Les pompiers de la zones NAGE en colère !

www.rtlinfo.be a écrit:Le service régional d'incendie (SRI) d'Andenne ne sera pas opérationnel mercredi de 19h00 à minuit, indiquent les pompiers volontaires de la future zone de secours NAGE (Namur-Andenne-Gembloux-Eghezée). A Gembloux, seuls un centraliste et l'ambulance devraient être opérationnels. "Nous déplorons cette situation et présentons nos excuses à la population que nous défendons au quotidien. La responsabilité de cet état des choses incombe aux bourgmestres", soulignent-ils, précisant que les services voisins assureront la protection des citoyens.

Les pompiers de ces SRI rejoignent mercredi soir leurs collègues à Andenne où a lieu une nouvelle séance d'information à propos du passage en zone unique dès le 1er janvier. Les hommes du feu sont inquiets quant à leur statut pécuniaire et administratif et regrettent le manque de concertation et la communication tardive. "Si le conseil de zone semble installé et actif, le commandement opérationnel, le chef de zone et son état-major restent inconnus. La réforme qui nous est servie ne ressemble pas du tout à celle présentée sur le menu: statut unique, reconnaissance du pompier volontaire, amélioration de l'aide à la population, etc.", regrettent-ils dans leur communiqué. Les pompiers de la future zone NAGE demandent "l'intégration rapide de représentants de chacun des quatre services à la table des discussions, un dialogue franc et transparent des responsables de la zone et le respect de la profession". Coordinateur de la future zone, Pierre Bocca, chef de corps de Namur, poursuit les séances d'information et assure que "tout sera décidé quand on sera en zone".

www.lavenir.net a écrit:Andenne : Les pompiers volontaires de la zone NAGE ont rendu leur Bip

C’est un geste fort qu’ont posé les pompiers volontaires d’Andenne mercredi soir pour protester contre la mise en place de la zone de secours. Ils ont déposé leur Bip.

Dès le début de la réunion, à la base destinée à informer uniquement les pompiers d’Andenne, la tension est palpable. Les pompiers de Namur, Gembloux et Eghezée sont présents. «On décide à notre place, ça doit aller au clash», lâche Alain Jacobs, pompier volontaire à Andenne. Ce que réclament principalement les pompiers: une situation pécuniaire acceptable. «Nous sommes prêts à nommer des délégués syndicaux, à nous mettre à la table des négociations, continue Alain Jacobs. Nous sommes prêts aussi à mettre les services au rouge.»

On entend: «Eerdekens ne va pas rester!». Il est vrai que le bourgmestre d’Andenne ne semble pas à l’aise face à ce front commun. Il ne fait rien pour calmer les esprits: «Cette zone de secours, nous ne l’avons pas voulue. L’État fédéral, par des décisions irresponsables, a foutu le bordel», lâche d’emblée Claude Eerdekens. Pas vraiment de quoi rassurer les pompiers de la future zone NAGE (Namur, Andenne, Gembloux, Eghezée). «Vous venez cracher dans la soupe. Alors que cette réforme, nous en avons rêvé, lance Patrick Verbelen, pompier à Gembloux. Vous êtes en train de détruire notre rêve. C’est votre parti qui a voté cette réforme. C’est un peu facile».

Claude Eerdekens ajoute: «En janvier prochain, Andenne ira en justice. Nous n’avons pas les moyens de payer cette zone. Cette réforme est une atteinte à l’économie communale.» Et Patrick Verbelen d’ajouter: «On nous aurait donc menti? Ce n’est pas le discours des autres bourgmestres.» Claude Eerdekens de répondre: «Je suis peut-être le seul des dix bourgmestres de la zone à avoir des couilles.»

Une des critiques principales est le passage des 2hpayées d’office lors d’une sortie, à 1 h. Soit, la moitié. «Les volontaires sont indispensables. Si vous voulez, on peut faire passer nos Bip de disponible à indisponible», continue Alain Jacobs. «Si vous faites grève, je réquisitionnerai tous les pompiers et on puisera dans les deniers propres de chaque pompier », répond Claude Eerdekens. « Vous n’avez pas le droit », crie-t-on. Moment choisi par les pompiers d’Andenne pour déposer leur Bip. Sous les applaudissements. Et le bourgmestre de conclure, tout rouge, «permettez-moi de considérer que la réunion est terminée !»



« Une décision devra tomber le 23 décembre »

Tanguy Auspert est président de la future zone de secours. Il ne voulait pas que la réunion se passe comme ça. «J’avais sonné à Claude avant la réunion pour ne pas qu’il parte en frontal avec les hommes. Je sentais que ça allait chauffer», confie-t-il.

Et maintenant, que va-t-il se passer? «Heureusement, j’avais gardé dans les cartons la date du 23 décembre pour des derniers détails de la mise en place de la zone.» Une date désormais bien utile. Le 23 décembre prochain, Tanguy Auspert rassemblera en effet les dix bourgmestres de la zone NAGE. « Je leur ai envoyé un courrier mardi soir pour les inviter. Sans savoir que la réunion tournerait comme ça mercredi.»

