Contaminé par la gale, il ne sera pas indemnisé

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Contaminé par la gale, il ne sera pas indemnisé

Le pompier-ambulancier Alain Dubrucq a été contaminé par la gale en service mais ses frais médicaux ne seront pas remboursés

TOURNAI

Alain Dubrucq est en colère. Ce pompier-ambulancier de Tournai a attrapé la gale en intervention le 23 août dernier. “C’était une intervention assez banale” , se souvient-il. “Mais nous ne savions pas que cette personne avait la gale. Et l’hôpital où nous avons amené le patient ne nous a pas prévenus.”

Malheureusement pour le pompier, la maladie n’a pas immédiatement été identifiée. “Au début, on m’a dit que je faisais une allergie alimentaire. Ensuite, on m’a parlé d’urticaire chronique. Ce n’est que le 20 octobre que le médecin du corps des pompiers a diagnostiqué la gale. Au début, je n’avais pas les symptômes et surtout je ne savais pas que j’avais été mis en relation avec une personne qui en était atteinte.”

Pour la famille Dubrucq, cela a été le début du calvaire. Tous les membres ont attrapé la gale. “J’ai contaminé ma femme et mes deux enfants. Nous avons dû décontaminer toute la maison, les linges, les vêtements,…”

Les traitements médicaux, la décontamination,… tout cela a un coût : 410,24 €.

Assez logiquement, le pompier s’est tourné vers l’assurance des pompiers. “J’ai reçu un courrier d’Ethias me stipulant que rien ne prouvait que j’avais été contaminé lors de mon intervention et que donc la compagnie d’assurances n’allait pas prendre en charge mes frais. On ne peut pas parler pour eux d’accident du travail.”

Le pompier s’est alors tourné vers son employeur, la commune de Tournai. Nouvelle déception. “Là, on m’a dit que la commune allait suivre l’avis de l’assurance. Mais je peux envoyer un dossier au collège communal pour que ce dernier m’envoie un courrier qui me permettra d’introduire un recours.”

Alain Dubrucq devra donc engager un avocat et de nouveaux frais. “Je vais le faire car je n’ai pas envie de me faire avoir. Le souci, c’est que je risque de perdre plus que les 410,24 € puisque des primes dominicales ou de nuit devront être remboursées.”

Alain a le soutien de ses collègues qui se demandent bien comment ils sont considérés par l’administration. “Nous ne sommes pas reconnus comme métier à risque. La gale, ce n’est pas encore trop grave. Mais si jamais cela avait été une maladie plus grave ? Je suis heureux d’avoir le soutien de ma caserne. Mon commandant va d’ailleurs apporter un dossier de 18 pages au service juridique de la ville de Tournai pour tenter de régler mon cas.”

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VAN BELLINGHEN a écrit:c'est dommage pour une somme pareille mais c'est aussi un question de principe il est difficile de savoir en première ligne si une personne est contaminée. Hélas il faut toujours tout prouver.

Meumeu a écrit:Tient je serais curieux de savoir, qui rentre avec ses vêtements de service sur lui?