www.Secours112.net - Services de Secours Belges
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Display 24 boosters Star Wars Unlimited – Crépuscule de la ...
Voir le deal

Disaster Victim Identification (DVI)

Aller en bas

Disaster Victim Identification (DVI) Empty Disaster Victim Identification (DVI)

Message par Cheap Mar 19 Juin 2007 - 7:22

BRUXELLES, 18/06/2007. – Le Disaster Victim Identification Team (DVI) de la Police Fédérale fête en 2007 un double anniversaire : 20 ans d’identification des victimes et 10 ans de necrosearch. Necrosearch est la recherche et l’exhumation de corps cachés.

DVI : année 1987
Avant l’existence du Disaster Identification Team (DVI), l’identification des victimes de catastrophes posait de réels problèmes en Belgique. Lors de catastrophes telles que l’accident minier de Marcinelle (1956), l’incendie de l’Innovation (1967) et la catastrophe aérienne à Aarsele, ce sont les médecins légistes qui seuls intervenaient.

En 1978, l’explosion d’un camion-citerne au camping Los Alfaquez en Espagne a coûté la vie à 38 de nos compatriotes. A la demande du ministre de la Santé Publiques, quelques gendarmes de l’époque se sont rendus sur place afin d’aider à l’identification des victimes.

Ils étaient répartis entre un « home team » et un « away team ». Le « home team » rassemblait des données concernant les personnes disparues auprès de leurs proches, de médecins et de dentistes (données ante mortem). Le « away team » quant à lui récoltait les restes humains sur les lieux de la catastrophe et en faisait une description (données post mortem). Ce groupe de policiers était les précurseurs du DVI actuel.

En 1980, un « Comité Permanent pour la Disaster Victim Identification » était mis sur pied au sein d’Interpol. Dès le début, la Belgique y était représentée. Des formulaires standards pour que la récolte des données ante et post mortem s’effectue de manière uniforme dans tous les pays ont été créés. Ces formulaires ont été conçus pour permettre de donner une description très détaillée d’un corps ou d’une partie du corps et ce, de la tête aux pieds. En effet, chaque détail peut se révéler important lors de l’identification d’une victime.

En 1984, Interpol a également publié un manuel qui reprenait les lignes de conduite pour l’organisation ainsi que les procédures à suivre lors de l’identification des victimes de catastrophes.

Sur base de ces lignes de conduite, le DVI de la Gendarmerie de l’époque a été créé en novembre 1986.

Lors de la catastrophe du Herald of Free Enterprise du 6 mars 1987, Le DVI a prouvé son utilité pour la première fois. En collaboration avec ses collègues britanniques, les médecins légistes et les autres sauveteurs, le DVI a procédé à l’identification des 189 victimes et des propriétaires des véhicules dans le bateau. Trois victimes sont encore toujours portées disparues.

« To speak for the dead, to protect the living ».
Commissaire Joan De Winne
Chef de service DVI


Chaque cadavre a un nom
Il est très important que chaque cadavre soit identifié. Chaque corps inconnu porte en effet un nom. Le DVI veut découvrir ce nom et ce, aussi bien pour des raisons humanitaires que juridiques.
Le commissaire Joan De Winne, Chef du DVI : « Une reconnaissance officielle du décès est indispensable. D’un point de vue humain, cela est nécessaire pour les proches même si c’est douloureux. La personne décédée peut être remise à sa famille et c’est seulement alors que le processus de deuil peut débuter. Il existe également des raisons d’ordre juridiques telles que l’héritage, la pension, éventuellement un nouveau mariage,…

Necrosearch
Depuis l’affaire Dutroux, le DVI se consacre à l’organisation et à l’exécution d’opérations de necrosearch. Necrosearch signifie que le DVI recherche un corps caché sur un terrain déterminé, sur base de soupçons ou d’indices signalés par les services policiers d’enquête, ou par la Cellule des Personnes Disparues.
De plus, le DVI est sans cesse à la recherche de nouvelles techniques en matière de médecine légale afin de développer ou d’affiner le necrosearch.

