Astrid: Nouveau contrat de gestion et financement supplémentaire

L'opérateur télécom Astrid, dédié aux services de secours, au bord du gouffre
Astrid, l'opérateur télécom dédié à tous les services de secours et de sécurité en Belgique, est confronté à d'importants soucis financiers, rapporte samedi le quotidien économique De Tijd.
L'an dernier, l'opérateur a enregistré une perte de 14,7 millions d'euros, alors que l'Etat fédéral lui doit encore plus de 58 millions d'euros de subsides.
Les dirigeants ont déjà dû se réunir avec le gouvernement fédéral (actionnaire unique) pour évoquer une éventuelle dissolution de l'opérateur Astrid, si celui-ci n'est pas rapidement renfloué. (Belga)

merlin472 a écrit:Astrid en faillite ? Sans doute un effet pervers de la diminution des dotations princières ...     

www.astrid.be a écrit:L’urgence d’un nouveau contrat de gestion. Le fonctionnement d’ASTRID reste garanti.

Comme on peut le lire dans la presse, ASTRID exhorte le futur gouvernement à s’atteler d’urgence à un nouveau contrat de gestion pour ASTRID. Pour les acteurs de la chaîne sécuritaire, la communication est une ligne de vie et pour l’instant le fonctionnement opérationnel d’ASTRID est garanti à court terme. Afin de pouvoir continuer à soutenir les utilisateurs à long terme dans l’exécution de leurs missions vitales, un nouvel équilibre financier doit s’imposer.

Les systèmes ASTRID pour les communications radio, le rappel de personnes (paging) et les dispatchings provinciaux pour le traitement des appels d’urgence, sont utilisés intensément par l’ensemble des services de secours et de sécurité en Belgique. Ces systèmes fonctionnent depuis 10 à 15 ans. Certaines composantes, dont plusieurs éléments critiques, doivent par conséquent être remplacées, ce qui engendre systématiquement des investissements. Cependant, la subvention pour les frais de fonctionnement d’ASTRID (maintenance des infrastructures) ne nous est plus versée par l’autorité depuis deux ans. Au cours de ces deux dernières années, ASTRID a donc dû puiser dans ses propres revenus pour financer l’exploitation ainsi que les investissements urgents. La situation est devenue intenable.

L'urgence d'un nouveau contrat de gestion
Le dernier contrat de gestion conclu entre ASTRID et l’autorité fédérale remonte à 2005 et était en fait valable pour cinq ans. Le contrat de gestion précise entre autres les services qu’ASTRID est tenu d’offrir, les exigences auxquelles la prestation de services doit satisfaire, mais également les moyens qu’ASTRID reçoit à cet effet de l’autorité. D’année en année, depuis 2010, le contrat de gestion fait l’objet d’une reconduction tacite pour une durée d’un an dans l’attente d’une nouvelle version.

Il est donc grand temps de redéfinir un cadre clair. Depuis 2008, ASTRID soumet à l’autorité un plan d’entreprise, qui peut servir de base au contrat de gestion. Pour diverses raisons, aucune décision de la part de l’autorité n’a été prise en la matière. Afin d’assurer la continuité du service à nos utilisateurs, l’autorité fédérale doit trancher un certain nombre de questions décisives. Le plan d’entreprise a entretemps été actualisé plusieurs fois. La dernière version a été approuvée par le conseil d’administration d’ASTRID en décembre 2013 et a été soumise aux autorités.

Un nouveau modèle financier
Dans le modèle de financement initial, l’investissement pour la réalisation des systèmes ASTRID était amorti sur 15 ans par les revenus des abonnements. Tandis qu’une subvention annuelle était prévue pour l’exploitation.

ASTRID a effectivement amorti l’investissement initial et, de surcroît, plus vite que prévu en raison d’une augmentation du nombre d'abonnés plus rapide que les projections initiales (40.000 => 56.000 abonnements). Cependant, la subvention pour les frais de fonctionnement ne nous est plus versée depuis deux ans. Au cours de ces deux dernières années, ASTRID a donc dû puiser dans ses propres revenus pour financer l’exploitation et les investissements urgents. Cette situation ne peut pas continuer. Nous devons parvenir à un nouvel équilibre financier.

ASTRID comprend que l'autorité fédérale ne dispose actuellement que d’une marge de manœuvre budgétaire restreinte. C’est pourquoi nous proposons dans notre plan d'investissement un emprunt que nous pourrons amortir avec les revenus des abonnements.

Outre les investissements, notre plan d'entreprise prévoit une subvention annuelle d’environ 36 millions d’euros pour les frais de fonctionnement. Les décisions en matière de financement doivent à présent être prises d’urgence de sorte que les communications des services de secours et de sécurité continuent à être garanties à l’avenir.

Un plan d'investissement pour les utilisateurs
Dans son plan d’entreprise, ASTRID prévoit pour les prochaines années un investissement total de 122 millions d’euros, outre les frais de fonctionnement annuels. Ce plan permet à ASTRID de répondre aux principaux besoins formulés par le terrain. Il permet également d’équiper les services de secours et de sécurité de moyens orientés vers l’avenir.

