Bastogne:sauvetage animal 09/09/13

source sudinfo


Les pompiers de Bastogne ont sauvé du lisier un cochon de 200 kilos: «On ne sent pas très bon maintenant...»
Les pompiers de Bastogne ont été appelés hier en fin de matinée pour porter secours à un cochon. La bête était affolée, et en fâcheuse posture. Il a donc fallu de la patience et du savoir-faire pour la tirer de la situation dans laquelle elle se trouvait.
Il est des interventions qui marquent plus que d’autres. Et dont on s’amuse longtemps quand elles se terminent bien. Ce sera sans doute le cas de la mission prise en charge hier en fin de matinée par les pompiers de Bastogne.

Quand le téléphone a sonné à l’arsenal c’était pour signaler qu’un cochon de 200 kilos avait basculé dans une fosse à lisier d’une ferme de Wardin (Bastogne). Quand les trois pompiers sont arrivés sur place, les trois sapeurs ont vite compris que rien ne serait facile. « L’animal hurlait de peur », explique Angelo Logrillo. « Il était coincé dans une fosse à lisier d’une trentaine de m 3 . » Les agriculteurs avaient décidé de nettoyer la fosse. Le cochon qui d’habitude se trouvait dans un enclos, a été lâché. Et en a profité. Il a sans doute marché sur une trappe, qui a cédé sous son poids. « Il est passé par un tout petit trou, de 50 cm sur 50 cm. C’était incroyable. Il n’y avait donc plus que la tête et une partie du haut du corps qui dépassait. Le reste était dans la fosse ! »

Deux pompiers, équipés de respirateur, sont descendus dans la fosse. Un troisième les aidant depuis la cour de la ferme. Ils ont tenté une première manœuvre, avec des sangles. Mais le cochon avait trop peur et se démenait comme un beau diable. « La seconde tentative a été la bonne. Il s’est aussi débattu mais nous avons su passer les sangles là où il fallait. » Ensuite, l’animal a été tracté avec délicatesse grâce à un petit engin de ferme.

Au final, le cochon a de suite remis le cap sur son enclos. « Les propriétaires étaient très heureux que cela se soit bien passé. J’ai l’impression que ce cochon-là était un peu leur petit gâté », note encore Angelo Logrillo.

Tout s’est donc bien terminé. Mais la mission, si elle a été amusante était aussi périlleuse. « Nous avons dû intervenir avec des respirateurs. Impossible de descendre dans la fosse sans ce matériel », note encore Angelo Logrillo. Et le matériel a trinqué. « Les respirateurs ont été nettoyés et sèchent. Pour nos bottes, en cuir, cela devrait aller. Même si on a pataugé dans le lisier jusqu’aux genoux. Par contre, nous n’avions pas de combinaisons. Donc, pour nos vêtements on verra après un premier nettoyage. Mais cela sent fort… »

Et les trois pompiers eux-mêmes, malgré une bonne douche et pas mal de savon, avaient comme le sentiment d’encore sentir un peu. « Et le lisier de cochon, on vous jure que cela sent vraiment très fort… »