Luc Ysebaert, numéro 2 de la police de Bruxelles-Ixelles écarté

La Capitale a écrit:« Je ne vous fais pas confiance, Luc Ysebaert », les mots d’Yvan Mayeur, bourgmestre de Bruxelles et président du collège de police à Polbru, condamnent le numéro 2 de ladite zone. Un désaveu incompris si ce n’est la personnalité du DGO qui, en plus, a un lien de parenté avec l’ex-bourgmestre.

Luc Ysebaert quitte ses fonctions.


Le malaise est profond à la police Bruxelles-Capitale/Ixelles (Polbru) qui se voit privée de son directeur général opérationnel. Le Commissaire divisionnaire et bras droit du chef de corps, Luc Ysebaert, est contraint de quitter son poste à cause de la volonté, bien qu’incomprise par nombreux policiers, du grand patron ! Traduisez : Yvan Mayeur (PS).

Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles lui a fait comprendre, la semaine dernière, qu’« il n’a pas sa confiance. » Un désaveu alors que l’intéressé consacre sa carrière à Polbru depuis 32 ans dont treize à l’État-major et cinq à son poste. « Je devais quitter mes fonctions. Je suis convaincu que la relation entre l’autorité et le terrain doit s’établir sans faille et non de manière discontinue », explique le numéro deux. Qui ne comprend pas les doutes à son égard. Si ce n’est « des raisons personnelles. »

L’homme fâcherait notamment pour son lien de parenté avec Freddy Thielemans (PS), l’ancien mayeur de Bruxelles. « Je me suis mariée à sa nièce bien avant que Freddy Thielemans n’occupe ses fonctions. Je n’allais quand même pas divorcer de mon épouse… »

Mais ce sont surtout ses positions qui irritent car il a dû « récemment protéger un responsable de service et ça n’a pas plu. » Le DGO ne peut travailler dans ses conditions. « Les raisons d’Yvan Mayeur sont les siennes et il sait pourquoi il m’a fait passer ce message », dit Luc Ysebaert qui ne manque pas de soutien. Celui de Guido Van Wymeersch, le chef de corps lui-même par exemple. « Certes, il a fait son maximum pour me maintenir face à la personne qui se trouvait devant lui. »

Apprécié ou détesté, Luc Ysebaert est, tel qu’on nous le décrit, un atout précieux de la zone. Il faut dire qu’on lui doit une supervision couronnée de succès. De la sécurité de la présidence belge de l’Union européenne à la gestion des émeutes de Matonge. Ou plus récemment, la venue de Barack Obama à Bruxelles. « On nous prive d’un homme d’expertise », dit-on à la police.

Devenu indésirable, Luc Ysebaert n’est néanmoins « en rien revanchard », confie-t-il. « J’aime la police et j’y reste ! Je retourne sur le terrain avec des problèmes de première ligne alors que j’étais dans la stratégie.Certains diront que c’était le prix à payer pour ne pas faire la potiche. Mais je vais assumer ce rôle avec plaisir. »

Sa mutation a été signée ce lundi. À 52 ans, il reprend la tête du district 2 (Laeken, Neder et Haren)… Loin des yeux et du coeur d’Yvan Mayeur.