Les chicanes sont-elles facilitatrices d’accidents ? (Sondage)
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Les chicanes sont-elles facilitatrices d’accidents ? (Sondage)
CHIÈVRES/HUISSIGNIES - Les obstacles installés pour limiter la vitesse sont nombreux sur nos routes. Des dispositifs de sécurité que certains remettent en question.
Au surlendemain du tragique accident de Huissignies, fatal à une jeune de 17 ans, une petite polémique continue d’enfler dans l’entité de Chièvres au sujet du bien-fondé de la chicane de la rue de la Quemogne.
Aménagé sous la précédente législature, l’ouvrage appelé à sécuriser l’endroit en incitant les automobilistes à lever le pied reçoit une volée de bois vert, notamment de la part des riverains.
Des réactions émotionnelles renforcées par le fait que depuis l’installation de la structure en question, une autre embardée fatale avait déjà eu lieu dans cette même rue.
« J’ai l’impression que l’on crie un peu vite haro sur le baudet. Car avant de condamner ce type d’aménagement, il convient d’étudier les circonstances dans lesquelles l’accident a pu se produire », tempère un inspecteur du SPW, qui n’est pas d’avis que les mesures prises pour garantir la quiétude soient de nature à engendrer une certaine dangerosité.
«La rue de la Quemogne était régulièrement confrontée à des vitesses excessives, allant parfois jusqu’à 100 km/h, et la courbe située au bout de la voirie a connu des dizaines d’accidents, parfois très graves. Il ne se passait pas un week-end sans qu’un même muret ne soit embouti par une voiture. C’est la raison pour laquelle il a été décidé, voici 4-5 ans d’aménager des îlots ».
Aucune réglementation générale
«Rien n’est fait au hasard car le choix de l’ouvrage s’opère en fonction du type de trafic, de son importance ou de la distance entre la chaussée et les habitations. Ainsi, on privilégiera un dos-d’âne si l’éloignement avec les maisons est assez grand. Quant à la chicane, elle a un grand avantage au niveau des vibrations et des nuisances sonores».
Ces équipements ne font toutefois l’objet d’aucune harmonisation en matière de réglementation. Ainsi, a contrario des dispositifs surélevés ou des coussins berlinois, les îlots directionnels ne sont pas régis par un arrêté royal ou une circulaire ministériel.
Du coup, la Région applique à ses aménagements ses propres directives internes pour assurer plus de sécurité aux usagers de la route.
«La règle suivie a trait à la longueur du déport (NDLR : la pente de déviation), qui doit faire au minimum 15 fois sa largeur», explique Régis Desalle, porte-parole de la Direction Générale des Routes et Bâtiments. Lorsque la voirie est du ressort communal, une concertation entre le SPW et les autorités est bien entendu menée afin que les chicanes puissent être adaptées au mieux à leur lieu d’implantation.
En outre, l’avertissement visuel de chaque chicane doit être signalé aux conducteurs par un panneau de rétrécissement de chaussée, que la Région place soit 150 m en amont (sans additionnel de distance), soit plus près mais avec la mention.
«Cette signalétique d’alerte est suffisamment éloignée de l’ouvrage que pour pouvoir anticiper la déviation, si l’on respecte la limitation de 50 km/h ». Reste aussi la question de la visibilité de ces infrastructures quand le soir est tombé.
«Mais là encore, des flashs ont été prévus pour prévenir les automobilistes. Pour bien connaître l’endroit, j’ai bien du mal à expliquer comment un tel drame a pu se passer. On remet en cause les chicanes mais que serait-il advenu si à la place, une voiture avait été stationnée ?»
«Le risque d’accident est multiplié par cinq pour un jeune automobiliste de 20 ans! »
Les chicanes peuvent-elles être génératrices d’accidents ?
J’ai beaucoup de mal à comprendre cette hypothèse dans le sens où cet aménagement a justement été prévu pour rendre la circulation plus sûre. La commune et/ou le SPW ne placent pas de telles infrastructures pour le plaisir mais afin de résoudre un problème de sécurité publique.
Dans le cas d’espèce que vous me citez, le fait d’avoir sept jeunes dans une voiture n’est déjà pas réglementaire puisque tous les occupants doivent pouvoir être attachés.