DVI : année 2007
Vingt ans après sa création, le DVI intervient en moyenne 130 fois par an. Le team est engagé presque quotidiennement. Le DVI intervient à la demande des autorités de police locale en concertation avec l’autorité administrative et judiciaire et après une décision de la direction de la Police Fédérale ainsi que du chef de service du DVI. Le DVI travaille en tant que service d’appui sous l’autorité du chef de la police locale et collabore avec les services d’aide locaux (pompiers, protection civile, Croix Rouge, service 100,…).
Depuis 1993, le DVI fait partie des Unités Spéciales de la Police Fédérale. A leur tour et depuis le 1er mars 2007, les Unités Spéciales dépendent directement du Commissaire général de la Police Fédérale.
Avec le temps, les missions dévolues au DVI ont évolué. A l’origine, le DVI n’intervenait qu’en cas de grandes catastrophes. Rapidement, on s’est rendu compte que leur intervention pour un incident qui ne compte qu’un petit nombre de victimes peut aussi représenter une plus-value.
Depuis lors, le DVI intervient également pour identifier les victimes de plus petits incidents ou lors d’accidents où il n’est pas possible de reconnaître les victimes du fait de leurs brûlures ou de leurs mutilations.

Equipe permanente et volontaires
Le DVI de la Police Fédérale se compose d’une équipe permanente de 12 personnes qui assurent le fonctionnement quotidien. A côté de cela, il y a une soixantaine de volontaires appartenant aux services des polices locale et fédérale de tout le pays et qui peuvent être appelés si un appui supplémentaire est nécessaire.
Tous les membres du DVI ne travaillent pas au sein de la police. En plus des policiers, le DVI est composé de médecins légistes, de dentistes, d’anthropologues, de membres de la protection civile et de bénévoles de services d’urgence tels que le service d’intervention sociale urgente de la Croix Rouge.
Tous les membres du DVI et tous les collaborateurs qui sont impliqués dans l’identification d’une victime partagent la même philosophie basée sur plusieurs principes de base :



  • Travail d’équipe : l’apport de chacun est équivalent. Le but défini à l’avance doit être atteint ensemble et chaque maillon de la procédure d’identification a la même valeur. [/size]
    [size=9]Interdisciplinarité : afin de donner un nom à un corps inconnu, les compétences, les connaissances, la mise en œuvre technique des moyens de diverses disciplines ainsi que les domaines d’expérience sont nécessaires. La perte d’informations est minimale grâce à un échange constant d’informations entre les différentes disciplines.
  • Science : toutes les activités sont scientifiquement étayées.
  • La flexibilité : repose sur une solide formation et un processus d’apprentissage permanent, permet de répondre de façon créative aux situations constamment changeantes.
  • Chaque intervention importante et de longue durée du DVI est clôturée par une visite des membres de l’équipe au Stressteam de la Police Fédérale. Cette visite leur permet de parler de ce qu’ils ont vu et de ce qu’ils ont vécu.

    Vautours
    Une autre tâche importante pour laquelle le DVI travaille dur en 2007 est le développement de nouvelles sciences et techniques médico-légales dans son domaine.

