Le défibrillateur bientôt obligatoire pour les clubs sortifs

www.lavenir.net a écrit:L’accident cardiaque du Vedrinois Gilles Merckx relance le débat de la présence obligatoire des défibrillateurs au bord de tous les terrains de sport.

Depuis l’accident cardiaque de Gilles Merckx (toujours plongé dans un coma artificiel) dimanche après-midi sur le terrain de Schaltin, une question revient avec insistance : ne serait-il pas urgent de rendre la présence d’un défibrillateur obligatoire dans chaque infrastructure sportive ? Président du comité provincial namurois de football, Roger Davin rappelle qu’il n’a pas attendu ce nouveau drame pour se pencher sur la question. Il y a quelques jours, tous les clubs de la province avaient d’ailleurs été conviés à une réunion d’information. Et le constat est édifiant. «Seulement 17 clubs sur un total de 134 ont pris la peine de se déplacer, déplore Roger Davin. On trouve hélas encore des dirigeants inconscients qui préfèrent donner de l’argent aux joueurs plutôt que de s’équiper d’un instrument qui peut sauver une vie. On dira encore que la Fédération a le mauvais rôle mais je verrais d’un bon œil qu’elle impose cette dépense aux clubs. En réalisant des achats groupés, le prix de cet appareil pourrait fameusement diminuer ».

Un achat subsidié à 75 %
Le prix moyen d’un défibrillateur externe automatique tourne autour de 1 700 €. À cette somme, il faut rajouter les coûts liés à la maintenance périodique de l’appareil, au renouvellement des électrodes et de la batterie. Des défibrillateurs sont également proposés à la location au tarif moyen de 150 € par mois.

Mais depuis fin 2010, le ministre des Sports André Antoine a décidé de consacrer une enveloppe spécifique en vue de l’acquisition de défibrillateurs externes automatiques dans les centres sportifs avec pour objectif qu’ils soient tous équipés sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce budget permet de subsidier 75% du coût de l’achat. Une quarantaine d’appareils ont déjà été octroyés à des installations sportives depuis la création de la subvention. « La problématique demeure, et c’est pour cela que M. Antoine va proposer, dans le cadre d’un décret Infrasports, que toute installation sportive qui obtiendra une subvention pour une rénovation aura l’obligation de s’équiper d’un DEA « , annonce la porte-parole du ministre.

En attendant, le président du CP lance une autre idée. « Il serait intéressant que les candidats arbitres suivent une formation de secouriste pour pouvoir donner les premiers soins. Je pense aussi que dans chaque équipe, il faudrait désigner deux joueurs pour suivre cette formation. Formation prise en charge par la Fédération. Je vais soumettre l’idée à Bruxelles. Enfin, même si elle n’éviterait hélas pas toujours le pire, je pense qu’une visite médicale approfondie devrait être obligatoire. Pourquoi ne pas inviter les équipes à se rendre dans les centres provinciaux de médecine du sport où les tests sont gratuits ? »

www.lavenir.net a écrit:André Antoine propose 300 défibrillateurs cardiaques aux clubs sportifs

Le débat sur les défibrillateurs a été relancé à cause d'un nouveau décès en plein acte sportif.

Le débat sur les défibrillateurs a été relancé à cause d'un nouveau décès en plein acte sportif.

EdA Le débat sur les défibrillateurs a été relancé à la suite d’un nouveau décès en plein acte sportif.

Le ministre des Sports André Antoine va proposer aux clubs sportifs 300 défibrillateurs cardiaques gratuits, constatant « avec une colère larvée » le faible nombre de demandes émanant des clubs, malgré la subvention de 75 %, a-t-il annoncé mercredi au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Ces 300 DEA seront distribués via l’Association des établissements sportifs (AES), afin d’éviter « une paperasserie » que certains clubs semblent trouver rébarbative, malgré l’importance de disposer de ce type d’appareil, a commenté le ministre.

À peine 43 défibrillateurs externes automatiques (DEA) ont été démandés depuis 2010, a rappelé M. Antoine (cdH), interpellé par les députés Jacques Brotchi (MR), Pierre Migisha (cdH), Yves Reinkin (Ecolo) et Annick Saudoyer (PS) après plusieurs incidents cardiaques survenus le week-end dernier sur des terrains de sports.

Ces appareils ne coûtent pourtant que de 2.000 à 2.500 euros, dont les clubs ou les communes ne doivent assurer que 25 % du prix, a-t-il ajouté.

Jugeant un « électrochoc » nécessaire, André Antoine a répété sa volonté de conditionner l’octroi d’une subvention à une infrastructure sportive à la présence d’un DEA. Un projet de décret sera déposé à ce sujet au parlement wallon.

En outre, tous les clubs sportifs locaux reconnus en Communauté française perdront leur reconnaissance s’ils ne disposent pas d’un défibrillateur et d’un personnel formé, a-t-il ajouté, annonçant un décret au parlement de la Fédération. Une campagne de sensibilisation envers les fédérations sportives ainsi que les collèges communaux sera lancée.

www.lavenir.net a écrit:Le défibrillateur bientôt obligatoire pour les clubs sortifs

Le ministre des Sports André Antoine a convié les clubs ayant reçu un des 600 défibrillateurs automatiques à une séance d’information.

La Fédération Wallonie Bruxelles a jusqu’ici mis gratuitement 1 200 défibrillateurs automatiques à disposition des clubs sportifs, des salles de sport: «À partir du 1er janvier 2014, il y aura obligation soit d’équiper la salle d’un défibrillateur automatique soit d’en avoir fait la demande, signale André Antoine. Après l’installation, nous exigerons que dix personnes par club soient formées à l’utilisation».

Les clubs ayant rentrés une demande en 2013 ont été invités mardi soir à une séance d’information à Louvain-la-Neuve. Cette séance s’est accompagnée d’une démonstration d’utilisation de l’appareil.

Parmi ces responsables, Josiane Cornu, présidente du club de pétanque du Blanc-Ry à Ottignies: «Notre discipline ne demande pas un effort physique comme c’est le cas par exemple en athlétisme, au basket-ball et au football. Mais, nous avons chez nous pas mal de vétérans, plus exposés à des soucis», indique la présidente.

Le club s’est montré d’autant attentif qu’il a déjà eu un problème: «Cela s’est passé lors d’une soirée festivité au club. Une dame est tombée inanimée. Son mari lui a donné un médicament. Les secours sont arrivés très rapidement, elle a pu être sauvée».

Nouvel appel pour 600 défibrillateurs
Les responsables de la pétanque n’ont donc pas hésité une seconde à faire la demande d’un défibrillateur: «Nous avons une dizaine de personnes prêtes à se former. J’espère que cela suffira pour couvrir toutes les plages d’occupation du club. Certains ont eu peu peur. Pour ma part, je n’hésiterais pas à utiliser le défibrillateur pour sauver la vie d’une personne».

Au cours de la soirée, le ministre a rappelé sa volonté d’introduire la santé dans le sport, par le biais d’un décret sport santé: «Les fédérations devront avoir un règlement médical avec un âge minimum, un rythme et une densité de la pratique sportive à respecter. Les salles de fitness, où l’on est tenté de prendre des produits ou de l’alimentation pour augmenter ses capacités sportives, seront classées de manière éthique. Dans les sports plus violents, comme la boxe, la présence d’un médecin sera obligatoire», explique le ministre.

La prise de conscience du monde sportif de l’utilité d’un défibrillateur est telle que le ministre a lancé un nouvel appel de 600 défibrillateurs pour les clubs de la Fédération Wallonie Bruxelles qui en feront la demande avant le 31 décembre 2013.