Une réunion à laquelle seront invités les représentants syndicaux. «Je leur ai proposé de venir à six donner leur point de vue durant une heure. Deux de chaque couleur syndicale. Moitié professionnels et moitié volontaires.» L’occasion d’expliquer cartes sur table ce qui ne leur plaît pas. «Je ne suis pas persuadé que tous les bourgmestres se rendent bien compte des difficultés. Surtout ceux qui n’ont pas de caserne dans leur commune. Je tends une perche aux syndicats, pour qu’ils puissent se faire entendre.»

Plusieurs points seront à l’ordre du jour. «Notamment la question du temps de travail des volontaires, les primes de week-ends et jours fériés. Mais aussi notamment la question des 24hde garde pour les professionnels de Namur.»

Et Tanguy Auspert de rappeler que les pompiers ont la possibilité de conserver leur ancien statut. Pour cela, aucune montée en grade ne doit être envisagée. Sinon, il faut impérativement entrer dans la zone.

Pour Tanguy Auspert, il n’est pas trop tard pour agir. « Une décision devra tomber le 23 pour éviter un scénario catastrophe. La zone peut encore changer d’avis. Mais il faut avant tout regarder l’aspect fonctionnel.»

www.lavenir.net a écrit: Deux pompiers volontaires d’Andenne souhaitant rester anonymes : «Remettre le Bip était un geste symbolique. On a mal au ventre d’avoir fait ça parce que nous sommes des passionnés. Mais on nous dégomme, on doit réagir.

Cette réforme n’est pas juste. On n’a pas vraiment le choix entre garder l’ancien statut et entrer dans la zone si on veut monter en grade. Et puis imaginez, quand on quitte par exemple notre famille un soir de Noël pour aller porter secours à quelqu’un, on va gagner moins de 10€ si l’intervention dure moins d’une heure. Alors qu’on fait quand même un métier à risque qui n’est même pas reconnu comme tel.»

www.lavenir.net a écrit:La réunion de mercredi soir à Andenne a débouché sur le dépôt d’un préavis de grève. Les pompiers de la zone NAGE vont rencontrer la population.

La réunion du conseil de pr é-zone mercredi soir a fait l’effet d’une bombe. Ce soir-là, près de 150 pompiers de Namur, Andenne, Gembloux et Éghezée s’étaient rassemblés à l’Arena d’Andenne pour écouter les informations concernant la mise en place de la future zone de secours.

Les mots très durs du bourgmestre Claude Eerdekens à l’encontre des pompiers professionnels et volontaires ont mis tout le monde à cran. Ce soir-là, les volontaires d’Andenne ont déposé leur Bip, en signe de protestation. Dans la foulée, les hommes du feu de Namur et de l’ensemble la zone NAGE ont déposé un préavis de grève.

«La ville nous avait promis qu’on conserverait nos acquis, explique Dominique Damoisiaux, caporal à Namur et délégué CGSP. Le conseil de zone a refusé de nous les garantir. Notamment en ce qui concerne le régime des 24hde travail pour les pompiers professionnels de Namur. Mais aussi pour notre masse d’habillement.» À Namur, chaque mois, les pompiers professionnels reçoivent en effet 130 euros destinés à acheter des équipements spécifiques, la base étant fournie par la caserne. Chacun est libre d’utiliser cet argent à sa guise. Aucune vérification des achats n’est effectuée. Un avantage que veulent conserver les pompiers namurois. «Si on fait le compte, en passant dans la zone, on perd déjà 130€ par mois de masse d’habillement et 90€ de chèques repas», continue Dominique Damoisiaux. Une masse d’habillement qui ne fait pas l’unanimité dans la zone. Claude Eerdekens par exemple trouve cet avantage scandaleux. Il entend bien «traquer les dépenses inutiles.» Il avoue entrer dans la zone «avec le couteau entre les dents.»

Dominique Damoisiaux est clair: «Ce sont nos acquis, nous ne voulons pas les perdre», Il ajoute: «On ne sait toujours pas non plus quel sera notre salaire. On devait le savoir depuis le 1er octobre. Mais on vient d’apprendre qu’on aurait seulement une réponse précise et individuelle ce mardi.»

Concrètement, les pompiers de la zone NAGE, professionnels et volontaires, ne savent pas à quelle sauce ils seront mangés s’ils entrent dans la zone. En tout cas d’un point de vue pécuniaire (primes, etc.).Ils ont le choix de conserver leur ancien statut ou d’entrer dans celui de la zone.

À Namur, après la réunion de mardi, ils auront dix jours pour se décider. Leur réponse définitive doit être envoyée pour le 31 décembre. Sans quoi ils seront d’office versés dans la zone.

