Investissements matériels et humains : les pompiers du Nord voient en 2012 l'année de la « maturité »

Investissements matériels et humains : les pompiers du Nord voient en 2012 l'année de la « maturité »

lundi 20.02.2012, 05:24 - ARNAUD DUFRESNE

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Le colonel Philippe Vanberselaert (au milieu) et le président du SDIS Daniel Rondelaere (à droite). PHOTO « LA VOIX » Le colonel Philippe Vanberselaert (au milieu) et le président du SDIS Daniel Rondelaere (à droite). PHOTO « LA VOIX »
| SECOURS |

Il y a douze ans les pompiers changeaient de « patron ». Gérés jusque-là par les villes ou les collectivités locales, ils étaient regroupés au sein des services départementaux d'incendie et de secours. Dans le Nord, le SDIS récupérait des matériels et des casernes « en l'état ». Douze ans après, la remise à niveau est quasiment complète. Bilan. ...

> Les engins quasiment tous renouvelés. L'image fait sourire le colonel Philippe Vanberselaert, directeur du SDIS : « En 2005, la moyenne d'âge des fourgons-pompes (le « classique » camion lance à incendie) était de... 20 an s ! » Explication : aujourd'hui, les vieux véhicules dont a hérité le SDIS en 2000 font partie du passé.

Tous ont été remplacés (168, à 250 000 euros l'unité), ainsi que toutes les ambulances nordistes (158).

> Du neuf dans les casernes. Là aussi, « l'héritage » a pesé lourd dans le budget, avec des casernes qui étaient parfois très dégradées. Mais les ouvriers du bâtiment ont commencé à investir un peu partout les vieux locaux, avec une obsession : « Refaire tout ce qui est obsolète », souligne le président du SDIS, Daniel Rondelaere. Cette année, de nouvelles casernes s'ouvrent dont celles de Marcq-en-Baroeul, Fort-Mardyck et Le Quesnoy.

> Des pompiers plus nombreux. Le Nord compte désormais 2 190 pompiers professionnels, soit 600 de plus qu'en 2005.

Auxquels s'ajoutent 4 000 volontaires (dont 400 ont le double statut), un effectif jugé encore insuffisant dans les villes moyennes et en zones rurales.

Les femmes ne représentent que 2 % des volontaires et 5 % chez les pros. Le Nord compte aussi 850 jeunes sapeurs-pompiers (de 13 à 17 ans).

> La prévention et la prévision, deux nouvelles armes du pompier moderne. Outre un important programme de travaux et d'achat de matériels (nécessitant des appels d'offres), les pompiers misent beaucoup sur la prévention et la prévision. La première consiste à multiplier les visites préventives dans les établissements sensibles : on compte 18 000 bâtiments recevant du public dans le Nord. Et à contrôler régulièrement, les 30 000 points d'eau du réseau incendie.

La prévision, pour établir à l'avance de plans de secours pour les gros établissements. Exemple, un feu au CHRU de Lille implique le départ automatique de trente engins. Chacun connaît, avant son arrivée, l'endroit où il devra se positionner et où se trouvent les bouches à incendie et les accès aux bâtiments.

> Temps d'arrivée sur les lieux : 9 minutes. Si les autorités exigent un délai d'intervention de 15 minutes au maximum, la moyenne réalisée actuellement dans le Nord est de 9 minutes, et même 5 à Lille.

Autant d'éléments permettant à Daniel Rondelaere d'affirmer que « la maturité (du SDIS du Nord) sera atteinte en 201 2. Grâce au Département qui a compris (et financé) les besoins en matériel du SDIS, et à la compétence et au sérieux des pompiers du Nord. »