Demoulin et le Procureur du Roi Bernard Happart, en le présentant à la gendarmerie de Givet, vendredi aux côtés du Préfet des Ardennes, Pierre N’Gahane, du Procureur de la République de Charleville, Daniel Bouriaud, et du colonel Bleriot, commandant le groupement de gendarmerie des Ardennes, ont tenté de le démontrer. Toutes ces autorités se sont félicitées de la bonne coopération de part et d’autre de la frontière. « En fait, il n’y a plus de frontière, devait dire Bernard Appart, mais nous avons des moyens efficaces de contrôle. Ce que vous verrez, ce soir, c’est la partie visible de ce qui se passe tous les jours. D’une manière plus cachée, au niveau de la police fédérale, il y a le CIA (carrefour d’information d’arrondissement), le bureau qui recueille toutes les infos de l’arrondissement et transmet aux Français ce qui les concerne, les Français faisant de même par l’intermédiaire d’un bureau de même type, le CORG (centre opérationnel de renseignements de la gendarmerie). »

www.lavenir.net a écrit:Un hélico dernier cri

Parmi les moyens pis en œuvre côté français, un hélico dernier cri, venu du centre aérien de la gendarmerie de Metz. Il fait partie de la trentaine d’appareils que possède la gendarmerie. La Belgique paraît bien petite avec ses deux appareils… Le chef pilote présent vendredi soir, a décrit l’engin et ses performances avant qu’il n’aille survoler Givet où, avec son puissant phare, il illuminait le dispositif mis en place aux environs de l’ancienne clinique. Outre ce puissant phare qui, à une hauteur de 200 mètres est capable d’éclairer un terrain de football et… de suivre des délinquants, l’hélico dispose aussi d’une caméra thermique. Les pilotes ont des lunettes infrarouges reliées à cette caméra ce qui leur permet de lire les plaques d’immatriculation comme s’ils étaient à côté du véhicule. Mieux encore, l’hélico est équipé d’un outil qui permet de localiser des balises d’appareils de chantiers, camions volés, et permet ainsi d’aller les récupérer…

Collaboration exceptionnelle
Outre les deux bureaux de renseignements de la police belge et de la gendarmerie française, la collaboration franco-belge est aussi effective sous la forme de patrouilles mixtes ou de détachement d’officiers de liaison. C’est ainsi que le commissaire José Mahy, officier de liaison auprès du gouverneur, était aussi présent. Il y a aussi une collaboration entre douanes, unités anti-braconnage, etc., et des réunions régulières sur le terrain entre polices et gendarmerie française. Chaque année encore, une journée sécurisation motards, l’organisation de services communs à l’occasion d’événements importants : foire aux oignons, manifestation à Chooz, etc.

Quarante policiers et gendarmes
Fin octobre, des opérations moins médiatisées entre polices belges et gendarmerie française ont eu lieu. Elles ont mis en œuvre, à cinq reprises, une quarantaine de policiers et gendarmes. Et ont rapporté des fruits. On n’en saura pas davantage.

www.lavenir.net a écrit:Du côté belge, on a contrôlé 259 véhicules au cours de cette nuit, ainsi que 111 personnes. Sept personnes signalées faisaient partie de celles-ci. Deux véhicules ont été saisis pour défaut d’assurance. Le chien drogue a permis d’effectuer sept saisies. Les policiers ont aussi rédigé 23 procès-verbaux d’avertissement et deux PV relatifs au code de la route.

On a enregistré 13 PV en ce qui concerne la vitesse. Trois conducteurs de poids lourds se sont vu infliger des PV pour non-respect du temps de conduite. Vingt-trois pour alcoolémie ont donné lieu à cinq retraits de permis pour quinze jours. Les policiers ont aussi, il faut le souligner, noté 136 contrôles négatifs. Les douanes ont prélevé deux échantillons de gasoil litigieux.

Du côté français maintenant, 827 contrôles de véhicules ont été effectués, et 141 coffres ont été ouverts. Le fait mérite d’être souligné, les gendarmes français ne peuvent ouvrir les coffres de voiture que s’ils ont reçu des missions spéciales, ce qui était le cas vendredi.

Par ailleurs, 489 contrôles d’alcoolémie ont été réalisés : six se sont révélés positifs. Au moment où la conférence de presse commençait au poste de gendarmerie de Givet, un citoyen belge était en cours d’audition… Soixante-huit autres infractions ont été enregistrées parmi lesquels 9 défauts de visite ou contrôle technique, 2 défauts d’assurance, 1 non-mutation de carte grise, 1 non-présentation du permis de conduire, 1 plaque non conforme, 1 non-présentation d’assurance et 1 non-port de ceinture passager.