Quelles sont les autres alternatives qui peuvent être envisagées ?
En vue de répondre à un constat de vitesse inadaptée des conducteurs, une large panoplie de mesures existe à l’instar des casse-vitesse, des rétrécissements de voirie ou des coussins berlinois. C’est seulement après avoir analysé la zone à protéger que les urbanistes pourront ensuite choisir l’aménagement le plus approprié.
Ce week-end en a malheureusement été l’illustration, les jeunes sont souvent impliqués dans les collisions ?
Il ne faut pas voir cela comme un fléau même s’il est vrai que cette tranche d’âge, entre 18 et 20 ans, est surreprésentée dans les statistiques, particulièrement les nuits de week-end. Un jeune de 20 ans a en effet cinq fois plus de risques d’avoir un accident qu’un conducteur de 35 ans.
L’influence des copains, l’inexpérience, l’atmosphère débridée qui peut régner dans la voiture peuvent, à ce niveau, jouer un rôle néfaste.Nous essayons donc de lutter contre ce phénomène en organisant régulièrement des campagnes de sensibilisation, dont la dernière vient d’ailleurs d’être lancée. Notre message de sensibilisation passe aussi par les discothèques, où l’IBSR a pris l’habitude de lancer des actions.
Source: L'Avenir.
Au surlendemain du tragique accident de Huissignies, fatal à une jeune de 17 ans, une petite polémique continue d’enfler dans l’entité de Chièvres au sujet du bien-fondé de la chicane de la rue de la Quemogne.
Aménagé sous la précédente législature, l’ouvrage appelé à sécuriser l’endroit en incitant les automobilistes à lever le pied reçoit une volée de bois vert, notamment de la part des riverains.
Des réactions émotionnelles renforcées par le fait que depuis l’installation de la structure en question, une autre embardée fatale avait déjà eu lieu dans cette même rue.
« J’ai l’impression que l’on crie un peu vite haro sur le baudet. Car avant de condamner ce type d’aménagement, il convient d’étudier les circonstances dans lesquelles l’accident a pu se produire », tempère un inspecteur du SPW, qui n’est pas d’avis que les mesures prises pour garantir la quiétude soient de nature à engendrer une certaine dangerosité.
«La rue de la Quemogne était régulièrement confrontée à des vitesses excessives, allant parfois jusqu’à 100 km/h, et la courbe située au bout de la voirie a connu des dizaines d’accidents, parfois très graves. Il ne se passait pas un week-end sans qu’un même muret ne soit embouti par une voiture. C’est la raison pour laquelle il a été décidé, voici 4-5 ans d’aménager des îlots ».
Aucune réglementation générale
«Rien n’est fait au hasard car le choix de l’ouvrage s’opère en fonction du type de trafic, de son importance ou de la distance entre la chaussée et les habitations. Ainsi, on privilégiera un dos-d’âne si l’éloignement avec les maisons est assez grand. Quant à la chicane, elle a un grand avantage au niveau des vibrations et des nuisances sonores».
Ces équipements ne font toutefois l’objet d’aucune harmonisation en matière de réglementation. Ainsi, a contrario des dispositifs surélevés ou des coussins berlinois, les îlots directionnels ne sont pas régis par un arrêté royal ou une circulaire ministériel.
Du coup, la Région applique à ses aménagements ses propres directives internes pour assurer plus de sécurité aux usagers de la route.
«La règle suivie a trait à la longueur du déport (NDLR : la pente de déviation), qui doit faire au minimum 15 fois sa largeur», explique Régis Desalle, porte-parole de la Direction Générale des Routes et Bâtiments. Lorsque la voirie est du ressort communal, une concertation entre le SPW et les autorités est bien entendu menée afin que les chicanes puissent être adaptées au mieux à leur lieu d’implantation.
En outre, l’avertissement visuel de chaque chicane doit être signalé aux conducteurs par un panneau de rétrécissement de chaussée, que la Région place soit 150 m en amont (sans additionnel de distance), soit plus près mais avec la mention.
«Cette signalétique d’alerte est suffisamment éloignée de l’ouvrage que pour pouvoir anticiper la déviation, si l’on respecte la limitation de 50 km/h ». Reste aussi la question de la visibilité de ces infrastructures quand le soir est tombé.
