[LaGazette] "Les policiers se sont acharnés sur mon mari, il a fait un malaise après avoir repris la route"

"Les policiers se sont acharnés sur mon mari, il a fait un malaise après avoir repris la route"

Lundi, Jean-Marc Vermeulen s’est fait contrôler par la police des Trois Vallées à la douane de Brûly (Couvin). Selon sa femme, l’interpellation s’est mal passée. Son mari, qui souffre d’aphasie (N.D.L.R. : une perte de la parole), a été traumatisé. Lorsqu’il a repris la route un peu plus tard, il a été victime d’un accident suite à un malaise. Son épouse, Jocelyne, est en colère contre la police.

Jocelyne Vermeulen, la tenancière du café-restaurant « Chez Pierre », à la douane de Brûly, en veut toujours aux policiers de la zone des Trois Vallées. En cause ? Leur responsabilité dans l’accident dont a été victime son mari, lundi matin. « Il était en route pour prendre son petit-déjeuner avec moi », raconte-t-elle. « Il a été stoppé par la police des Trois Vallées pour un simple contrôle d’identité. »

Lorsque les policiers arrêtent le véhicule, Jean-Marc Vermeulen réagit un peu agressivement. « Mon mari a fait un AVC (N.D.L.R. : un accident vasculaire cérébral). Il a perdu l’usage de la parole ainsi que la compréhension. Nous avons mis six ans à tout lui réapprendre. Il n’a sans doute pas su s’exprimer correctement et les policiers se sont énervés. Enfin, surtout une policière. Ils se sont vraiment, acharnés sur lui. Ce n’est pas parce qu’on a un uniforme que l’on peut tout se permettre ! »

L’homme, à la santé fragile, s’est énervé et sa tension est montée. Un troisième policier l’a emmené dans une petite pièce du poste de douane. « Mon mari est ressorti le sourire aux lèvres et ils se sont serré la main . »

Mais l’histoire ne s’arrête pas là, quand quelques instants plus tard, Jean-Marc Vermeulen reprend son véhicule pour rentrer chez lui, il est victime d’un malaise au volant et sa voiture percute un poteau. « Il était contrarié, stressé. Aujourd’hui, il est toujours hospitalisé, mais cela ne va pas très bien. Il ne reconnaît plus personne. Selon moi, il a fait un nouvel AVC »De son côté, la police réfute toute accusation et se défend en disant : « Monsieur Vermeulen allait bien quand les policiers l’ont quitté. »