CGSU

www.dhnet.be a écrit:Les forces spéciales se dévoilent

Lorsqu’un fou ou un désespéré se barricade, comme à Tamines ce mardi, comment s’organisent les forces de l’ordre en coulisses ? D’habitude, les hommes et les femmes de la direction des unités spéciales du Commissariat général (CGSU) agissent dans l’ombre ou se cagoulent afin de rester les plus discrets… et donc les plus efficaces. Mais ils ont accepté de lever un coin de voile sur leur métier peu ordinaire.

"Nous intervenons 24 heures sur 24 lors des situations difficiles en appui, mais jamais d’initiative", explique Olivier Marichal, directeur adjoint des opérations du CGSU. "Cela peut être une demande de la police locale, par exemple. La décision peut alors être prise par la direction des opérations de police administrative de nous engager, s’il y a des risques pour la sécurité des citoyens. Les moyens sont choisis en fonction des menaces : si la personne est seule, si elle menace de sauter par la fenêtre, etc."

Le but : éviter une dégradation de la situation. "La priorité, c’est la sécurité des tiers, des policiers, des forces spéciales et ensuite de l’intéressé", détaille le commissaire B., officier adjoint de l’équipe d’intervention. "Cela peut commencer par renforcer ou étendre le périmètre de sécurité. D’abord, nous nous déployons, puis nous stabilisons la situation avant de nous préparer à passer à l’action. Mais il n’y a pas de canevas type."

Les unités spéciales travaillent systématiquement dans l’urgence. Un service technique et un service d’observation collaborent avec elles afin de réunir un maximum d’informations, pour préparer le terrain de l’équipe d’intervention. "L’évaluation est faite avec le procureur du Roi, les autorités administratives, le CGSU et la police locale notamment", poursuit Olivier Marichal.

Mais l’équipe d’intervention est avant tout le bras droit des négociateurs, qui cherchent à éviter le drame et des risques pour la personne retranchée comme pour les policiers. Parfois, ce n’est même pas nécessaire, comme lorsque l’auteur du fort Chabrol s’endort, de fatigue ou à cause de l’alcool. Si les discussions sont infructueuses, les négociations peuvent aussi être interrompues pour laisser place à l’assaut du service d’intervention.

"Les mythes véhiculés par les séries et les films nous arrangent", s’amuse Étienne, négociateur. D’où cette volonté de ne pas entrer dans le détail des techniques employées. "C’est nécessaire pour protéger au mieux la population. En tout cas, tout ne se fait pas en une heure comme dans les séries ", conclut Olivier Marichal.

Narcan a écrit:Ils devraient aussi masquer le chien...