Fosses la ville: pollution aux allentours des lacs de Bambois

FOSSES-LA-VILLE - C’était les «Journées de l’eau». Moment choisi pour une pollution au mazout à Fosses-la-Ville. De l’utilité des stations d’épuration.



Cent ou deux cent litres de mazout peuvent vous rappeler que l’eau est un élément extrêmement fragile. L’or bleu, comme l’on l’appelle, suit parfois un cours tortueux. Comme l’or jaune baisse pour l’instant, l’or bleu n’a pas eu la cote ces dernières heures. En cause, quelques litres de mazout.

Pour ce premier des deux week-ends de l’eau, ça n’a pas été la fête du côté de Fosses-la-Ville. Mais cela a mis en évidence aussi, l’utilité des infrastructures de l’INASEP. Cette intercommunale qui s’occupe, entre autres, de l’épuration des eaux. Celle-là même qui participe activement à ces week-ends.

La station a tout pris

C’est Daniel Deblander, le concierge du Lac de Bambois qui a donné l’alerte. Vendredi matin. «Je me lève tôt : j’étais sur le site à 7h15. Là, à hauteur de la station d’épuration, j’ai senti une forte odeur de mazout.» L’homme lançait l’alerte immédiatement. Un point positif, on était au début du processus de pollution. Ce qui a permis de réduire quelque peu les dégâts. C’est la station qui a tout pris, ou presque. Comme le souligne Sandrine Desmons, directrice de l’Idef, qui gère le lac de Bambois : «Le lac n’a pas été pollué et n’est pas à l’origine de cette pollution.» À quelques semaines de la réouverture, il faut rassurer le public, et c’est normal. En effet, il n’y a aucune trace de pollution dans le lac. Non seulement, la pollution vient des égouts (lire ci contre) mais en plus, elle s’est «évacuée» par un ruisseau parallèle à l’étang du Petit Vivier, situé en aval, qui fait partie du domaine. Malheureusement ce petit ruisseau se jette dans deux pièces d’eau privées des étangs du Moulin de la Bocame qui eux se jettent dans le Ry de Fosses.

Comparaison interpellante

Comme l’alerte a été donnée relativement tôt, les pompiers de Fosses-la-Ville, rejoints par la Protection civile, ont mis en place différents barrages flottants et des systèmes de filtrations pour limiter la propagation de la pollution.

Dimanche, si l’odeur de mazout était encore perceptible au niveau de la station d’épuration et du petit ruisseau, elle était relativement réduite.

Mais l’opacité d’un ruisseau pollué, celui qui évacue la station, en regard à la limpidité d’un autre, celui où s’écoule le lac, est interpellante. Comme ils s’écoulent de conserve à quelques mètres l’un de l’autre, la comparaison est criante.

Elle ne tient qu’à «quelques» litres de mazout et rappelle que l’eau est un trésor fragile qu’il faut préserver. Les Journées de l’eau, dont c’était le premier week-end, sont là pour le rappeler.