    Ainsi, quelques enquêtes sont actuellement en cours sur l’utilisation de nouveaux « sensors bio ». Les « sensors bio » sont des êtres vivants (par exemple un chien « restes humains ») qui peuvent aider à localiser des restes humains. Le DVI étudie pour le moment si des guêpes peuvent être conditionnées pour détecter une odeur de cadavre. Dans un autre projet, on examine si le vautour peut être utilisé pour localiser des corps enterrés.
    En collaboration avec la section Télécommunication et Fonctionnement de l’Information de l’Université de Gand, un programme informatique pour utiliser la biométrie de l’oreille comme méthode d’identification est développé
    En collaboration avec le laboratoire de la Défense et la division Toxicologie de l’Université Catholique de Leuven, une enquête relative aux molécules olfactives spécifiques qui se libèrent pendant le processus de décomposition d’un corps humain est en cours.
    Un membre du DVI est actuellement formé en botanique médico-légale. Il apprend à pourvoir détecter une tombe sur base de la végétation.
    Un autre membre du DVI reçoit une formation de plongeur médico-légal pour pouvoir coordonner des opérations de recherche avec des plongeurs des pompiers et / ou de la protection civile, et pour pouvoir effectuer sous l’eau toutes les constatations policières nécessaires.
    Il faut toujours être sûr à 100% pour donner un nom à un défunt, même lorsqu’il existe déjà une forte présomption de cette identité. Pour l’identification de restes humains, il existe quelques principes de base, définis pas Interpol, qui sont suivis au niveau international. Il est très important que ceux-ci soient toujours utilisés. Autrement, des fautes, qui causent énormément de peine aux proches, sont commises.

    L’identification visuelle de la victime par les proches n’est pas utilisée par le DVI. Une étude a démontré que les proches ne sont pas toujours en état d’identifier correctement un cadavre. D’une part, il y a les proches qui identifieront à tout prix le corps comme celui de leur bien-aimé pour mettre un terme à leur propre incertitude. D’autre part, il y a les proches qui ne veulent pas accepter le décès de leur être cher et donc ne veulent pas admettre qu’il s’agit de leur être cher.
    Après l’identification formelle et scientifique par le DVI, les proches ont la possibilité de voir le corps et de lui rendre un dernier hommage.[/
    Cette identification se fait sur base des données ante mortem et post mortem.

    Données ante mortem
    Dès que l’on connait la liste des victimes potentielles de, par exemple, une catastrophe, ou d’un grave accident de la circulation, les membres du DVI vont, avec un assistant social du Service des Interventions Sociales Urgentes de la Croix Rouge, rassembler les données ante mortem auprès des proches. Le membre du DVI rend également visite au médecin et au dentiste de la victime. Ces éléments forment le fondement du processus d’identification et sont repris sur le Formulaire Interpol.

    Données post mortem
    Sur les lieux de la catastrophe ou de l’accident, l’équipe de récupération du DVI cherche les restes humains, leur attribue un numéro unique et les place dans des linceuls. Ensuite ils sont emmenés vers une morgue, en attente d’un traitement ultérieur. En premier lieu, les membres du labo de Police Technique et Scientifique prélèveront toutes les traces sur le corps, en vue de fournir des preuves relatives à la cause de la catastrophe. Si possible, ils prendront également les empreintes digitales. Par la suite les corps sont photographiés, placés sous rayons X et décrits par le DVI.
    Ensuite, pendant l’autopsie interne, le DVI rassemblera, avec le médecin légiste et les dentistes médico-légaux, tous les éléments utiles supplémentaires qui pourront mener à l’identification de la victime.[/
    Les données post mortem sont notées sur le Formulaire Interpol.[/
    En comparant les formulaires ante et post mortem, le DVI peut identifier un corps. En fonction du nombre de victimes et la qualité des données de ante mortem, cela peut prendre, dans le pire des cas, jusqu’à quelques semaines

    Identification
    L’identification d’un corps peut se faire sur base de cinq groupes de données
  • Les données policières : description détaillée des vêtements, des bijoux et de tous les autres objets trouvés sur le corps (par ex. des tatouages, des piercings…). Ceux-ci soutiennent le processus d’identification mais ne donnent pas de réponse définitive. Une autre donnée policière sont les empreintes digitales qui permettent une identification sure et certaine.
  • Les données médico-légales : sont rassemblées aussi bien d’un point de vue interne qu’externe par le médecin légiste (prothèse, cicatrices, interventions chirurgicales, troubles cardiaques…).[/
  • Les données anthropologiques comme la taille, la race, l’âge, le sexe, le fait d’être droitier ou gaucher, certaines maladies ou encore des activités professionnelles particulières peuvent être déduites du squelette par un anthropologue
  • Les données dentaires se composent d’une description complète de la dentition de la victime, des prothèses, des radios prises de la dentition…
  • L’analyse ADN : l’ADN de la victime est comparé avec les profils ADN de parents