L’investissement se répartit comme suit :

66 millions € – Remplacements
Le plan d’entreprise prévoit surtout le remplacement de l’infrastructure existante. Après 10 à 15 années de fonctionnement, les systèmes centraux doivent être remplacés. Certaines technologies ne sont plus supportées et doivent être renouvelées d’urgence.
27 millions € – Amélioration de la qualité
Le plan prévoit également des investissements en matière de sécurisation et de fiabilité qui permettront encore davantage de redondance ainsi qu’une réduction de l’impact résultant de travaux de maintenance.
20 millions € – Couverture radio et optimisation
Le plan prévoit un accroissement sensible du nombre de mâts pour une couverture radio plus dense. Cela permettra d’augmenter la couverture indoor et outdoor des radios portables.
9 millions € – Services à valeur ajoutée et données mobiles
Ces dernières années, les besoins des utilisateurs dans le domaine de la transmission de données en particulier, ont connu une forte évolution.

Entretemps, le conseil d’administration d’ASTRID a pris ses responsabilités en approuvant le renouvellement urgent des commutateurs provinciaux et du système de monitoring.

Narcan a écrit:ASTRID est une s.a. de droit public dont l'actionnariat est à 100% public (état et communes).

Frank a écrit:ça va encore s'ajouter à la dette publique .... qu'il va falloir réduire ... donc, nous allons encore passer à la caisse ....   

il y en a marre de toutes ces sociétés de droit public qui ont des dettes astronomiques .... une même société privée serait mise en faillite ...

Et voilà pq notre société est le pays le plus taxé .... c'est pour boucher les trous de toutes ces sociétés publiques gérées " en  MAUVAIS père de famille" .... mais par un tas d'incapables ou d'inconscients

  

www.7sur7.be a écrit:Le ministre des Affaires intérieures, Jan Jambon (N-VA), allouera l'an prochain 46 millions d'euros à Astrid, le réseau de télécommunications de tous les services de secours et de sécurité en Belgique, a rapporté l'intéressé au quotidien flamand De Tijd.


La SA Astrid est depuis 17 ans l'opérateur télécom qui permet à la police ou aux pompiers, par exemple, de communiquer entre eux. Quelque 70.000 terminaux et dispositifs Astrid sont utilisés par ces services mais également par les services médicaux, la Croix-Rouge, la Protection civile, la Défense, la douane, ou la sûreté de l'Etat.

Cependant, ces dernières années, la société elle-même est en difficulté. Le précédent gouvernement, en tant que seul actionnaire, avait cessé d'investir dans Astrid, avec pour conséquence une perte cumulée de 50 millions d'euros et 117 millions d'euros de sous-financement structurel.

Le ministre des Affaires intérieures prévoit d'y injecter l'an prochain 46 millions. Ce montant doit être "bétonné" avec la société dans le prochain contrat de gestion que le ministre veut boucler, cette année encore, avec la société.

M. Jambon a par ailleurs fait le ménage chez Astrid en remodelant le conseil d'administration.

www.astrid.be a écrit:Pour 2016, le Ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, va dégager 46 millions d’euros pour ASTRID. Le ministre désire qu’ASTRID puisse assumer pleinement son rôle de centre d’expertise pour la communication entre les services de secours et de sécurité. Le nouveau conseil d'administration d’ASTRID, entré en fonction cet été, a également approuvé un nouveau plan d'entreprise et l'a soumis au ministre en septembre. Il faut espérer que, sur cette base, un nouveau contrat de gestion entre ASTRID et l’autorité fédérale pourra être élaboré cette année encore.

Le dernier contrat de gestion, qui remonte à 2005, était en principe valable pour 5 ans et a été tacitement reconduit. Ce contrat de gestion définit les services que nous devons offrir, les critères auxquels la prestation de services doit satisfaire, mais également les moyens mis à disposition à cet effet par l’autorité. ASTRID est financée, d'une part, par une subvention annuelle de l’État destinée à couvrir le fonctionnement et la maintenance des systèmes de communication et, d’autre part, par la contribution des utilisateurs, sous la forme d’abonnements, pour la reconstitution du capital social nécessaire au renouvellement des systèmes.

Marc De Buyser, directeur général d’ASTRID, accueille cette initiative avec satisfaction : « Chaque jour, 70.000 membres de la police, des pompiers et des services de secours sont en contact quelque 2 millions de fois via les systèmes de communication d’ASTRID, tant pour des tâches de routine que lors de catastrophes de grande ampleur. Il est essentiel, précisément en raison de l’intérêt social d’ASTRID, que ce gouvernement ait veillé au financement nécessaire pour le futur. Nous disposons de la sorte d'un ballon d’oxygène pour garantir la continuité de nos services et poursuivre nos efforts d'optimisation et d'innovation. Entre-temps, nous avons soumis au ministre un plan d'entreprise actualisé et nous ne doutons nullement que le gouvernement s’attellera ces prochaines semaines à un nouveau contrat de gestion. Ce contrat définit notre offre de services pour l’avenir. »

pompierpro a écrit:comme dans toutes les entreprises
La société va bien, tout va bien puis le lendemain, 2500 postes vont ou? ben à la poubelle
regardez chez Delhaize, Cora et j'en passe

Narcan a écrit:ASTRID est une s.a. de droit public dont l'actionnariat est à 100% public (état et communes).