Plus de garde entre 22 h et 7 h (29/08/2013)

Les médecins tournaisiens emboîtent le pas à leurs confrères péruwelziens

Les membres de l’Association des médecins généralistes du Tournaisis (AGT) ont décidé d’emboîter le pas aux généralistes péruwelziens, en arrêtant eux aussi d’assurer les gardes de nuit entre 22 h et 7 h.

"Nous continuerons à les assumer en semaine et les week-ends de 7 h à 22 h, ce qui prouve bien que nous tenons à rester le plus possible au service des patients, mais nous voulions aussi nous montrer solidaires entre confrères. Nous ne pouvions pas laisser passer l’agression du docteur Vancelf, à Péruwelz, sans réagir", confie le Dr Thierry Van Vlaenderen, le président de l’AGT.

Pour rappel, le docteur Van Clef avait été tabassé, séquestré et menacé de mort, piégé par un faux appel urgent au cours de sa garde, vendredi soir vers 22 h 30.

Concrètement, les 200.000 habitants des 11 secteurs couverts par l’Association des généralistes du Tournaisis (Tournai, Templeuve, Pecq, Celles, Frasnes-lez-Anvaing, Leuze-en-Hainaut, Basècles, Blaton, Péruwelz, Antoing et Rumes) qui auront besoin d’un médecin entre 22 h et 7 h pourront soit appeler le 100, soit se rendre directement à l’hôpital le plus proche.

En prenant cette décision, les 198 médecins de l’AGT sont bien conscients qu’ils se mettent dans l’illégalité. "L’éthique des médecins veut que nous soyons disponibles à tout moment du jour et de la nuit. Mais depuis quelques années, avec la montée de la violence et de l’agressivité de certains patients, nous nous mettons en danger en exerçant notre métier."

À tel point que certaines femmes médecins hésitent même à s’installer dans les zones rurales, où les généralistes se font de plus en plus rares, par crainte de devoir assumer des rôles de garde insécurisants. Ce que les médecins, de Péruwelz, de Tournai ou d’ailleurs souhaitent en prenant cette décision radicale, c’est d’attirer l’attention des pouvoirs politiques locaux, régionaux, fédéraux, mais aussi des ministres et de l’Inami.

En réalité, "notre assemblée générale a lieu dans 15 jours et nous espérons recevoir le soutien des autorités. Il faut trouver une solution, ou des aménagements concrets et efficaces, pour que les gardes de nuit soient moins dangereuses pour nous".

Source: www.dhnet.be