CHARLEROI : Les pompiers carolos maîtrisent les NACs

www.lavenir.net a écrit:Suite à un récent courrier ministériel, le SRI de Charleroi est de nouveau sollicité de toutes parts pour intervenir sur les NACs.

L’acronyme gagne en usage et popularité : les NACs, ce sont les «nouveaux animaux de compagnie», ces petites bêtes, plus ou moins dangereuses, que de plus en plus de citoyens préfèrent comme animal familier, au lieu des traditionnels chats, chiens, lapins, serins ou autres cobayes.

Et les NACs (principalement les serpents et les reptiles), il faut le constater, font de nouveau parler d’eux, dans la métropole. Un récent courrier de la ministre fédérale de l’Intérieur Joëlle Milquet, invitant les Communes à établir des conventions de partenariat avec les services d’intervention, a ravivé les spécialistes.

En périphérie carolorégienne, le groupe d’interventions NAC du Service Régional d’Incendie est sollicité dans un grand nombre de localités, de Beaumont à Thuin en passant par Chimay et le grand Charleroi.

Chaque année, septante hommes reçoivent des compléments à leur formation de base, leur permettant d’approcher ainsi de nouvelles espèces animales très particulières. «Je me rends régulièrement en Angleterre afin de suivre de nouvelles formations que j’enseigne ensuite à l’équipe. La technique de capture est évidemment différente selon l’animal. Lors de séances de formations, nous lâchons un animal de type NAC dans la pièce afin d’étudier son comportement et les méthodes d’approche. Notre rôle se limite à la capture tandis que la Police effectue des saisies», explique Martial Lambreghts, responsable NAC pour le SRI Charleroi.

Du python au scorpion en passant par l’iguane ou toute autre espèce exotique, chaque professionnel est ainsi formé pour l’intervention. «Une bonne manipulation de l’animal permet de le maîtriser et aussi de le sauver lorsqu’il est en danger. Nous évoluons de façon constante et travaillons aussi la maîtrise de gros animaux comme les chevaux ou les vaches», ajoute Martial Lambreghts.

Pour maîtriser la bête, les pompiers utilisent différentes techniques et des instruments qu’ils n’hésitent pas à mettre eux-mêmes au point. Une fois capturé, l’animal est alors redirigé vers un centre de revalidation tel que le parc Pairi Daiza.

«Aujourd’hui, on parle de plus en plus de ce type d’animaux. La réglementation n’est néanmoins pas tout à fait optimale et parfois administrativement rigide, ce qui fait que beaucoup de gens en détiennent mais ne le font pas toujours savoir», dit le responsable du service qui recense environ une trentaine d’interventions sur la saison couvrant la période d’avril à août.

Pour interpeller et prévenir le public, la caserne des pompiers de Jumet ouvrira ses portes le dimanche 14 octobre prochain et des professionnels procéderont, devant public, à la manipulation de nouveaux animaux de compagnie.