Un camion heurte le portique des ruines de Villers-la-Ville (22/10/2013)

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] a écrit:C’est une opération plus que délicate qui a été confiée à la société désignée en urgence à la suite de l’accident de camion qui, fin octobre, avait complètement endommagé les arcades de l’abbaye villersoise et déstabilisé ce que l’on surnomme l’ancienne pharmacie. Pour rappel, le chauffeur du véhicule s’en est sorti avec de légères blessures.

Cette semaine, les hommes sont sur le terrain et, du haut de leurs échafaudages, procèdent au démontage partiel des arcades et à l’enlèvement des parties instables qui surplombent la route, toujours interdite à la circulation pour d’évidentes raisons de sécurité.

C’est un chantier périlleux, surtout pour les ouvriers, car la structure peut s’effondrer à n’importe quel instant et l’ouvrage se déroule en plusieurs étapes. La première, déjà en cours, étant la consolation de l’ensemble architectural, au moyen de sangles, afin d’éviter la moindre chute de pierres ou de briques. Ensuite, la tâche se corse. Il faut trier les pierres, pièce par pièce, et mettre de côté celles qui seront conservées, c’est-à-dire les pierres bleues et pierre de taille, à condition bien entendu qu’elles ne soient pas trop abîmées. Que deviendront-elles? D’abord, elles se retrouvent entreposées sur des palettes, avant d’être numérotées par des archéologues de l’Institut du patrimoine wallon. Un acte minutieux mais qui s’inscrit dans le cadre d’une future reconstruction. Reconstruction à l’identique ou non, on ne le sait pas encore. En attendant, les pierres seront stockées à un endroit adéquat. Car le site est classé.

Quant aux briques rouges, sans valeur historique, elles ne subiront pas le même sort.

Ces travaux sont menés dans l’objectif de préserver au maximum les éléments patrimoniaux de l’abbaye, dont le blason de façade. Ils devraient se terminer à la fin de la semaine et le trafic routier pourra alors reprendre. Le chantier a démarré avec du retard, causé par les conditions climatiques et les vents forts de la semaine passée.