«Mais là encore, des flashs ont été prévus pour prévenir les automobilistes. Pour bien connaître l’endroit, j’ai bien du mal à expliquer comment un tel drame a pu se passer. On remet en cause les chicanes mais que serait-il advenu si à la place, une voiture avait été stationnée ?»
«Le risque d’accident est multiplié par cinq pour un jeune automobiliste de 20 ans! »
Les chicanes peuvent-elles être génératrices d’accidents ?
J’ai beaucoup de mal à comprendre cette hypothèse dans le sens où cet aménagement a justement été prévu pour rendre la circulation plus sûre. La commune et/ou le SPW ne placent pas de telles infrastructures pour le plaisir mais afin de résoudre un problème de sécurité publique.
Dans le cas d’espèce que vous me citez, le fait d’avoir sept jeunes dans une voiture n’est déjà pas réglementaire puisque tous les occupants doivent pouvoir être attachés.
Quelles sont les autres alternatives qui peuvent être envisagées ?
En vue de répondre à un constat de vitesse inadaptée des conducteurs, une large panoplie de mesures existe à l’instar des casse-vitesse, des rétrécissements de voirie ou des coussins berlinois. C’est seulement après avoir analysé la zone à protéger que les urbanistes pourront ensuite choisir l’aménagement le plus approprié.
Ce week-end en a malheureusement été l’illustration, les jeunes sont souvent impliqués dans les collisions ?
Il ne faut pas voir cela comme un fléau même s’il est vrai que cette tranche d’âge, entre 18 et 20 ans, est surreprésentée dans les statistiques, particulièrement les nuits de week-end. Un jeune de 20 ans a en effet cinq fois plus de risques d’avoir un accident qu’un conducteur de 35 ans.
L’influence des copains, l’inexpérience, l’atmosphère débridée qui peut régner dans la voiture peuvent, à ce niveau, jouer un rôle néfaste.Nous essayons donc de lutter contre ce phénomène en organisant régulièrement des campagnes de sensibilisation, dont la dernière vient d’ailleurs d’être lancée. Notre message de sensibilisation passe aussi par les discothèques, où l’IBSR a pris l’habitude de lancer des actions.
Source: L'Avenir.
Pascal5555- Nombre de messages : 3063
Age : 42
Localisation : Flémalle-haute
Date d'inscription : 06/04/2012
Re: Les chicanes sont-elles facilitatrices d’accidents ? (Sondage)
Quand je vois les images que nous rapportent Bernard Libert ou Samnat montrant l'état des véhicules accidentés et qu'on lit les circonstances des accidents, je pense que la vitesse excessive est souvent la cause de l'accident.
De plus, certaines personnes croient avoir la maîtrise de leur véhicule alors qu'il ferait mieux d'apprendre à conduire et être plus attentif et prudent à l'approche d'un dispositif ralentisseur.
De plus, certaines personnes croient avoir la maîtrise de leur véhicule alors qu'il ferait mieux d'apprendre à conduire et être plus attentif et prudent à l'approche d'un dispositif ralentisseur.
boatman- Nombre de messages : 368
Age : 63
Localisation : Anderlecht
Date d'inscription : 08/02/2007
Re: Les chicanes sont-elles facilitatrices d’accidents ? (Sondage)
Pfff, c'est nul les chicanes qui empêchent de circuler une voiture chargée avec 7 personnes et un chauffeur à 2,30gr
Re: Les chicanes sont-elles facilitatrices d’accidents ? (Sondage)
C'est comme jouer à la roulette russe avec un pistolet automatique... ça ne rate jamais.
firephil911- Nombre de messages : 2900
Age : 69
Localisation : Fleurus
Date d'inscription : 20/05/2006
Re: Les chicanes sont-elles facilitatrices d’accidents ? (Sondage)
par beau temps pas de problème mais ça peut vite devenir dangereux quand il gèle ou quand il neige sinon je pense que c'est utile pour ralentir les automobilistes à l'entrée d'un village quand ils sont disposés correctement
Lio-sap- Nombre de messages : 152
Age : 34
Localisation : Hainaut Beaumont
Date d'inscription : 06/12/2012
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