Stédo a le feu sacré depuis 10 ans

PALISEUL - Voici dix ans, Stédo sortait le 1er album des Pompiers. Un million d’albums plus tard, il signe Mafia Tuno 2 et le bêtisier des Pompiers.


C’était en 2003. Stéphane Dauvin, qui se fait appeler Stédo, signe, avec le scénariste Cazenove, le premier album des Pompiers, chez Bamboo. La formule est gagnante et le duo de jeunes auteurs ne cesse de multiplier les bulles. On en est au douzième tome. Il s’en vend en moyenne 40 à 50 000 à chaque sortie. Un vrai succès. Précis dans le trait et soucieux de bien dessiner tout ce qui touche au métier de sapeur, Stédo s’est pourtant démultiplié, reprenant même au passage le dessin d’Olis, le temps de trois albums de Garage Isidore, chez Dupuis, puis de lancer la série Mafia Tuno dont le titre a sans doute été inspiré par le garage Isidore.

Stédo, vous sortez le second tome de Mafia, mais ça a l’air plus laborieux, non ?

Il faut le temps pour qu’une série démarre. J’étais content du premier album, mais moins de la couverture trop mate. On a corrigé le… tir pour le second. C’est toujours de l’humour noir avec la mafia en point de mire. C’est un genre qui a toujours plus de mal à décoller, c’est sûr. Et puis, le premier tome est sorti en fin d’année. C’est un mauvais plan pour lancer une nouveauté en grande surface. De septembre à décembre, c’est moins bon. C’est pour cela que le T2 vient de sortir.

Comment est-il cet album ?

Je travaille toujours avec le scénariste Richez, sur des gags en une page. Ils sont mieux aboutis que dans l’album précédent où il fallait se modérer puisqu’on devait présenter les personnages. Dans le T.1, je dirais qu’une petite dizaine de gags est plus faible à cause de cela. Je suis un anxieux et je suis allé voir la critique du T.2. Elles sont bonnes.

Le nom Stédo, ça fait vendre ?

Non. Je crois que l’éditeur qui veut capitaliser sur le nom d’un auteur de gags se trompe. Les gens achètent l’album pour les gags et la série, un point c’est tout. Ce n’est pas le cas pour les auteurs extraordinaires comme Servais, par exemple, qui ont un public de collectionneurs qui achètent les albums parce qu’ils portent leur signature.

Très chouette auteur ! J'ai toute le collection !