Fermeture de l'usine CAMIVA de Chambéry (F) !!!

www.ledauphine.com a écrit:Après le choc c’est la colère. Il y a dix jours le groupe Iveco annonçait la fermeture de l’usine Camiva de Chambéry. « Personne ne nous a prévenus comme cela se fait normalement » déplorait, lundi soir, devant son conseil municipal, le maire de Chambéry Bernadette Laclais, candidate PS aux législative sur la circonscription, qui semble goûter assez peu d’être mise devant le fait accompli.
Élus, salariés et habitants sont attendus



Antoine Fatiga, conseiller régional du Front de gauche, dénonce « avec force, l’attitude scandaleuse d’une direction qui, en délocalisant des activités, a sciemment préparé la fermeture du site ». Un point sur lequel Camiva ne répond pas.

Le rassemblement prévu ce midi devant l’usine, à Saint-Alban-Leysse, cristallise à lui seul toute cette colère. Des salariés de l’usine Vétrotex (51 licenciements) ont prévu de se joindre à ce barbecue solidaire. La CGT appelle la population à venir et évoque des salariés « victimes d’un grand Monopoly malgré 25 années bénéficiaires ». Pour le Front de gauche « Mobilisons-nous contre ces licenciements boursiers »
Camiva fait partie d’un groupe riche en milliards

Camiva fait partie du groupe Iveco, qui est lui-même une filiale de Fiat Industries. Ce spécialiste italien des camions et autobus annonce un bénéfice d’exploitation à la hausse de plus de 1,5 milliard d’euros en 2011.

Des chiffres qui ne peuvent pas calmer la colère des 171 salariés (1) de l’usine qui devrait fermer d’ici la fin de l’année. Une date que ne confirme pas la direction. Hier, lors du CE extraordinaire, 472 offres de reclassement dans le groupe ont été présentées (lire DL d’hier).
La valse des chiffres continue

La valse des chiffres se poursuit concernant le nombre d’emplois induits qui devraient être impactés par la fermeture de l’usine. 15 selon Camiva, 170 selon Bernadette Laclais, de 600 à 800 emplois détruits sur l’agglomération selon Antoine Fatiga…

www.ledauphine.com a écrit:mardi, la direction de Camiva a présenté à ses 171 salariés (contre 174 annoncés par la groupe Iveco) les solutions de reclassement. « Nous n’avons aucun intérimaire et 42 postes seront conservés chez Camiva mais sur un autre site, au service après-vente, dans la région lyonnaise. »
472 postes de reclassement dans le groupe

Pour les 129 autres salariés le groupe Iveco propose 472 postes. « 161 sont dans la région (110 à Annonay, Saint-Priest et Vénissieux), 104 en France et 207 en Europe » assure la direction, « les postes sont proposés dans des secteurs d’activités similaires, notamment la construction de bus ».

Concernant l’annonce brutale de fermeture du site Camiva de Saint-Alban-Leysse, le 7 mai dernier, lors du CE extraordinaire, la direction ne souhaite pas préciser depuis quand elle prépare cette fermeture et rejette cela sur la politique du groupe : « Iveco a choisi d’annoncer la restructuration de toute sa branche européenne “Fire fighting” (combattre le feu) début mai. Cela s’est passé au même moment dans toutes ses entreprises. Avec les ponts du mois de mai, l’annonce a été retardée en France. »

Pas un mot sur le couac concernant l’annonce. Le préfet de Région a été informé que 161 emplois étaient créés sur son secteur alors que le préfet de Savoie n’avait pas été informé que son département allait, lui, perdre des emplois !