ZP Nivelles-Genappe : proximité renforcée

La police sera plus proche

La zone de police Nivelles-Genappe manque d'hommes. Mais la proximité est renforcée grâce aux policiers à vélo et aux agents de quartier désormais munis de GSM.

Beaucoup de plus et quelques petits moins. » Voilà, aux yeux du bourgmestre de Nivelles Maurice Dehu, comment résumer le bilan et les perspectives de la zone de police Nivelles-Genappe, présentés lundi.

Délinquance urbaine.
De 2004 à 2005, le nombre de faits diminue de 486 à 461. Le nombre de dégradations sur véhicules chute de 63 %, de 57 à 21 faits. Les incendies volontaires suivent la même courbe, de 27 à 8. C'étaient les feux de carton dans les rues aclotes. « La diminution est due à quoi ? », s'est interrogé le commissaire Dominique Culot. « On ne sait pas. En tout cas, les patrouilles sur le terrain ont augmenté de 41 % en 2005. »

Vols à l'aide de violences et/ou menaces.
Ils passent de 17 à 25 mais de 1 à 2 pour Genappe, comme l'a fait remarquer le bourgmestre Gérard Couronné. Les vols à main armée diminuent de 8 à 6. Les car-jackings sont passés de 3 à 1. Quant aux home-jackings, il n'y en a eu aucun en 2004 et en 2005.

Sécurité routière.
Les accidents avec lésion corporelle passent de 139 à 113 (moins 11 % à Nivelles et moins 33 % à Genappe). Les accidents mortels chutent de 10 à 1. Il reste le point noir de la Nationale 5 à Baisy-Thy.

Vols dans des habitations.
Ils diminuent de 377 à 321. Cela ne concerne que Genappe car le nombre est resté identique à Nivelles (198). « C'est logique », a commenté le commissaire. « Vu le fléau connu dans les quartiers résidentiels de Genappe, on a mis le paquet. Mais le nombre de faits reste beaucoup trop élevé. »

Stupéfiants.
De 5 à 63 faits. « Plus on indague, plus le phénomène augmente, c'est logique », a souligné le substitut du procureur du Roi Dominique Hendrickx. « L'augmentation n'est pas un problème, au contraire. »

Racket.
Six faits en 2004, 10 en 2005. « C'est l'une des priorités du procureur du Roi », a rappelé M. Hendrickx. « Il s'agit d'un révélateur de la délinquance urbaine. Tolérance zéro. »

GSM.
Chaque agent de quartier va en recevoir un. Il sera appelable par les gens de « son » quartier pendant les heures de service. Chaque citoyen recevra une fiche dédicacée : pour la Maillebotte à Nivelles, c'est untel, etc.

Vélos.
Quatre bicyclettes aujourd'hui, six à la fin de cette année. « Les interventions ne sont pas pour autant effectuées à vélo », a commenté le chef de corps Pascal Neyman. « Mais la tournante des patrouilles n'empêche pas les agents de quartier de circuler à vélo. Ils disent qu'ils n'ont jamais eu de contacts depuis qu'ils peuvent circuler ainsi. »

Effectifs.
Ils sont basés sur la norme KUL (contestée) : 95 policiers auxquels s'ajoutent une quinzaine de cadres logistiques (calogs). La zone a sollicité les ministères de l'Intérieur et de la Justice pour avoir plus d'hommes. Pas de réponse. « Pour effectuer nos missions légales, nous devrions être au moins 104 », a détaillé Pascal Neyman. « Et on ne parle pas de luxe comme créer une section spéciale pour les rollers. Les renforts militaires et de la réserve générale viennent un peu combler le déficit. » 93 hommes pour le moment, 104 souhaités et... 101 budgétisés. La zone s'inscrit à chaque mobilité, tous les quadrimestres. La dernière fois, la zone demandait 8 hommes. Elle en a eu un. « On a privilégié les grandes villes avec des primes », constate M. Neyman. « On pâtit de la proximité avec Bruxelles ».

MICHAËL CHALKLIN
lundi 26 juin 2006, 02:00
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2006