Face à ces incertitudes, l’ensemble des pompiers de la zone NAGE a déposé un préavis de grève. Il sera d’application à partir du 15 décembre. Il court jusqu’au 23 décembre. Date de la réunion entre les dix bourgmestres de la zone et les syndicalistes. Une véritable grève? «C’est particulier car nous continuons à travailler, précise encore le caporal namurois. Nous assurons les missions pour la population. Mais les actions risquent d’être de plus en plus fortes si nous n’obtenons pas de réponse le 23».

Ce week-end et toute la semaine prochaine, des actions vont être menées. Hier soir, les pompiers de Namur étaient sur le marché de Noël, place d’Armes, pour distribuer des tracts (voir ci-contre). Ce matin, les pompiers de Namur, Andenne, Gembloux et Éghezée sont au marché de Namur. «L’objectif est de sensibiliser la population. Marquer le coup et montrer aux gens qu’ils sont en danger !»

La Meuse a écrit:Nouvelle zone de secours NAGE: les pompiers ont mis leur pétition en ligne

Les pompiers de la future zone de secours NAGE (Namur, Andenne, Gembloux, Eghezée) ont déjà annoncé des actions contre cette zone à propos de laquelle ils assurent ne pas en savoir assez et ne pas avoir été concertés pour la mise en place. Un des pompiers contestataires a lancé une pétition en ligne.

Dans cette dernière, le message adressé aux citoyens est clair : le contexte actuel semble nuisible pour la sécurité de tous riverains confondus. « Pour continuer de nous soutenir, nous vous proposons de signer cette pétition dans le but d’améliorer votre sécurité en respectant ceux qui vous protègent. Sachez que le boulot augmente chaque année tout comme la population. »

Ensuite, la pétition vise essentiellement les bourgmestres. Selon les pompiers, ils sont les principaux responsables du passage en force de cette zone. « Pour gagner davantage, vos bourgmestres veulent faire de coupes dans les budgets des services de secours. Sachez Messieurs les bourgmestres que vous êtes toujours le responsable de la sécurité de votre ville ! » Autant dire qu’ils n’ont pas peur des mots. Surtout quand ils précisent : « le jour où vos pompiers, mettront trop de temps pour arriver sur les lieux d’intervention, on se fera un plaisir de dire aux familles de s’adresser à vous ! »

www.lavenir.net a écrit:Un climat apaisé et quelques avancées concrètes: la réunion du comité de négociation syndicale de la zone NAGE a été positive, hier.

Une réunion positive. Le son de cloche est identique, du côté syndical comme du côté politique. Après des moments très tendus ces derniers jours, le comité de négociation de la zone NAGE s’est fructueusement réuni hier après-midi à l’hôtel de ville de Namur. Autour de la table: les représentants des pompiers professionnels et volontaires de Namur, Andenne, Gembloux et Éghezée, les bourgmestres des dix communes constituant le périmètre d’action de ces pompiers, et le président de la zone Tanguy Auspert.

Celui-ci s’est dit satisfait de la rencontre: «C’est la première réunion officielle – les précédentes étant informelles – et le dialogue a été positif. Chacun a pu exprimer ses attentes et ses craintes, et un calendrier a été fixé pour la suite des négociations. Les pompiers ont dit qu’ils resteraient très vigilants, on peut les comprendre, quant à nous, nous resterons vigilants également sur le plan des impacts financiers.»

Le délégué SLFP Jean Pichon confirme l’état d’esprit: «Le dialogue est rétabli, il y a des avancées positives, même si on est encore loin du compte. Nous avons convenu de nous revoir le 2 janvier, c’est le début d’un processus de négociation qui pourrait durer six mois. La reprise du dialogue sera peut-être de nature à calmer la grogne des pompiers, mais leur vigilance sûrement pas.»

Trois avancées concrètes

Des décisions prises la semaine dernière par le conseil de zone ont été entérinées hier par le comité de négociation. Il s’agit des premières avancées concrètes dans la discussion.

– L’horaire basé sur des prestations de 24 heures est maintenu pour les 120 pompiers professionnels de Namur. Leur revendication a été entendue, le principe de l’horaire sur 12 heures est abandonné.

– La prestation des pompiers volontaires sera indemnisée par un forfait équivalent à deux heures de service, dès la première minute de l’intervention. La mesure est nouvelle pour les volontaires gembloutois (leur forfait de base équivalait à une heure de service), elle est maintenue pour les autres. Au total, 150 pompiers sont concernés.

– Le système concernant la masse d’habillement des pompiers namurois (un forfait de 130€ par mois pour le renouvellement et le nettoyage) est maintenu jusqu’à l’avènement d’une nouvelle formule négociée avec les syndicats.

«C’est bien mais de très nombreuses questions restent à étudier, rappelle Jean Pichon, comme les taux horaires, les rappels en nuit et en week-end, le congé préalable à la pension…» La zone NAGE sera effective dans quelques jours, le 1er janvier. Il reste beaucoup à négocier, mais ces incertitudes n’ont aucun impact sur le plan opérationnel, promet Jean Pichon: les pompiers feront leur boulot.