CO : quelques conseils avant la période critique

TOURNAI - Les accidents dus au monoxyde de carbone sont les plus nombreux entre novembre et mars. Voici les conseils du capitaine Hoste.

«Je me souviens être allé sur les lieux du décès d’une personne âgée, dans son lit. La mort semblait naturelle. J’ai constaté des fissures dans le mur. De l’autre côté du mur, il y avait une cheminée... L’homme avait été intoxiqué au monoxyde de carbone. Grâce à un détecteur de CO - depuis dix ans toutes nos ambulances en sont équipées - on a pu se rendre compte que l’épouse du monsieur aussi était fortement intoxiquée et qu’elle avait urgemment besoin de soins.»

Voilà un témoignage du capitaine Edmond Hoste qui, chez les pompiers de Tournai, est responsable de l’aide médicale urgente.

À ce titre, il connaît bien la problématique du monoxyde de carbone, lequel fait de nombreuses victimes dans notre région et ailleurs: plus de mille chaque année en Belgique (voir la cadrée).

Comme il est aussi officier préventionniste et qu’on est à la veille de la période critique - de novembre à mars, avec des pointes en décembre et février - il a souhaité donner quelques conseils à la population.

L’ennemi n°1 :le chauffe-bain

La principale cause des accidents, ce sont les chauffe-bains, même si tous les nouveaux appareils sont équipés d’un détecteur de monoxyde de carbone, qui coupe l’arrivée du gaz.

Les conseils d’Edmond Hoste: « Renouveler les vieilles installations, à tout le moins les faire vérifier. Attention aux excès de vapeur qui appauvrissent l’air en oxygène. Ne pas obstruer les grilles de ventilation de la salle de bain.

Ne pas laisser les enfants et les personnes âgées verrouiller la porte à clé, ne pas les laisser sans surveillance, sachant que les personnes âgées ressentent moins l’effet du manque d’oxygène.»

Mais il n’y a pas que les chauffe-bains: à l’exception des appareils électriques, tous les moyens de chauffage produisent du CO.

Le capitaine Hoste rappelle ici les responsabilités des uns et des autres: le propriétaire d’une maison est responsable de l’installation de chauffage, le locataire de son entretien. «Les cheminées doivent être ramonées une fois par an, rappelle-t-il.

Attention aussi aux moteurs qu’on fait tourner dans des garages fermés !»

La crise et la pauvreté croissante ont-elles une incidence sur les accidents dus au monoxyde de carbone?

«Oui. On se calfeutre, donc on n’aère pas. On acquiert des feux à pétrole, parce qu’ils sont peu coûteux.

Et parce qu’on peut acheter du combustible par petites quantités. Dans ce contexte, les compteurs à cartes d’Ores, qui limitent les fournitures en électricité, peuvent jouer un rôle néfaste.»

Symptômes et conseils

Les symptômes de l’intoxication au monoxyde carbone sont souvent les nausées et les maux de tête.

Que faire en cas d’accident, ou même de présomption d’accident? Ouvrir portes et fenêtres, évacuer les locaux, appeler les secours... Et ne réintégrer les locaux qu’après le passage d’un professionnel qui recherchera la cause de l’intoxication et proposer les travaux à effectuer.

Direction générale sécurité et prévention : 02 557 33 99.


Source: L'Avenir.

Et aussi.... On trouve des détecteurs CO dans tout magasin de bricolage pour déjà environ 30€.......

Un investissement qui peut éviter beaucoup de dégâts....

un lien utile

http://www.poisoncentre.be/article.php?id_article=749