NYF911 - Mellet: un automobiliste tué de deux balles (28/03/2013 + photos)

MELLET - David Ervinckx, un comptable nalinnois sans histoire, est vraisemblablement tombé dans un guet-apens.


Qui en voulait à ce point à David Ervinckx pour lui tendre un piège et l’assassiner froidement de deux balles? Pour les proches de ce comptable nalinnois de 36 ans, c’est l’incompréhension totale. «David était un garçon sans histoire», déclare Bernard Ervinckx, le papa de la victime. «Il ne buvait pas, ne fumait pas. C’était un homme discret qui adorait le sport. Il a joué au foot dans plusieurs clubs de la région et pratiquait aussi le tennis à Fontaine-l’Evêque où il coachait les jeunes. Il travaillait avec moi depuis dix ans dans notre société de comptabilité et de fiscalité. Mais parmi nos clients, il n’y a pas de personne capable d’un tel meurtre».

Mais jeudi soir, David a été abattu de deux balles à Mellet. Une véritable exécution en pleine rue. Un guet-apens selon ses proches. «Début de semaine, mon fils a reçu un appel d’une personne qui disait être entrepreneur et vouloir s’attacher ses services», poursuit le papa, bouleversé. «David était content d’avoir un nouveau client. L’homme lui a dit avoir eu son numéro par l’ami d’un ami. Et comme il travaillait à Bruxelles, ils ne pouvaient se rencontrer que jeudi, vers 20 heures. Un rendez-vous a été fixé au 21 de la rue de Wayaux, mais à cette adresse, il n’y a pas d’entrepreneur…»

Arrivé sur place, David Ervinckx sort de sa voiture lorsque, soudain, un homme surgit l’obscurité et lui tir deux balles dans le flanc droit. Grièvement blessé, le comptable réussit à remonter dans son Alfa Roméo cabrio. Il parcourt 150 mètres avant d’en perdre le contrôle et de percuter un muret. Alerté par le bruit et la fumée, l’occupant des lieux sort de chez lui et, croyant à un banal accident, appelle les secours. Ce n’est qu’à l’hôpital que les médecins ont constaté que David avait deux projectiles dans le corps. Malheureusement, ceux-ci lui ont été fatals.

«C’est l’incompréhension totale», poursuit Raphaël, le frère de David. «Un car-jacking qui aurait mal tourné? Mon frère ne se serait pas battu pour sa voiture. Vraiment, on ne comprend pas qui pouvait tant lui en vouloir».

Ce vendredi, David Ervinckx devait recevoir une bonne nouvelle : le tribunal de la Jeunesse s’apprêtait à lui confier la garde alternée de Théo, son fils de 18 mois qu’il ne voyait que trop peu. La séparation avec son ex-compagne s’était mal passée, mais lors de la dernière audience, un accord sur cette garde semblait devoir intervenir. Cette piste n’est pas écartée par les enquêteurs de la police fédérale qui ne néglige aucune hypothèse. Pour l’heure, l’enquête poursuit son cours. Plusieurs auditions ont déjà eu lieu et l’agenda, l’ordinateur et le GSM de la victime ont été saisis.

«Ce week-end, on devait partir au ski en famille», poursuit le papa du jeune homme, attendant avec impatience le coup de fil des enquêteurs lui annonçant que l’enquête est résolue et que l’on sait qui a assassiné son fils