Enfin, le chef du DVI, le chef du centre d’identification du DVI, le médecin légiste et le dentiste médico-légal se rassemblent pour former une commission d’identification. Cette commission d’identification compare toutes les données disponibles entre elles. Ce n’est que lorsqu’il existe une certitude absolue sur la concordance de toutes ces données, que l’identité est déterminée. Les restes humains peuvent alors être transmis à la famille. Celle-ci est entre-temps accueillie par les assistants sociaux du Service des Interventions Sociales Urgentes de la Croix Rouge.


Quelques interventions marquantes du DVI

03-05-2007 : affaire Annick van Uytsel.04-10-2006: affaire Hendrik Lust et Liliane Vanderriest. Repêchage du véhicule et des corps après 20 ans à Furnes (2 morts).
03-05-2007 : affaire Annick van Uytsel.04-10-2006: affaire Hendrik Lust et Liliane Vanderriest. Repêchage du véhicule et des corps après 20 ans à Furnes (2 morts).
4-08-2006 : affaire Delfolie. Découverte du corp de Pascale Delfolie à Verviers. La femme avait disparu en 2003 et a été tuée par son époux.
14-06-2006 : affaire Nathalie et Stacy. Découverte des corps à Liège
26-12-2004 : tsunami en Asie du Sud-Est (295.000 morts dont 11 Belges).
30-07-2004 : explosion de gaz à Ghislenghien (23 morts, 121 blessés).
03-07-2004 : affaire Fourniret. Découverte du corps d’Elisabeth Brichet dans le château de Sautou près de Sedan (F).
20-12-2003 : accident avec un bus qui venait d’Allemagne, sur l’autoroute de Mons (8 morts).
22-07-2001 : accident de la circulation impliquant 5 jeunes à Gierle.
27-02-2001 : accident de train à Pécrot dans le Brabant Wallon (9 morts et plusieurs blessés graves).
09-2000 : mission humanitaire au Kosovo.
08-1999 : mission humanitaire au Kosovo.
30-06-1999 : accident d’avion à Seraing (2 morts)
17-10-1997 : affaire Pandy à Bruxelles (6 morts)
23-03-1997 : affaire du dépeceur de Mons (3 morts)
14-03-1997 : affaire Loubna. Découverte du corps de Loubna Benaïssa
15-08-1996 : affaire Dutroux. Découverte des corps d’An et Eefje
27-02-1996 : carambolage sur la E17 à Nazareth (6 morts)
18-06-1995 : explosion et effondrement d’une station d’essence à Eynatten (16 morts)
31-03-1995 : crash d’un Airbus à Tarom en Roumanie (60 morts, dont 33 Belges)
01-01-1995 : incendie dans un hôtel Switel à Anvers (5 morts)
27-09-1992 : catastrophe aérienne à Katmandu au Népal (5 victimes belges)
23-01-1989 : explosion dans un club de tir à Jette (12 morts)
21-12-1988 : accident d’avion à Lockerbie en Grande-Bretagne (300 morts, dont 2 Belges)
21-12-1987 : accident d’avion à Bordeaux en France (16 victimes belges décédées).
06-03-1987 : naufrage du Herald of Free Enterprise à hauteur de Zeebrugge (195 morts).

Source : www.polfed.be
Cheap
Cheap
Admin

Nombre de messages : 32979
Age : 53
Localisation : Brabant-Wallon
Date d'inscription : 16/02/2006

https://secours112.forumactif.be

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum