Tournai : La future zone de secours de Wallonie Picarde est sur les rails

www.dhnet.be a écrit:Olivier Lowagie à la tête des pompiers de Tournai ?

Olivier Lowagie est aussi à la tête de la zone de secours de Wallonie picarde.

La nervosité gagne petit à petit la caserne des pompiers tournaisiens. Ces derniers n’ont toujours pas de commandant en titre, et les choses semblent traîner.

Patrick Quain assure pour l’instant l’intérim à la tête des pompiers de Tournai. Il a succédé au commandant Vanderoost, qui a officié comme commandant pendant six mois environ. Mais il a pris sa retraite il y a près de six mois déjà.

Le commandant Vanderoost avait lui-même pris la place de Jean-Claude Mondo, également parti à la retraite.

Une commission extérieure d’experts a été mise sur pied pour déterminer si Patrick Quain peut devenir commandant des pompiers de Tournai. Le bourgmestre ff, Paul-Olivier Delannois (PS), aurait pu prendre la décision tout seul mais visiblement, il préfère déléguer ce pouvoir.

Il semblait par ailleurs que Patrick Quain ne faisait pas l’unanimité à la caserne - qui la fait, en même temps ? - mais maintenant qu’apparaît une autre possibilité, Patrick Quain recevrait un peu plus de soutien de la part des hommes du feu tournaisiens.

Cette possibilité, c’est l’arrivée d’une personne extérieure à Tournai et qui a déjà fait ses preuves. Et là, un nom revient sur toutes les lèvres : Olivier Lowagie.

Le commandant des pompiers de Mouscron, qui coordonne aussi la zone de secours de Wallonie picarde, pourrait débarquer à la tête de la caserne tournaisienne. Et il n’y a pas d’incompatibilité. D’ailleurs, Baudouin Vervaeke est commandant des pompiers d’Ath et de Lessines et il officie comme adjoint d’Olivier Lowagie à la zone de secours de Wallonie picarde.

Et même si Patrick Quain devient commandant, il est apparemment possible qu’Olivier Lowagie puisse obtenir un grade supérieur à Tournai. De toute façon, il aura Olivier Lowagie, coordinateur de la zone, au-dessus de lui.

foufure a écrit:N'etait-il pas question d'une femme officier comme commandant pour Tournai ?

Nord Eclair a écrit:Dans son édition de mercredi, des confrères évoquaient l’arrivée possible du commandant des pompiers de Mouscron à la tête de l’arsenal de Tournai. Mais Olivier Lowagie reste bel et bien à Mouscron, nous a assuré le lieutenant Julien Gillet.

Le principal intéressé est pour l’instant en vacances à l’étranger et n’a pas pu répondre directement à nos questions. « Il y a eu un appel à candidatures pour succéder au commandant Jean-Claude Mondo, mais en interne. La procédure de promotion n’est pas encore arrivée à son terme. Il n’y a qu’un seul candidat en lice : Patrick Quain. Le commandant Lowagie n’a pas posé sa candidature ».

Pourquoi le nom du commandant de Mouscron a-t-il été cité ? Le lieutenant Gillet a son explication : « si la procédure en interne n’aboutit pas et si un appel à candidatures extérieures est lancé, seuls le commandant Lowagie et le commandant Baudouin Vervaeke (actuel commandant des pompiers d’Ath et de Lessines) rentrent dans les conditions dans notre région. Mais des officiers d’autres régions de Belgique peuvent aussi répondre. Pour l’instant, c’est vraiment prématuré ».

Le nom de Lowagie revient aussi sur la table, parce qu’il est pour l’instant chargé de l’aménagement de la zone de secours de Wallonie picarde. Il a d’ailleurs été déchargé de ses fonctions provisoirement à Mouscron pour cette tâche, le lieutenant Gillet le remplaçant. Mais il les réintégrera une fois la mission terminée.

www.lavenir.net a écrit:Le conseil de la prézone de secours s’est réuni jeudi soir. Il a surtout été question du financement communal pour l’année 2015.

Ce jeudi soir, le conseil de la future zone de secours de Wallonie picarde a été accueilli dans l’enceinte de la maison communale de Basècles. La première nouvelle du jour était annoncée par le président Daniel Senesael: «Un comité avait été créé pour désigner le futur commandant de la zone et il a élu à 80% Olivier Lowagie. Il sera officiellement nommé le 6 janvier 2015 lors du premier conseil de zone, cette fois-ci ».

Le maïeur estaimpuisien a ensuite annoncé le 1er point à l’ordre du jour du conseil: le vote de la part du budget accordée par les 19 communes qui seront couvertes par la zone dès le 1er janvier 2015. Deux possibilités s’offraient aux bourgmestres. La première: les communes décidaient d’accorder la même somme qu’en 2014, à savoir 13,224 millions d’euros. La deuxième, proposée par le futur commandant, était que les communes financent la zone à hauteur de 15,2 millions d’euros. Ce qui représente la part communale de 2014 plus les frais indirects (employés détachés, assurances, carburant…).

Au moment du vote, la majorité des bourgmestres (13 sur les 15 présents) ont décidé de voter un financement équivalent à la part de 2014 et ce pour différentes raisons.


Marc Duvivier, en porte-parole de différentes communes, avançait des soucis économiques: «La plupart des communes sont au pied du mur et ne savent plus avancer de sommes supplémentaires. On ne peut pas jouer avec les deniers de nos citoyens».

D’autres représentants politiques avaient peur qu’en donnant trop directement, le Fédéral ne tienne pas forcément ses promesses: «L’État est censé financer la zone à hauteur de 50% mais comme le gouvernement n’est pas encore désigné, qui sait s’il acceptera toujours de payer ce qu’il a promis. Si l’on donne trop, on risque de se voir dire que la zone fonctionne très bien comme cela et qu’elle n’a pas besoin de plus d’argent». Cette crainte était également argumentée par le spectre encore bien présent de la création la zone de police: «Là aussi, on nous avait dit que les communes n’auraient pas de charges supplémentaires. Pourtant nous constatons tous que nous sommes encore en train de payer pour cela».

Enfin, plusieurs maïeurs ont évoqué la possibilité d’effectuer des économies d’échelle. C’est pourquoi ils préféraient un budget minimal avec la possibilité d’effectuer des modifications dans le futur. «Lorsque l’on fusionne, c’est notamment pour effectuer des économies. Ces marges financières permettraient de réutiliser l’argent pour optimaliser et étendre les services proposés». D’autres allaient encore plus loin en évoquant des synergies entre les trois zones présentes en Hainaut. «Pourquoi ne pas avoir qu’un seul service de ressources humaines pour toutes? Cela permettrait de faire de belles économies et de les utiliser ailleurs».

À la fin de la réunion, même si sa proposition n’était pas retenue, Olivier Lowagie ne se montrait pas déçu: «Il ne faut pas croire qu’il y a de l’antagonisme entre les deux propositions. Elles permettent chacune à la zone de vivre correctement dans un premier temps. Disons que nous allions tous les deux - pompiers et communes – dans le même sens mais que nous avions chacun des itinéraires différents».

www.lavenir.net a écrit:« Les pompiers sont plus solidaires entre eux… »

Baudouin Vervaeke, la réforme des zones (et des services) de secours suscite pas mal de réactions. Vous y attendiez-vous?

Oui pour certaines, non pour d’autres. Tout changement quel qu’il soit, suscite toujours des réactions. Chacun réagit à sa façon, c’est parfois de manière positive, parfois de manière négative et ce quel que soit le niveau où l’on est.

Ce qui est le plus négatif dans les réactions pour moi c’est que chacun pense à soi et non à la collectivité. C’est notre époque qui prône l’individualisme, personne n’y échappe.

Ce qui est le plus positif, c’est que dans l’action du travail, tous les pompiers sont plus solidaires entre eux et entre les différents postes voire zones, C’est paradoxal par rapport au point négatif, mais c’est comme cela.

Vous avez été pompier volontaire, puis professionnel. Vous avez dirigé des casernes de volontaires (Lessines et Ath). Que vous ont apporté ces expériences?

Cela m’a apporté une énorme expérience sur le plan humain, j’ai eu beaucoup de chance d’avoir pu diriger ces deux casernes où les mentalités sont différentes. Les préoccupations et le fonctionnement d’une ville ne sont pas celles d’une autre, j’ai dû m’adapter à tout cela. J’ai été entouré de personnes formidables qui m’ont aidé dans mon travail quotidien et à surmonter tous ces obstacles, sans eux le résultat n’aurait pas été le même, je n’aurai pas le recul et la sagesse d’aujourd’hui.

Derrière la réforme des zones, on peut penser qu’il y a une «révolution» autour de la notion même du pompier ou secouriste, non? Être pompier en 2016, qu’est-ce que cela signifie?

La réforme n’a pas pour but de révolutionner la notion même du pompier ou du secouriste, c’est penser cela qui nous mène à la démotivation. Que l’on ait été pompier il y a plus de 200 ans ou que l’on soit pompier dans 200 ans, on portera toujours secours à la population; notre esprit de corps doit être plus fort que jamais. Les méthodes, les outils, les moyens de protection individuelle,… doivent être adaptés aux évolutions technologiques de notre société.