Gros malaise à la police Vesdre: le chef de corps sur la sellette? (18/11/2012)

VERVIERS/DISON/PEPINSTER - La future majorité est interpellée par le malaise accru entre le commissaire divisionnaire Marcel Simonis et une grande partie du corps de police.

Ils ont conscience du malaise. Tous, de quelque bord qu'ils soient! Le futur ex-bourgmestre Claude Desama (PS), mais aussi le futur nouveau maïeur Marc Elsen (cdH) et l'homme fort du MR verviétois, Freddy Breuwer, le confirment dans une interview publiée dans l'Avenir Verviers de ce samedi 17 novembre.

Aucun ne présente pour autant des solutions. Le bourgmestre sortant refile la patate chaude à son successeur... qui se donne le temps de la réflexion. Le premier échevin, lui, se tourne aussi, naturellement, vers le nouveau patron de la Ville. C'est que ce dossier est sensible. Et que le "boss" de la zone de police Vesdre vient d'être conforté dans un troisième mandat de 5 ans (2011-2016).

Mais que reproche-t-on à Marcel Simonis, le chef de corps? Une gestion humaine déplorable, un décalage dans le management de ses troupes. De nombreuses plaintes de membres de la police sont déjà tombées dans les mains des membres du conseil de police. "Des plaintes n'émanant pas de ploucs, mais d'un commissaire et d'un haut responsable administratif notamment", commente un élu.

Certaines solutions filtrent quand même. Elles pourraient venir de la Ministre de l'Intérieur Joëlle Milquet (cdH) qui proposerait, via la hiérarchie du corps de police, un détachement vers un service de la police fédérale, par exemple.

Source: www.lavenir.net

www.lavenir.net a écrit:Le syndicat de la police demande un changement de management à la police Vesdre

Fabrice Discry, président provicial du syndicat national du personnel de police et de sécurité, est très critique à l'égard de Marcel Simonis, le chef de corps de la zone Vesdre.

Four Fabrice Discry, responsable du syndicat policier SNPS, "on court à la catastrophe" si la manière de gérer la zone de police Vesdre ne change pas. Il explique dans une très longue interview dans l'Avenir Verviers de ce 20 novembre toutes les raisons du malaise qui règne au sein de la police verviétoise. Il pointe aussi l'échec de la proximité. Morceaux choisis.

Remettez-vous en cause la stratégie de police de proximité de la zone Vesdre ?

"L’objectif n’est pas atteint. Demandez à n’importe quel Verviétois s’il sait qui est son agent de quartier attitré !"

Des maisons de police ont pourtant été mises en place pour assurer une proximité, non ?

"Ça, c’est de la belle théorie !?Mais c’est le fonctionnement qui ne va pas. En raison notamment de la polyvalence à outrance exigée du personnel. Tout le monde doit tout faire.?Or on fait soit un travail d’intervention soit un travail de proximité, il n’est pas possible de bien faire les deux.?Un policier de quartier doit pouvoir être sur le terrain, dans son quartier, pour connaître les habitants, être connu d’eux, nouer une relation avec eux (difficile, s’il est aussi amené à les verbaliser) et déceler des problèmes, sur le terrain à nouveau. C’est la seule zone de police qui, à ma connaissance, ait instauré une telle polyvalence."